Solo (Martín)
5. Marcher sans soulever de poussière
Une BD de
Oscar Martín
chez Delcourt
(Contrebande)
- 2021
Martín, Oscar
(Scénario)
Martín, Oscar
(Dessin)
Martín, Oscar
(Couleurs)
Lilla
(Lettrage)
O'Griafa, Miceal
(Traduction)
01/2021 (27 janvier 2021) 74 pages 9782413022695 Autre format 414088
Les disciples de Legatus ont continué à propager la parole du chien prophète. Les espèces décidées à vivre ensemble ont chassé les armées et créé des colonies ouvertes. Pour les gouverneurs humains c'en est trop et la guerre pour les territoires perdus se prépare. Alors qu'une armée d'herbivores fait son apparition, les idéaux de Legatus survivront-ils à ce nouveau conflit ?
L'auteur va un peu plus loin dans sa vision de l'écosystème de son monde, et par extension le nôtre.
L'étape qui suit le bien-être animal dans sa globalité est le végétarisme, voir le véganisme. Et la, je trouve que cela coince un peu.
Si on peut envisager ce mode de vie pour les humains, je trouve que ça tiens moins la route pour d'autres espèces animales, aussi anthropomorphe soient elles.
Si on fait abstraction de la partie engagée, cela se lit sans déplaisir et le tome suivant s'annonce assez explosif.
Marcher sans soulever de poussière est sans doute le tome le plus ambitieux de cette série. Il faut dire que le récit va prendre une autre dimension avec l'introduction d'un nouveau groupe aux origines bien mystérieuses. Les végans sont de retour !
On aura la joie de retrouver une vieille connaissance alors que c'était plutôt inattendu. Plus que jamais, l'ombre de Solo plane dans son idéologie de dépasser le problème des races pour un monde meilleur. Il y a tout un message écologique assez intéressant à entendre et qui raisonne en nous comme un écho.
Pour le reste, nous avons une nouvelle orientation du scénario qui entraîne un renouvellement salutaire de la série. On en redemande car on aime cela !
Je trouve que Solo (La série pas Solo lui même) est paradoxale et inégale. Il y a trop de dessin pour ce qui se passe narrativement d'où un sensation de lenteur ou planéité et pourtant il y a des ellipses relativement importante qui dynamise ce récit.
C'est bizarre comme œuvre, c'est un post-apo exploitant au mieux les codes du genre, mais elle laisse une sensation de déjà vu (#Gladiator pour le premier tome), le dessin dynamise absolument tout les évènements et arrive à nous faire ressentir les différentes situations (T1 : le départ de solo est assez bien construit).
Enfin dans les derniers tomes lu, je trouve qu'il y a trop d'explications textuelles des comportements alors qu'ils sont facilement perceptible sans ce détail. (Alpha est incompris, peut-être qu'il aurait fallu laisser ce doute chez le lecteur aussi...). Trop d'explication de son univers alors qu'il arrive parfaitement à nous le faire toucher du doigt (des yeux en réalité) sans ça.
Bref j'ai aimé ces tomes, mais j'ai le sentiment que Martin a un univers très(trop) riche, une palette de protagoniste très (trop) importante, mais un scénario qui ne remplirait pas 1 tome. Toutefois j'attends avec impatience d'en connaître plus sur la colonie ou se monde pas si apocalyptique que ça... J'espère que l'on n'aura pas toutes ces réponses trop rapidement car ce rythme, cette construction de la quête me plait vraiment.
Voilà, je ne sais pas vraiment si ça ouvre le débat, ou l'envi de lire cette série, mais en tout cas je vous fais part de mon point de vu.