Spirou et Fantasio par... (Une aventure de) / Le Spirou de...
8. La grosse tête
Une BD de Makyo et Téhem chez Dupuis - 2015
03/2015 (20 mars 2015) 67 pages 9782800156569 Grand format 235770
Fantasio est un cachottier : depuis des années, il consigne, avec force détails, toutes les aventures qu'il a vécues avec Spirou. Mais là, il a décidé de passer à la vitesse supérieure et, sur base de ses souvenirs de La Mauvaise Tête, il s'isole pour écrire un roman. Le livre sort et Spirou est un peu surpris par son contenu. Visiblement, Fantasio a gonflé son propre rôle. Premier petit accroc entre les deux amis. Mais Spirou relativise : après tout, ils ont bien le droit d'avoir des souvenirs légèrement différents de cette aventure. Le livre... Lire la suite
J'ai commencé cette version de Spirou et Fantasio dans l'espoir de lire des histoires un plus adulte, malheureusement les albums sont extrêmement inégaux dû à la multitude d'auteurs. Ceux d'Émile Bravo sont dans le très haut du panier et ceux de Toldac/Trondheim/Feroumont…franchement, on se demande comment Dupuis a pu accepter de telles histoires aussi mauvaises. Au final, l'ensemble de la série est plus que passable. Il aurait mieux valu créer un Spirou et Fantasio uniquement vu par Émile Bravo !
histoire sympathique le graphique est différent de ce que l'on peux connaitre ce qui change des histoires conventionnelles
faire de spirou un sous titeuf, fallait oser et pourtant l'éditeur dupuis à passé le pas !
c'est à pleureur tellement c'est mauvais, rien ne rattrape l'affaire du dessin à l'histoire.
un véritable fiasco.
lecteur de Spirou depuis 1960 , je dis : un massacre..nul.. graphisme effrayant..n'aurait même pas du être publié .."humour "(sic) lourd .. bref j'aurais aimé disposer d'une note négative..."
Franquin,masque toi les yeux!
Dans cette série plutôt de bon niveau, le meilleur côtoie maintenant cette Grosse Tête... une histoire qui commençait pas trop mal avec une mise en abîme d'une ancienne aventure de Spirou... mais tout part complètement en cacahuètes... Les deux personnages principaux sont tellement différents des originaux (caractères, langage, réactions) et les clins d’œils trop nombreux que l'album est indigeste... et surtout laid... mais laid (enfin, regardez cette couverture quoi...)
Dessin enfantin, scénario sans intérêt. La série est chouette et donne un air frais à Spirou, hélas cet album ci aurait mieux fait de ne pas exister;
Atroce !
Tout a été dit par Pierryves qui m'enlève le commentaire du clavier.
Bref, une arnaque commerciale, une trahison des personnages et des grands qui se sont succédés pour faire évoluer la série en respectant l'esprit et le travail de leurs prédécesseurs.
MM. de Dupuis, vous êtes en train de tuer l’Icône qui sert de socle à votre maison d'édition.
Déçu, déçu, déçu ...
Huitième SPIROU VU PAR... et je me demande toujours à quoi sert cette série.
On nous dit que "c'est l'occasion pour un ou deux auteurs de donner leur vision de SPIROU & FANTASIO le temps d'un album."
C'est bien joli tout ça, mais une série comme celle-ci, qui s'est construite et étoffée sur des décennies, se définit par ses personnages qui ont leur caractère propre et par le milieu fictif dans lequel ils évoluent (cadre, amis, ennemis) et qui ressemble énormément au notre (sans jamais être celui-ci pour que certaines extravagances puissent avoir lieu - cf. le Marsupilami et les inventions du comte). Mais elle se définit aussi par le dessin lui-même (c'est celui de Franquin qui sert de mètre-étalon depuis les années 1950) et par sa mise en couleur.
Sans un ou plusieurs de ces éléments, ce n'est plus vraiment (ou du tout) SPIROU & FANTASIO. Or, le postulat des VU PAR... est justement de supprimer un ou plusieurs de ces éléments essentiels de définition (excepté dans LE TOMBEAU DES CHAMPIGNAC qui était raté pour d'autres raisons - la flemme du dessinateur et la lourdeur du scénariste). En quoi est-ce donc encore du SPIROU ?
Et c'est là que ça devient ambigu. Les personnages pourraient s'appeler autrement, ça ne gênerait pas. Au contraire, ce serait profitable puisqu'on ne ferait pas de rapprochement entre SPIROU et ces albums qu'on lirait pour ce qu'ils sont, et non pour leur filiation à cette série emblématique.
Maintenant, il est évident que la marque SPIROU attire, notamment des gens comme moi qui, par exemple, n'ouvriraient jamais en temps normal des albums dessinés comme LES GEANTS PETRIFIES, PANIQUE EN ATLANTIQUE et LA GROSSE TETE ou mis en couleur comme LES MARAIS DU TEMPS et LE JOURNAL D'UN INGENU.
Cette fois-ci cependant on touche le fond. Pour ce qui est du dessin, on savait déjà à quelle sauce on serait mangé vus les extraits prépubliés à droite et à gauche. Avec LA GROSSE TETE, on évolue dans le style vulgaire habituel de la BD (Zep, Tebo, Féroumont,...) que le premier dessinateur voulant se faire publier utilise systématiquement pour caresser dans le sens du poil un jeune lectorat formaté, et souvent peu exigeant, à qui on a dit que c'était ça qui "marchait" désormais. Alors c'est certes bien animé et dynamique. De ce point de vue, rien à dire, ça fonctionne. Mais pour ce qui est du dessin en soi, c'est d'une laideur consternante. Les personnages sont méconnaissables, Fantasio a une tronche de tube cathodique et Spip ressemble à un rat. Et on a l'impression qu'ils se promènent tous en pyjama. On est bien loin de l'élégance que pouvaient avoir des dessinateurs qui n'auraient jamais osé présenter quelque chose d'aussi bâclé (par respect du lecteur - jeune ou pas). Le trait est nonchalant, ça fait torché à la va-vite, brouillon. Et, bien évidemment (détail qui ne trompe pas), les bords de cases sont faits à main levée (genre "Ben ouais ! On est entre nous quoi, on n'est pas là pour se la péter, t'vois. On est sur du SPIROU là, par chez LEFRANC ou RIC HOCHET. On n'a pas les contraintes de la série officielle, c'est pas pour nous en imposer nous-mêmes. On est là pour s'amuser nous, pas pour se prendre la tête !" L'éternel argument des médiocres - si on peut appeler ça un argument).
On se dit alors que l'histoire va peut-être sauver un peu l'esthétique. D'autant plus que Makyo n'est pas le premier venu (BALADE AU BOUT DU MONDE). Eh bien non, le scénario est à l'avenant. C'est inepte. Limite insultant pour le lecteur de plus de huit ans. Non mais franchement, c'est quoi cette histoire de dictature par le chtoumpfell (le plat national bretzelburgeois, genre de parodie de choucroute) ! C'est ridicule. Et puis comme d'habitude, on va nous rechercher des références à l'âge d'or (faut bien justifier que ça s'appelle SPIROU & FANTASIO) et bien sûr à l'éternel graaaaand Franquin, dont encore une fois on lèche les bottes et on se prétend héritier ou fervent admirateur, mais à qui on ferait souvent honte s'il était encore vivant (mais il serait trop gentil pour le dire).
Chers auteurs, s'il vous plaît, occupez-vous plutôt d'élaborer des aventures de SPIROU qui soient dignes de ce nom et qui valent quelque chose par elles-mêmes et pas parce qu'on aura quinze-mille références en tête pour comprendre le nouvel album.
Comble du lamentable dans LA GROSSE TETE, le personnage de Spirou est un connard fini (comme Fantasio dans LE JOURNAL D'UN INGENU) et donc totalement contradictoire avec ce qu'il est normalement. On n'a aucune sympathie pour lui, et ça c'est une première depuis 1938. Tout de même : Spirou se caractérise par la traditionnelle "modestie du héros" chère à bon nombre de personnages de BD (entre autres). Or, là, les auteurs en ont fait un sale petit prétentieux détestable et snob. En quoi est-ce Spirou ?
Que le succès tourne la tête aux gens, pourquoi pas, mais qu'il change leur caractère profond et leur personnalité, non. Ça s'appelle dénaturer un personnage.
On aura donc compris que je déteste cet album qui n'a rien à voir de près ou de loin avec SPIROU & FANTASIO. Je pense même qu'il est à des distances abyssales en-dessous de SPIROU A TOKYO et des tomes 52 et 53 de Yoann & Vehlmann. C'est dire.
Economisez vos sous.
En ouvrant l'album je fus un peu déconcerté par le dessin de Téhem, artiste dont je ne connaissais pas le travail, mais au final, case après case, j'ai totalement adhéré à ce style. Le scénario est très dense, il se passe toujours quelque chose: on ne s’ennuie pas une seconde. Quel bonheur de retrouver le Bretzelburg ainsi que le fameux Kilikil et puis Spirou qui a chopé... la grosse tête. J'ai vraiment bien aimé mais je ne suis pas certain que cela plaira à tout le monde.