Spirou et Fantasio par... (Une aventure de) / Le Spirou de...
5. Le groom vert-de-gris
Une BD de Yann et Olivier Schwartz chez Dupuis - 2009
05/2009 (07 mai 2009) 62 pages 9782800140513 Grand format 87134
1942. Bruxelles est occupé. Spirou, groom au Moustic Hôtel qui a été réquisitionné par les Allemands, et Fantasio, journaliste au quotidien Le Soir "volé", se reprochent mutuellement leur trop grande proximité avec l'Occupant. Mais ce que Fantasio ignore, c'est que Spirou, sous le nom de code d'écureuil wallon, est en fait un membre très actif de la Résistance. Le colonel Von Knochen, principal locataire du Moustic Hôtel, s'apprête justement à piéger un des plus importants réseaux de la résistance belge. Spirou parviendra-t-il à empêcher ce diabolique... Lire la suite
Du plaisir à lire cette bande dessinée qui se passe à Bruxelles pendant la 2nde guerre mondiale. Un vrai support historique qui donne du réel et néanmoins une histoire plaisante. Le trait et le ton léger n'empêche pas la gravité sans la rendre pesante. Rire et grimaces. Le dessin de Schwartz est génial.
Après l'excellent "Le journal d'un ingénu" d'Émile Bravo, la pression devait être forte sur les auteurs qui avaient la lourde tâche de succéder à un tel album !
Je crois qu'on peut dire que c'est mission accomplie. Ainsi, cet album se déroule pendant la seconde mondiale, soit quelques années après celui de Bravo qui, lui, était un prélude à la guerre qui allait se déclarer. Je peux dont dire que le ton et l'ambiance de cette BD sont pratiquement les mêmes que le tome précédent.
La grosse différence pour moi entre ces deux albums, c’est probablement les personnages auxquels je me suis beaucoup moins attachés que ceux du tome 4, à l'exception de Spirou bien sûr qui lui fait montre d'un courage qu'on s'est habitué à côtoyer lors de ses différentes aventures.
Sans atteindre la qualité exceptionnelle du Journal d'un ingénu, le 5e album s'en tire très bien. Un très bon 7.5/10.
Une belle réussite que cet album. J'ai adoré l'atmosphère qu'il en ressort et du coup on rentre mieux dans l'histoire. C'est très bien écrit et dessiné.
Waouh, quelle claque. Ca m'a bien fait plaisir de retrouver le vrai Fantasio, l'inventeur fantaisiste, qu'il était avant que Gaston ne lui vole la place. Son costume, la décoration de sa voiture, tout. Il est trop zazou !! Cet album ne s'arrête pas à ça, mais Fantasio est génial dedans. Le VRAI Fantasio ! Sinon, Schwartz au dessin, j'adore. Spirou n'avait plus été représenté comme un très jeune adulte depuis bien longtemps. Ses premières histoires d'amour !! Et les références, les références ! Enormément de références présentes dans l'album (la présence de Poildur, qui d'ailleurs n'est pas un collabo, ça m'a fait bien plaisir, Quick, Flupke et l'agent de police, Jo et Zette, le docteur Müller, le cirage Blondin, et même Hergé que l'on aperçoit au marché aux puces !!) Et les grandes cases qui prennent la moitié de la planche, qui regorgent de détails, magnifiques ! Et bien sûr, l'histoire est très intéressante, avec les deux amis résistants qui se le cachent l'un à l'autre. Fantasio est trop un zazou, zou !
Le meilleur album de Spirou depuis longtemps !
Une tonne de références à l'univers Spirou de Franquin, d'autres BD (Astérix, Quick et Flupke, Jo Zette et Jocko, Tintin, Blake et Mortimer...) ainsi que le cinéma (La traversée de Paris....).
Cet album ainsi que le précédent forment un diptyque lançant les aventures d'un sacré tandem (sans oublier Spip...); et ce qu'on peut dire c'est que ça démarre sur les chapeaux de roues !!!
"Beurp" : c'est l'effet que l'on a après avoir mangé un bon repas bien consistant, la bonne recette après laquelle vous êtes bien repus. A la lecture de cet album le mot qui me vient à l'esprit ressemble plus à un "Boarp"; Une sorte de trop plein qui ne me laisse plus repus mais gavé !
L'histoire est pourtant sympathique, un peu comme une sorte de "Grande vadrouille". Il y d'ailleurs une référence à la "Traversée de Paris" qui m'a bien fait marrer.
Cependant, l'histoire principale qui voit Spirou, résistant, essayant de percer le mystère de l'arme secrète alliée est noyée par une multitude de clins d'oeil. Hé oui, le clin d'oeil est normalement censé être léger, à peine perceptible, juste repérable pour un oeil autrement novice. Ici, on parlera de flashs voire d'appels de phare. Les références à Hergé, Franquin mais aussi Buck Danny, Black et Mortimer, sont légion. Même le Brusselère est utilisé à outrance et finit par devenir un peu "casse-couille".
En gros, trop, c'est trop !
Et pourtant, l'histoire n'était pas mal, je le répète. Certaines réflexions de Fantasio sont très drôles et le coup de force des résistants est bien foutu. Mais bon, Il y avait sûrement moyen de rendre hommage à la bd belgo-belge sans pour autant faire un étalage culturel.
Pour rester dans le culinaire, le plat de départ est bon mais beaucoup trop assaisonné à mon goût !
Il y a donc, de toute évidence, derrière "Le groom Vert-de-Gris", l'idée (une fausse bonne idée, à mon avis) de capitaliser sur le coup de génie d'Emile Bravo, et de prolonger les aventures de Spirou et Fantasio "dans le monde réel", en tout cas dans un monde synchrone avec celui de leurs créateurs originels. Sauf qu'ici, Yann et Schwartz ont tout faux, et que le résultat, loin d'être stimulant et enchanteur comme "Le Journal d'un Ingénu" n'est pas loin d'être répugnant. C'est que nos "amis" sont visiblement passés à côté de l'approche conceptuelle, abstraite, nécessaire à la coexistence de personnages certes imaginaires mais au passé chargé et à la charge symbolique forte, et d'une réalité étouffante comme le nazisme et la seconde guerre mondiale. Il y a ici une erreur grave, qui est d'introduire dans la fantaisie, qui est l'essence du monde de Spirou, la cruauté et la laideur du monde de manière frontale, irréfléchie : ici on torture les résistants, on déporte les juifs, on mitraille les soldats, on baise avec les allemandes, on tond les femmes qui ont couché avec les boches, en même temps qu'on fait des blagues (vaseuses) et qu'on décline des gags (éculés). Il y a forcément un malaise dans un tel amalgame, qui manque terriblement, soit d'un vrai recul "théorique" - qui faisait la force étonnante du beau livre de Bravo -, soit au contraire d'un second degré brutal et potache (je pense au travail audacieux que fit un humoriste radical comme Vuillemin avec son "Hitler = SS"). Du coup, peu importent au final le dessin réussi de Schwartz, les références malignes à Hergé ou aux premiers albums de Spirou, toutes ces bonnes idées sombrent au milieu d'un océan de mauvais goût et d'irresponsabilité.
Nouveau one shot des aventures de Spirou et Fantasio mis en scène cette fois ci par SCWARTZ et YANN. On sent que les auteurs s'amusent avec nos héros et nos souvenirs de gosses en les faisant évoluer dans une période trouble, l'occupation allemande pendant la seconde guerre mondiale. L'ambiance décalée de YANN est bien servie par les dessins et tout cela nous donnent des planches qui alternent humour et cruauté. Cet humour et les multiples références à oa BD belge nous permettent de prendre du recul par rapport au sujet traité. Un épisode très réussi bien que moins intense, à mon avis, que celui d'Emile BRAVO...
Yann et Schwartz semblent avoir repris avec talent "le journal d'un ingénu" d'Emile Bravo. Dans le Bruxelles occupé des années 40-44, nous suivons le petit groom vert-de-gris-malgré-lui travailler aux côtés de la résistance. Spirou & Fantasio, chacun de leur côté, tâchent de déjouer les plans des allemands. L'histoire pourrait être banale : les gentils contre les méchants, mais la plume des auteurs a su dépasser ce clivage et apporter à l'intrigue suspens et humour.
Un album qui se fait aussi hommage à la BD et spécialement à Hergé : je crois n'avoir pas encore repéré tous les personnages et les allusions faite à Tintin, quick et flupke, Jo Zette & Jocko... Si bien qu'on a plaisir à lire et regarder chaque vignette.
Nous voilà plongé à la fois dans le monde trouble de l'occupation, de la collaboration et de la résistance, et en même temps dans l'univers de ce petit groom tout droit sorti des 'coeurs vaillants' de la jeunesse catholique des années 40.