Station 16
Une BD de Yves H. et Hermann chez Le Lombard (Signé) - 2014
01/2014 (17 janvier 2014) 54 pages 9782803634361 Grand format 203203
1955. Un archipel au nord de la Russie est le terrain d'essais nucléaires d'une puissance inégalée au cours de l'histoire. De nos jours, une patrouille de soldats capte un appel de détresse provenant de cette région inhabitée. Ils vont découvrir avec horreur que ces terres obéissent désormais à d'autres lois que celles de la nature...
Le duo Hermann père et fils nous revient avec une nouvelle histoire ayant pour cadre une base russe en Antarctique dans les années 90.
Le scénario lorgne du côté de "The Thing" de John Carpenter et mélange les paradoxes spatio-temporels avec des essais de bombes atomiques russes pour un résultat efficace mais en demi-teinte (la faute à un scénario qui va manquer de rebondissements).
Si les vingt premières planches instaurent une ambiance glaçante et crédible, la suite va s'enchaîner de façon plus automatique jusqu'à cette fin digne des séries B voire Z d'il y a trente ans.
La qualité des dessins d'Herman n'est plus à démontrer: les décors sont glaçants, les couleurs gris sombres sont en parfaite adéquation avec l'atmosphère anxiogène de l'endroit. De plus l'aurore boréale et les explosions atomiques sont magnifiquement mis en valeur via des doubles pages.
La postface permet d'en apprendre plus autour des dits essais et de la genèse de ce projet.
Un bon one-shot malgré quelques défauts.
je viens de lire avec plaisir cet album que je n'avais pas encore eu l'occasion de découvrir.
cette lecture m'a donné l'occasion de m'intéresser à la guerre froide et aux différentes expériences qui en a découlée.
l'histoire si elle n'est pas transcendante est bien ficelée et glaçante à souhait.
rien à dire sur les dessins de Hermann qui sont très bons comme d'habitude et bien adaptés au froid polaire..
seul bémol, sauf si j'ai mal compris, il y a une erreur de date.
en effet, l'histoire est censée se passer en 1997 mais sur la page final 1992 est indiquée????
L’idée de parler de ce territoire comme centre d’essai nucléaire était très intéressante. Il est vrai qu’on a beaucoup parlé des essais nucléaires américains ou français dans le Sahara puis le Pacifique. Par contre, block-out sur la Russie. Et pourtant, ils ont largué les bombes les plus puissantes de toute l’histoire des essais. C’est fou comme l’attention peut être portée sur une paille sans voir le foin tout autour.
J’ai bien aimé également ce concept de faille temporelle. On est plongé dans un véritable voyage dans le temps qui garde un petit côté assez crédible. Pour le reste, les hommes sans yeux, cela fait un peu zombie. Est-ce pour donner un côté effrayant à ce récit ?
Que dire du dessin ? Les visages sont toujours aussi ramassés. Cependant, je dois constater que la plupart des lecteurs aiment ce graphisme si caractéristique.
Bon, on est quand même frappé par le côté assez naïf de cette mise en scène et par la fin digne de figurer dans un épisode de la quatrième dimension ou plutôt une série B. Ce type d’histoire aurait fait fureur dans les années 80 mais pas de nos jours.
Au final, la lecture n’aura pas été désagréable mais on oubliera assez vite. Ce n’est pas ce qui se fait de mieux.
Depuis quelques années Hermann travaille exclusivement avec son fils, souvent dans la collection Signé. Son style graphique en couleurs directes est reconnaissable et souvent très élégant. Côté scénarii c'est plus variable, notamment avec Yves H qui produit souvent des trames un peu alambiquées voir incompréhensibles. J'apprécie pourtant généralement les albums des deux Hermann... pourtant ici on a vraiment le minimum syndical et il est parfaitement incompréhensible de la part de l'éditeur de sortir un aussi petit album dans une collection jadis aussi prestigieuse. Pour faire vite on a l'idée d'un "The thing" mélangé à du paradoxe temporel envoyé à la va-vite et sans aucune explication. Ça ne fait pas peut, les dessins sont tout gris et il n'y a vraiment aucune originalité dans cet album. Je mets 1* pour l'idée de départ et le travail du papa. A éviter.
A lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2018/03/27/albums-en-vrac
Et bien moi, j'ai bien aimé ( du moins les 20 premières planches ) se côté voyages dans le temps m'a séduit. Seul bémol: une fin trop à la " contes de la crypte", un bel album en tout cas !
Il est quand même peu probable qu'après tant de tentatives ratées, un scénario d'Yves H. arrive à nous surprendre positivement, mais notre fidélité au dessin de papa Hermann est telle que nous sommes régulièrement prêts à affronter une nouvelle frustration. En fait, "Station 16" commence de manière passionnante, entre une ambiance digne du "The Thing" de Carpenter, et un contexte historique littéralement extraordinaire (les essais nucléaires gigantesques effectués par Staline dans un îlot perdu nord de l'Union Soviétique), et on se dit qu'on tient ENFIN un livre d'Hermann au niveau de ses œuvres de son lointain passé. Et ce d'autant que, si les personnages sont un peu indifférenciés, le traitement des couleurs est encore plus magistral qu'à l'habitude (ah ! Cette page avec l'aurore boréale !)… Malheureusement, une fois que le principe du labyrinthe temporel est établi, et qu'on a compris que le récit se boucle (plusieurs fois) sur lui-même, Yves H. lâche les commandes de son scénario, et se met à raconter à peu près n'importe quoi, sans se soucier de cohérence (puisqu'on est dans des allers-retours continuels dans le temps, pourquoi même se fatiguer, hein Yves ?) : toute tension s'évanouit, puisque n'importe quoi - sans logique aucune - peut advenir, et on en est réduits, encore une fois, à admirer les dessins en attendant la fin de l'histoire. Une fin qui frôle le grand n'importe quoi, mais a au moins le mérite d'être amusante, sorte de clin d'œil aux films d'horreur de série B (ou Z ?). Bref, à partir d'un thème remarquable, dont on s'étonne même qu'il n'ait jamais encore été traité, la famille Hermann a produit encore une fois un livre qui n'est ni fait, ni à faire, principalement à cause du manque de sérieux du travail scénaristique : c'est parfaitement rageant, vu le potentiel de "Station 16"
C'est assez hallucinant de voir à quel point ce récit part dans tout les sens sans qu'une explication claire soit donnée pour donner un peu de sens à tout cela. L'idée de départ est pourtant intéressante mais le scénario reste pauvre, décousu avec une fin en roue libre, confuse et pas suffisamment développée. Au niveau des dessins, ça reste globalement correcte mais Hermann a quand même fait beaucoup mieux auparavant car ici les visages sont par moments assez grossiers. Les couleurs sont par contre réussies. Bref, un album pas terrible et une déception de plus.
Magnifiques dessins si on aime le style Hermann. Le thème est intéressant et aurait pu faire un excellent album mais malheureusement le scénario ne convainc pas, trop superficiel et confus à mon gout.
Que dire, si ce n’est qu’à la FIN , le lecteur reste sur sa FAIM !!!! Bon thème mais de mon humble avis pas assez développé, et pas assez non plus d’adrénaline pour s’extasier devant cette œuvre aux magnifiques dessins. C’est bien dommage.
Le dessin de Hermann, on aime ou on n'aime pas, moi j'aime, point barre, tout est dit. Par contre le scénario !!! Cela faisait bien longtemps que père et fils ne nous avaient pas gratifié d'un album aussi original. (car j'ai un peu du mal à croire que les rôles soient aussi simplement répartis et que le père ne soit absolument pour rien dans les thèmes abordés). En prise directe sur le monde actuel et néanmoins grand ouvert sur le fantastique, intéressant historiquement et proposant une réflexion intelligente. On est loin des scénarios éternellement glauques et désespérants propres au duo H. J'ai hésité à acheter, je ne regrette pas, je conseille.