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Spirou et Fantasio
2. Il y a un sorcier à Champignac
Une BD de
Darc, Jean
et
André Franquin
chez Dupuis
- 1951
Darc, Jean
(Scénario)
Franquin, André
(Scénario)
Franquin, André
(Dessin)
<Quadrichromie>
(Couleurs)
01/1951 57 pages Format normal 400 à 500 euros 12473
-
Tome 1 -
Tome 2 -
Tome 3 -
Tome 4 -
Tome 5 -
Tome 6 -
Tome 7 -
Tome 8 -
Tome 9 -
Tome 10 -
Tome 11 -
Tome 12 -
Tome 13 -
Tome 14 -
Tome 15 -
Tome 16 -
Tome 17 -
Tome 18 -
Tome 19 -
Tome 20 -
Tome 21 -
Tome 22 -
Tome 23 -
Tome 24 -
Tome 25 -
Tome 26 -
Tome 27 -
Tome 28 -
Tome 29 -
Tome 30 -
Tome 31 -
Tome 32 -
Tome 33 -
Tome 34 -
Tome 35 -
Tome 36 -
Tome 37 -
Tome 38 -
Tome 39 -
Tome 40 -
Tome 41 -
Tome 42 -
Tome 43 -
Tome 44 -
Tome 45 -
Tome 46 -
Tome 47 -
Tome 48 -
Tome 49 -
Tome 50 -
Tome 51 -
Tome 52 -
Tome 53 -
Tome 54 -
Tome 55 -
Tome 56 -
Tome 57 -
HCourte1 -
HCourte2 -
HCourte3 -
HCourte4 -
HCourte5 -
HCourte6 -
HS01 -
HS02 -
HS03 -
HS04 -
HS05 -
PRE1 -
PRE2
Comme tout bon génie qui se respecte, Franquin ne l'a pas été toute sa vie. Il a appris d'abord, il a bossé, buriné, ciselé son style pendant de longues années. Il a même payé le prix pour cela avec de gros burn out.
Ici le gaufrier est d'un classicisme studieux et l'on sent que ces 2 histoires (car c'est plutôt 2 aventures dans cet album liés l'un à l'autre assez habilement) sont à épisodes dans le journal Spirou. Puisqu'il y a plein de petits cliffhangers en bout de planche.
Franquin, dans son dessin, est quand même déjà assez incroyable. L'opus est tout en mouvement, clarté, lumières. Tous les personnages sont habiles dans leurs représentations et les décors posent, minimalistes, le cadre avec clarté. La publication de ce tome fut en 1951 et pourtant le plaisir reste considérable en 2024.
Et puis il y a le scénario. Classique dans son fond mais fourmillant de petites trouvailles exquises et drôles qui seront les bases fondamentales de l'univers Spirou. Le fou savant de la haute société, le maire en langue de bois, les champignons et leurs facétieux effets secondaires, les français moyens ( plutôt belges d'ailleurs et pas si moyen que ça), les animaux iconoclastes, les leçons d'humanisme que, déjà, Franquin instille et ces notions de mouvements perpétuels et de temps morts inexistant.
Et je trouve étonnant que le scénario ai été fait par le frère de Jijé car si tout l'univers de Spirou y est, tout l'univers de Franquin aussi.
Et si cet album en 2024 est vraiment agréable à lire (rappelons nous que nous avons tous les codes du monde de Franquin), rappelons nous qu'en 1951, les lecteurs de l'époque étaient vierges. Et, je pense, que ça a dut être une vrai petite claque de fraicheur, de drôlerie et de talent à l'état brut que la lecture, dans son magasine préférée hebdomadaire, de cette aventure là.
Bien aimé cette aventure.
Non seulement, on fait la découverte de Champignac, du comte et de tous les habitants, mais il y a un côté léger et réjouissant dans cette histoire.
Peu de mystère puisqu’on sait tous qui est le sorcier avant d’avoir ouvert le livre, mais une aventure qui se déroule avec dynamisme et logique.
S’il semble y avoir plusieurs histoires (les mystères à Champignac et qui est le sorcier, le X1 et les résultats sportifs, les gangsters), tout se lie plutôt bien et s’enchaîne de façon fluide, avec humour et entrain.
Allez, on va pas dire que c’est super moral à notre époque, ce dopage qui ne semble gêner personne, mais on s’en fiche : il y a beaucoup d’imagination dans les possibilités des champignons, un poil d’humanité autour du manouche et de bonnes scènes dans des dessins super dynamiques qui font qu’on ne voit pas les pages défiler.
Cet album manque certes de maturité (notamment au niveau des dessins), mais il reste l'un des albums-phares de la série car il pose les bases de l'univers Spirou : village de Champignac, personnages du comte, du maire, etc.
L'ambiance campagnarde est très bien rendue et le personnage du gitan permet au jeune Franquin de donner une petite leçon de tolérance et de respect d'autrui aux jeunes (et moins jeunes) lecteurs (bien avant "Le rayon noir" de Tome & Janry); le thème du racisme n'étant pas des plus abordés dans les années 50's.
Bref, pas le meilleur de la série -loin de là - mais essentiel. Je l'ai bien aimé !