Spirou et Fantasio par... (Une aventure de) / Le Spirou de...
13. L'Espoir malgré tout - Première partie - Un mauvais départ
Une BD de Émile Bravo chez Dupuis - 2018
10/2018 (05 octobre 2018) 86 pages 9782800160986 Grand format 344229
Automne 1940. Spirou arrive à convaincre Fantasio de ne pas prendre le train pour partir travailler en Allemagne. Mais les temps sont durs et Spirou est menacé d'expulsion par le prêtre qui lui loue une chambrette. C'est alors qu'il a une brillante idée : avec Fantasio, il va monter un théâtre de marionnettes itinérant pour donner un peu de joie aux enfants qui n'ont rien d'autre à faire que de subir (ou jouer à) la guerre. Félix et Felka, le couple de peintres juifs allemands exilés à Bruxelles, les aident à réaliser les décors, et Fantasio, esprit... Lire la suite
N'étant pas un connaisseur des aventures de Spirou, il est difficile d'avoir une idée sur la place de cet épisode dans l'ensemble de la série.
On retrouve Spirou et Fantasio à la veille de l'envahissement de la Belgique par l'Allemagne nazie.
Teintée de naïveté cette œuvre se veut didactique sur les conditions de vie des belges, et plus particulièrement des bruxellois, lors du début de la deuxième guerre mondiale.
Rempli de bienveillance, notre jeune Spirou essaye tant bien que mal de venir en aide à toute personne dans le besoin croisant son chemin, tout en évitant les menaces qui se posent sur son parcours.
A l'aide un humour accessible et inoffensif, Émile Bravo, arrive à nous poser les problèmes concrets de la vie de cette époque là.
Je peux reprocher au scénario d'être plutôt décousu, un peu à la manière des bd d'après guerre (tiens, tiens). Le fil conducteur étant surtout l'entrée en guerre de l'Allemagne et non les (més)aventures du groom le plus célèbre de la planète.
Graphiquement, et au niveau mise en page, on retrouve du Hergé, auquel on ne manque pas de rendre hommage au détour de l'une ou l'autre case.
L'ensemble est très fréquentable, mais je pourrais facilement comprendre que cela plaise pas à tout le monde.
Une belle réussite. Poétique dans un univers noir. Le dessin et le scénario sont très bons ! Un Fantasio gaffeur mais volontaire, un Spirou un tantinet naïf, et des personnages secondaires très réussis. Je trouve l'ensemble excellent. Bravo.
A la fois touchant et magnifique. C'est empreint d'humanisme, de compassion, de bienveillance, d'humour même (sacré Fantasio !), de personnages terriblement attachants. Le dessin tout en sobriété (lorgnant très fortement sur la ligne claire tintinesque !) colle parfaitement à la morosité ambiante de l'époque et le travail de documentation sur le sujet de cette période sombre de l'Histoire est remarquable.
e tiens à préciser que j'ai lu les 2 volumes existants à ce jour sur les 4 de prévus après également avoir lu le journal d'un ingénu qui est véritablement le point de départ. C'est une histoire de Spirou qui se passe durant la Seconde Guerre Mondiale au moment de la débâcle en Belgique et de l'occupation nazie.
Je dois bien avouer que j'ai été surpris de la tournure prise par les aventures de Spirou et Fantasio qui se détachent de la légèreté pour aborder des questions plus sombres, plus adultes, plus complexes. Il est vrai que ce n'est pas pour me déplaire. On évoque par exemple le sort des enfants juifs dans la seconde partie.
Il y a tout d'abord une bonne reconstitution de cette époque trouble où il faudra choisir son camp. J'ai aimé également les nuances que fait l'auteur qui ne tombe pas dans le manichéisme. Les bons sont faibles et les méchants peuvent faire preuve de gentillesse. Il y avait également des naïfs durant ces temps-là comme Fantasio qui cède aux chants de la propagande nazie. Au final, on observe une dénonciation mais sans prendre trop parti. A noter également que le personnage de Spirou a été créé en 1938. On revient donc aux origines.
Je regrette juste la longueur de certains passages. Cela reste malgré tout assez distrayant et accrocheur. Il y a de la subtilité et de l'intelligence dans l'écriture du scénario. Encore une fois, c'est une bonne idée que cet espoir malgré tout. Bref, une certaine réussite à laquelle j'adhère.
Quelle claque mes amis ! Je découvre Emile Bravo avec ce double (pour l'instant) opus et je suis sonné par cet album incroyable par sa maturité et son humanité. Scénario d'une extrême richesse et plus que réaliste ! Avec ces albums de 88 planches, Emile Bravo a tant de choses à partager. Nos deux héros sont mis en présence d'humains balayant tout le spectre, depuis la générosité et l'amour jusqu'au racisme et à la bêtise collective. Une merveille !
Je pense que tout est dit ou presque dans les avis précédents, à quoi bon en rajouter...
Je trouve que le travail d'Emile Bravo est tout simplement proche de la perfection !
Un des meilleurs albums qui me sont tombés dans les mains ces dernières années.
Un album indispensable !
Une véritable leçon d'histoire, qui tout en rappelant les horreurs du passé fait un superbe parallèle avec notre société actuelle.
Cet album devrait être obligatoire dans les écoles tant on pourrait en parler et tant le sujet revient d'actualité (celui des bouc émissaires).
Que ce soit l'histoire, la critique de notre société, ou le côté artistique du dessins. On est proche de la perfection...
Après la bonne surprise du journal d'un ingénu, Emile Bravo passe encore un niveau supérieur avec cet opus.
j'attends avec impatience les suivants.
Voilà une histoire que les plus jeunes devraient lire. Le temps a tendance à aplanir les souffrances du passé et cet album les fait ressortir de façon intelligente avec toute la naïveté d’un ingénu.
Un prêtre défenseur des plus jeunes mais qui exclut ceux issus du communisme ou qui sont de confession juive, une jeunesse qui se cherche un exutoire et s’engage dans des jeunesses pro-hitlériennes (aujourd’hui la nôtre a le foot et ses gladiateurs modernes, ouf ! … ou pas ouf ?), un opportuniste décroché de la réalité qui ne sait pas trop où se situer (Fantasio), un paysan qui planque ses marchandises tout en aidant son prochain, et toute une « foultitude » d’éléments viennent décrire une période sombre vécue aussi par la Belgique.
Voici un album poignant avec un ornement humoristique à la fois tendre et piquant. Spirou nous apparaît encore une fois en Tintin (une reprise de Tintin par Émile Bravo ça pourrait être sympa !) et l’ensemble graphique est un plaisir intense tout au long des 86 pages (quel fantastique travail !).
Je ne peux que louer cet album magnifique. On ne discute pas les goûts et les couleurs mais ce qui est pour moi indiscutable c’est le bien-fondé des idées véhiculées.
Dix ans après "le journal d'un ingénu", Emile Bravo nous revient avec ce premier volume d'une tragicomédie humaniste prévue en quatre volumes.
J'avais un peu peur, avant de lire cet opus, de faire une overdose d'un Spirou chez les Allemands après l'album de Bravo et celui de Schwartz & Yann, qui datent certes, mais j'avoue avoir cessé d'acheter la série mère et ses dérivés '"spirou, vu par..." depuis quelques années vu la médiocrité des albums édités
Avec "l'espoir malgré tout", j'ai eu l'agréable surprise de retrouver un Spirou comme je l'aime: intrépide, souvent naïf (son discours pacifiste est parfois trop appuyé par E. Bravo) mais surtout l'auteur nous a dépeint ici un Fantasio fantasque, roublard, lâche et fuyant qui, prend littéralement le dessus sur son compère dans cet opus.Sacré personnage que ce Fantasio qui est capable d'adopter toutes les postures pour arriver à ses fins! Emile Bravo a, de ce point de vue, réussi à faire d'un personnage secondaire un personnage incontournable de cette aventure (la dernière page le prouve).
Emile Bravo, à travers cet album, n'a de cesse de rendre hommage ouvertement aux auteurs de la ligne claire, notamment à Hergé avec un Spirou déguisé en Tintin.
J'ai adoré cet album qui balaye à la fois la seconde guerre mondiale, l'histoire de la Belgique avec son exode,son occupation ("le soir volé"), ses antagonismes entre Wallons et Flamands,mais aussi ses héros anonymes comme le père Anselme et les amours de jeunesse.
Un récit dense, riche et passionnant que nous offre là un Emile Bravo, en très grande forme. J'ajoute que le dessin est excellent.
Très bonne lecture
Lancée en 2006 par les éditions Dupuis, la collection "Le Spirou de" a permis à de nombreux auteurs de publier leurs versions du plus célèbre des grooms d’hôtel.
En 2008 c'est Emile Bravo qui présente sa version avec "Le journal d'un ingénu", l'album va rencontrer un beau succès et remporter de nombreuses récompenses à tel point que ce qui devait être qu'un one shot va se poursuivre avec 4 albums supplémentaires !
Le premier d'entre eux qui vient de paraître se nomme "L'espoir malgré tout" et autant le dire tout de suite, j'ai adoré cet album !
Digne représentant de la ligne clair, Emile bravo maîtrise parfaitement ce style tellement mis en valeur auparavant par Hergé avec Tintin, Tillieux avec Gil Jourdan ou encore Edgard P Jacobs avec Black et Mortimer.
On a droit à du grand Bravo et j'ai réellement été scotché par la qualité des dessins, si l'on rajoute à cela une très belle mise en couleur de Fanny Benoit on obtient une oeuvre graphique de haut niveau.
Mais de beaux dessins ne suffisent pas à faire un bon album, le scénario a aussi une grande importance et Emile Bravo frappe encore très fort de ce coté la.
L'histoire nous plonge dans la Belgique de 1940, le pays est sur le point d’être envahi par l'armée Allemande et notre valeureux Spirou exerce la fonction de groom à l'hotel Moustic tandis que Fantasio s'est engagé dans l'armée Belge.
Le duo incongru fonctionne à merveille. D'un coté il y a Spirou qui est la bonté incarnée, courageux, fidèle en amitié et toujours prêt à aider les plus démunis et de l'autre Fantasio, grand dadais déluré un peu pingre et tire au flanc mais ayant un bon fond malgré des choix douteux.
Si le caractère sympathique et bon enfant des personnages peut laisser penser que l'album est une allégorie à la gentillesse et à la niaiserie, ce n'est pas du tout le cas, Emile Bravo a su y glisser des évocations de la Shoah, du droit d'expression ou de l'intégrité du clergé.
Mais en ces temps de guerre, nos deux compères vont avoir la vie rude, un hiver glacial s'est abattu sur Bruxelles et les restrictions de nourriture commencent à se faire sentir.
Après de nombreuses péripéties et la destruction de l’hôtel Moustic, Spirou rejoindra une compagnie de scouts sur les conseils du père André. Quant à Fantasio, toujours en quête d'un emploi de journaliste et déserteur des troupes Belges, il trouvera une pige dans le quotidien "Le soir", mais sans se douter que la ligne éditorialiste du journal est dorénavant contrôlée par l'oppresseur Allemand.
Malgré une histoire qui se déroule sur fond de guerre, l'humour n'en est pas moins présent et c'est en particulier les tribulations de Fantasio qui viennent apporter cette touche de bonne humeur.
L'inspiration et les clins d’œils à Tintin sont évidents et assumés. Par certains moments c'est Spirou lui-même qui y fait allusion.
La lecture est fluide et les cases s’enchaînent à une vitesse folle. On ne s'en lasse pas et quand arrive la dernière page, l'auteur a su nous réserver une fin qui attise notre curiosité plus que jamais.
Avec les quatre ans de travail passés à l'élaboration du scénario et son superbe coup de crayon, Emile Bravo nous offre une des meilleures reprises du personnage de Spirou. C'est avec une grande impatience que j'attends le prochain album.
lebdtarien.com
Album plein de tendresse mais aussi effroyablement lucide sur l'humanité et ses dérives. Il décrit ces périodes troubles où se révèlent des individus infâmes ...
Scénario, dialogues et dessins sont remarquables ... quelques lenteurs, peut être, mais qui ne gâchent en rien une vraie réussite.
A lire absolument !
Histoire un peu trop longue a mon goût et qui parle un peu trop de réligion et de politique (juif,nazis,communiste,polonais,russes,militaire français orgueilleux etc) ,même le tome 1(le journal d'un ingénu) qui traiter déjà de la 2éme guerre mondiale été plus souple a lire,sinon dans l'ensemble je l'ai lue avec plaisir et ont a le plaisir de retrouver le coup de crayon d'émile BRAVO
Voilà un tome plutôt agréable.
Emile Bravo est de la ligne claire, il ne s’en cache pas et s’en amuse même en faisant passer Spirou pour Tintin. Le résultat est donc à la hauteur de ce que l’on peut imaginer : clair, sans fioriture ou surprise, avec des décors et personnages réalistes.
L’histoire étant prévu sur 330 pages, il n’hésite pas à prendre le temps de poser les choses, les rencontres, amener les évènements avec douceur…
Et ça marche.
On ne s’ennuie pas, on profite des instants, des rencontrent qui se trament, des personnes qui se croisent…
Fantasio est plus simplet que l’image que j’en avais mais globalement, c’est très réussi. Ça a un petit côté vieillot volontaire qui nous offre une vision de l’époque réaliste et réussie au point qu’on a l’impression d’y être.
Tout ne s’est pas encore vraiment mis en place, l’ensemble reste anecdotique mais agréable.
Mal placé pour en dire du mal...
Mais je suis obligé de dire que ce début d'histoire est du même niveau que le Journal d'un ingénu. Connaissant un peu la façon de travailler d’Émile, je n'en doutai pas un instant...
Ce qui est sur c'est que son Spirou va marquer l'histoire de la bd dans le même esprit que Maus de Spiegelman...
Un must pour tous les fans de BD, même ceux qui n'auraient pas la fibre "Spirou" : le scénario est béton, le dessin agréable.
On attend évidemment la suite avec impatience.