Les souris de Leningrad
2. La ville des morts
Une BD de
Jean-Claude van Rijckeghem
et
Thomas Du Caju
chez Zéphyr Éditions
- 2020
van Rijckeghem, Jean-Claude
(Scénario)
Du Caju, Thomas
(Dessin)
Du Caju, Thomas
(Couleurs)
Liénart, François
(Traduction)
05/2020 (13 janvier 2021) 46 pages 9782361182687 Grand format 414155
"Les souris de Leningrad", ce sont Maxim, fils d'un père riche ; Pyotr, enfant d'intellectuels envoyés au Goulag ; Grigory, fils d'un pilote exécuté par le gouvernement et Anka, fille d'un violoniste. Nous retrouvons les quatre adolescents en plein hiver 1941. En échange de nourriture, Anka prétend aimer Maxim. Elle donne ses propres bons de rationnement à Pyotr, qui fuit la justice. Grygori n'arrive pas à croire que sa mère aime Konstantin, le père de Maxim, qui leur donne de la nourriture. Les amis jurent de s'évader de la ville en joignant les... Lire la suite
Léningrad, janvier 1962.
Kalinka Alexandrovna, premier violon à l’orchestre de l’opéra se présente au commissariat et demande à voir l’homme qui a interrompu son concert la veille. Elle est bien décidée et ce n’est pas le jeune flic qui la nuit précédente a arrêté le « terroriste » qui va l’en empêcher.
Critique :
Le second volume reprend l’histoire au moment où nos quatre mousquetaires russes se retrouvent dans Léningrad assiégée où l’on crève de faim et de froid, le terrible hiver russe étant bien présent là. Thomas du Caju donne à voir de magnifiques scènes hivernales. Son dessin est toujours aussi beau et expressif.
Le scénario de Jean-Claude Van Rijckeghem ne cache rien des atrocités subies par les habitants de la ville assiégée, y compris le cannibalisme.
Face aux horribles violences de la guerre, l’amitié entre les quatre amis va-t-elle tenir ou va-t-on assister au chacun pour soi ?
Livre tout public qui devrait particulièrement accrocher les adolescents.
A partir d’un postulat intriguant et intéressant, nous suivons le parcours d’un groupe d’enfants russe durant la période de la Seconde Guerre à Leningrad. Entre les tickets de rationnement, les délations, le cannibalisme et les bombes allemandes, le quotidien n’est pas drôle pour nos héros qui vont être confrontés à des situations et choix parfois cornéliens, entre d’un côté les nazis d’Hitler et les soviétiques de Staline, la peste ou le choléra.
Le scénario est tantôt froid (à l’image du climat), réaliste et sombre, mais également naïf et capillotracté sur certains aspects (l’épisode avec les soldats allemands et le champ de bataille). Il n’y a que deux tomes, ce qui est court pour une histoire qui aurait très pu tenir sur trois, d’où un sentiment d’accélération par moment.
Heureusement, les dessins de Du Caju sont de très bonne facture, alliés à des couleurs permettant une immersion dans ce Leningrad qui a des allures de fin du monde.
Histoire difficile d'enfants ballotés par la guerre et un régime soviétique inhumain. Nous avons droit à une conclusion pas trop noire, et il faudra s'en contenter, parce que c'est déjà fini.
2 petits tomes et puis s'en va, c'est trop peu.
Dommage, car Du Caju est un sacré dessinateur.