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L'année dernière, je découvrais Les Nuits rouges du théâtre d'épouvante et j'étais tombé sous le charme. Ça m'avait complètement surpris et j'avais beaucoup aimé le côté imprévisible, poétique, grotesque et même choquant de l'histoire. J'ai voulu lire d'autres histoires d'Alexandre Kha.
Le Sortilège de la femme-automate est sa deuxième histoire que je lis. Et j'ai été déçu. Pour être certain que mon opinion n'ait pas changé, je suis allé relire Les Nuits rouges et je reviens à la même conclusion : une excellente BD unique en son genre. Alors j'ai relu Le Sortilège et j'en arrive aussi à la même conclusion : décevant.
Alors que Les Nuits rouges nous présentaient de nouveaux personnages tout au long de l'album, ce qui permettait à l'histoire d'avancer et d'évoluer, ici les personnages demeurent tous les mêmes tout au long du récit, ce qui en soi est plutôt habituel, mais ici on a l'impression que ça stagne. Oubliez la poésie morbide et sordide des Nuits rouges, ici on philosophe sommairement sur l'humanité d'une femme-automate championne d'échecs.
En fait, je crois que mes parties préférées de l'album sont celles racontées en ombres chinoises, celles qui expliquent l'origine de l'automate et son changement de mains. Mais selon moi, si Kha crée ici un univers digne d'intérêt, il ne parvient pas à en faire dégager des personnages intéressants. Et le scénario commet le plus grand des crimes : il laisse le lecteur s'ennuyer.
Côté dessin, le minimalisme de Kha ne me dérange pas -- par contre j'ai l'impression qu'ici il est encore plus simple que dans les Nuits rouges. Les bâtiments en particulier manquent cruellement de détails. Il y a une fine ligne entre minimalisme et paresse et je ne suis pas sûr de pouvoir déceler de quel côté penche le dessin de Kha sur cet album.
Ultimement, cet album manque d'énergie. Le fond possède certainement une idée qui mérite d'être explorée dans cet univers malsain (un terrain, semblerait-il, de prédilection pour Kha), mais malheureusement, le résultat final est trop superficiel et n'apporte ni réponses ni satisfaction. L'imagination débordante retrouvée dans Les Nuits rouges est malheureusement absente.
Maintenant, je pars à la recherche des Monstres aux pieds d'argile, première et dernière véritable BD de Kha qu'il me reste à lire. (Ses autres livres sont plutôt des textes accompagnés de dessins.)
L'année dernière, je découvrais Les Nuits rouges du théâtre d'épouvante et j'étais tombé sous le charme. Ça m'avait complètement surpris et j'avais beaucoup aimé le côté imprévisible, poétique, grotesque et même choquant de l'histoire. J'ai voulu lire d'autres histoires d'Alexandre Kha.
Le Sortilège de la femme-automate est sa deuxième histoire que je lis. Et j'ai été déçu. Pour être certain que mon opinion n'ait pas changé, je suis allé relire Les Nuits rouges et je reviens à la même conclusion : une excellente BD unique en son genre. Alors j'ai relu Le Sortilège et j'en arrive aussi à la même conclusion : décevant.
Alors que Les Nuits rouges nous présentaient de nouveaux personnages tout au long de l'album, ce qui permettait à l'histoire d'avancer et d'évoluer, ici les personnages demeurent tous les mêmes tout au long du récit, ce qui en soi est plutôt habituel, mais ici on a l'impression que ça stagne. Oubliez la poésie morbide et sordide des Nuits rouges, ici on philosophe sommairement sur l'humanité d'une femme-automate championne d'échecs.
En fait, je crois que mes parties préférées de l'album sont celles racontées en ombres chinoises, celles qui expliquent l'origine de l'automate et son changement de mains. Mais selon moi, si Kha crée ici un univers digne d'intérêt, il ne parvient pas à en faire dégager des personnages intéressants. Et le scénario commet le plus grand des crimes : il laisse le lecteur s'ennuyer.
Côté dessin, le minimalisme de Kha ne me dérange pas -- par contre j'ai l'impression qu'ici il est encore plus simple que dans les Nuits rouges. Les bâtiments en particulier manquent cruellement de détails. Il y a une fine ligne entre minimalisme et paresse et je ne suis pas sûr de pouvoir déceler de quel côté penche le dessin de Kha sur cet album.
Ultimement, cet album manque d'énergie. Le fond possède certainement une idée qui mérite d'être explorée dans cet univers malsain (un terrain, semblerait-il, de prédilection pour Kha), mais malheureusement, le résultat final est trop superficiel et n'apporte ni réponses ni satisfaction. L'imagination débordante retrouvée dans Les Nuits rouges est malheureusement absente.
Maintenant, je pars à la recherche des Monstres aux pieds d'argile, première et dernière véritable BD de Kha qu'il me reste à lire. (Ses autres livres sont plutôt des textes accompagnés de dessins.)