Stupor mundi
Une BD de Néjib chez Gallimard - 2016
04/2016 (08 avril 2016) 304 pages 9782070668434 Format comics 276404
Au début du XIIIe siècle, Hannibal Qassim El Battouti, un éminent savant arabe, débarque dans les Pouilles à Castel del Monte, refuge d'érudits en tout genre. Accompagné de sa fille Houdê, paralysée, et de El Ghoul, son serviteur masqué, il a dans ses bagages une invention extraordinaire : la photographie. Pour obtenir la protection de Frederic II et continuer ses recherches, il lui faudra retrouver une formule chimique disparue, réaliser un faux saint-suaire. et lutter contre les forces ennemies liguées contre lui. Une aventure médiévale digne... Lire la suite
Une BD que je n'ai quasiment eu aucun plaisir à lire. Pourquoi ? Tout simplement à cause du dessin extrêmement repoussant. Ce trait tremblotant et à peine esquissé gâche vraiment le plaisir de lecture d'une histoire pourtant bien imaginée et intelligente, avec une morale de fin que j'ai appréciée. C'est vraiment dommage de gâcher une bonne histoire avec un dessin aussi laid.
Un récit captivant et une narration bien maîtrisée par l'auteur. De nombreux personnages se révèlent au cours du récit et apportent chacun des facettes et des lectures différentes. Il n'y pas un détenteur de la raison mais chacun voit le monde selon ses croyances et peut détenir sa part de vérité. On y trouve de la sagesse, de la politique, du cynisme, de l'amour. Une des forces du récit est garder toujours un pied dans la réalité de qui possède le pouvoir. Le dessin, même s'il sert la narration en étant assez dépouillé et expressif, reste pour moi trop laid et tremblant. C'est un partie pris et non un défaut, mais quand même, c'est vraiment pas esthétique.
Original et intelligent, ce qui fait deux bonnes raisons de le lire.
L'histoire : nous sommes au la fin du Moyen Age et suivons un grand savant arabe qui vient en Europe dans un chateau où se rassemblent les plus grands savants pour bénéficier du financement de l'Empereur. Entre quête scientifique, religion, inté rêts politiques, secrets personnels, le récit est précis, ciselé, et m'a très vite emporté.
Le trait, qui semble au départ un peu hasardeux s'avère très lisible, et étonnamment expressif. Je suis rentré très viote dans l'histoire et l'ai lu presque d'une traite, avec plaisir (à noter qu'il n'y a aucune longueur, ce qui appréciable vu les 304 planches).
Bref, une belle surprise, un beau moment de lecture et de découverte, et un zeste d'intelligence.
4/5
Un petit bijou !
Une très bonne surprise et une des meilleures lectures BD des dernières années.
Indispensable à toute bédéthèque qui se respecte !
Cette bande dessinée est un conte moderne et pourtant l’histoire se passe au XIIIème siècle… Ne chercher aucune vraisemblance, car tout est vrai… La stupeur du monde, le prodigieux transformateur des choses, « Le soleil du monde s'est couché, qui brillait sur les peuples, le soleil du droit, l'asile de la paix »…
Oui, ce texte est codé, car cette bd nous parle de savoir, de civilisation, de lutte contre l’obscurantisme, sous la forme du conte avec une mise en page et un graphisme d’une créativité exceptionnelle. Une des meilleures bandes dessinées de l’année.
Nathalie
Stupor Mundi fait partie de ces albums dont je me suis bigrement délecté en ne connaissant rien de leur contenu, si ce n'est qu'il était censé être de qualité. Lorsqu'il y a concordance entre la surprise de la découverte -cette exquise sensation d'avancer en terre inconnue- et qu'au fil des pages la qualité supposée se vérifie, on est alors le plus heureux des lecteurs.
Je ne connaissais rien de Néjib et j'en connais à peine davantage à la clôture de son rejeton. Mais il est certain que ce franco-tunisien a de l'or au bout des doigts. Son sens du découpage, du rythme (et donc des ellipses), de la narration et plus largement de l'écriture pourrait sans peine être comparé aux premiers pas du Blain d'Isaac le Pirate qui s'était lui même abondamment nourri de son expérience avec David B. (les Ogres). Sauf qu'en plus de tenir la comparaison, Néjib se permet déjà d'aller voir plus loin et plus haut, comme si il avait déjà acquis la maturité, tant dans le dessin que dans les propos. Comme si il avait déjà fait de la BD depuis des années et digéré ses codes et ses considérables possibilités de mise en scène pour l'injecter dans cette histoire de moines, de rois et de savants.
Le dessin enlevé qui va droit au but, encore plus incisif parfois que certains cadors du style "jeté" (Sfar, Blain donc, Trondheim..) et le plaisir infini de se cultiver tout en fluidité, sans jamais que le discours scientifique ne vienne miner le cheminement brillant du récit, font de ce Stupor Mundi un régal de lecteur et une belle réussite tout court.
Vivement que Néjib se remette à sa table d'auteur, même si j'en conviens son boulot de directeur artistique chez Casterman doit être très prenant !
Ce livre est plutôt original et rien qu'à ce titre, je ne regrette pas de l'avoir lu.
Alors, on va aborder tout de suite le dessin, qui, selon moi, n'est pas censé être le point fort de l'album. La simplicité affichée est un parti pris et sais se faire apprécier au fil de la lecture.
L'originalité de l'album réside dans le scénario et la force de l'album dans la narration et dans les personnages. On s'y attache très vite d'ailleurs. L'histoire se lit sans aucun temps mort jusqu'à la fin. Et là, à la fin, apparaîtra peut-être chez vous une petite frustration, rapport au devenir des personnages. Mais je respecte la fin voulu par l'auteur.
Au final, cet album se lit très bien et est à classer tout de suite au rayon du top 10 de l’année.
Gallimard n'est pas réputé pour sa production de navets. Même dans sa branche BD on y trouve des perles comme celle-ci, qui sont tout à l'honneur de ce prestigieux éditeur.
Cette histoire est passionnante du début à la fin, menée de main de maître, puis-je dire, même si l'auteur est inconnu du grand public. Je le découvre d'ailleurs avec cet album.
Le dessin est ce qu'il est, sans être rebutant, et largement convenable dans le sens où tous les personnages (pas si nombreux que ça, faut pas exagérer!) sont parfaitement distincts et reconnaissables au premier coup d’œil, ce qui n'est pas toujours le cas parmi les réputés faiseurs de "beaux dessins"... Non, non, je ne citerai pas de noms !
La galerie de personnages est des plus intéressantes (Hannibal bien sûr, Houdè sa fille, el Ghoul, Roger, Balthazar...) et leur histoire à chacun s'imbrique superbement dans la trame générale.
Et puis, s'il fallait une explication rationnelle à l'existence du Suaire de Turin, et bien en voilà une !!
Super album, je recommande sans restrictions.
Original, à lire. Les premières pages donnent une impression désagréable, le lecteur est perdu devant tous les personnages, mais rapidement l'intrigue se met en place et le pavé se lit sans difficultés.
Pas d'accord avec le 1er avis mais cela engage que moi, j'ai eu peur au début du pavé en voyant tout les noms de personnages. Mais je me suis vite mis dans l'ambiance, du début à la fin...
J'ai vraiment beaucoup aimé !!!
l histoire en elle meme est pas trops malet il y a quelques trouvailles mais la narration est poussive le rythme saccadé et le dessin mediocre le tout sur 284 pages ca fait quand meme beaucoup de defauts pour cet album