Suiciders
1. Des hauteurs de l'abîme
Une BD de
Lee Bermejo
chez Urban Comics
(Vertigo Classiques)
- 2016
Bermejo, Lee
(Scénario)
Bermejo, Lee
(Dessin)
Hollingsworth, Matt
(Couleurs)
Moscow☆Eye
(Lettrage)
Bermejo, Lee
(Couverture)
Rivière, Benjamin
(Traduction)
04/2016 (22 avril 2016) 168 pages 9782365778619 Format comics 279134
Entre les murs de New Angeles, seuls les plus forts ont une chance de survivre. Tandis que les habitants vivent au rythme de la violence et de la pauvreté, une nouvelle forme de divertissement fait son apparition : des combats à mort de gladiateurs devenus machines de guerre, les Suiciders. Parmi eux, le Saint s'est donné pour mission de nettoyer la cité des indésirables et ainsi rebâtir les fondations d'un monde meilleur. Mais l'homme aussi à ses secrets, et certains pourraient bien remettre en cause ces nobles motivations.
Je n'ai pas trop aimé l'univers sombre de Suiciders qui sont des gladiateurs qui offrent le spectacle dans un Los Angeles en ruine après le fameux big one. Il y a un mélange entre Mad Max et Gladiator qui ne m'a pas franchement convaincu.
Pourtant, j'aime le trait si réaliste de Lee Bermajo qui rend ses dessins tout à fait sublimes. Ses personnages sont de pures beautés au niveau visuel. Mais bon, le scénario ne m'a pas emballé d'autant que je me suis totalement perdu dans les flashback imprévisibles. A noter qu'en l'occurrence, celui qui n'était qu'un dessinateur devient un auteur complet. On attendait beaucoup de lui et ses fans ne seront pas déçus.
La Los Angeles du futur à savoir la Cité des Anges va être un véritable réceptacle de noirceur d'âmes. Un récit plein de bruit et de fureur. On nage en pleine dystopie sous couvert de thriller. Il reste néanmoins une intéressante critique du sport de combat qui permet l'asservissement des masses.
Un univers post-apocalyptique plutôt réaliste, une narration qui jongle habilement entre deux temporalités et qui préserve sa surprise jusqu’au bout et Lee Bermejo au dessin comme au scénario : en somme, une belle réussite (Suiciders 2015, #1-6).
Après un tremblement de terre dévastateur, Los Angeles est en ruine et divisé en deux quartiers que tout oppose, les riches d’un côté à New Angeles, les pauvres de l’autre à Lost Angeles. Pour couronner le tout, la ville est administrée par un complexe militaro-industriel des plus violents. A l’instar des jeux du cirque de l’Antiquité – ou du catch pour les décérébrés d’aujourd’hui –, le nouveau divertissement à la mode consiste en des combats à mort de gladiateurs, les "Suiciders", et c’est l’histoire de l’un de ces champions que l’on suit ici.
Ainsi décrit, l’aspect bourrin du scénario est indéniable et l’on n’échappe pas à la violence la plus sanglante et gratuite à chaque épisode. Mais le style employé pour raconter cette histoire rattrape cette première impression. En effet, on découvre cette histoire en parallèle sur deux époques différentes, ce qui contribue à procurer un peu d’humanité voire d’empathie pour le personnage central évoluant au milieu d’un monde de brutes. Surtout, le dessin de Bermejo, tout en ombrages, est magnifique de la première à la dernière page et contrebalance à lui seul ce scénario un peu léger.
Lee Bermejo (Joker ; Batman Noël) nous livre ici sa nouvelle création qu'il a entièrement écrit et dessiner.
L'univers dépeint est machiavélique et d'une grande violence et même si l'histoire n'est pour l'instant pas d'une grande originalité, le dessin, la direction artistique et la mise en scène sont excellente
Un excellent premier tome à lire absolument