Skins Party
Une BD de Timothé Le Boucher chez Manolosanctis (Gomorrhe) - 2011
02/2011 (17 février 2011) 112 pages 9782359760170 Format normal 124963
Avis aux skinneurs et skinneuses : soirée NO LIMIT ! Toujours plus d'alcool et de musique… A cette soirée, tout le monde se lâche pour fêter DIGNEMENT le week-end !! Dresscode : Tenue plus que correcte -OU- tenue plus qu'incorrecte, à vous de voir ! Avec son dessin léché et la distance froide de sa narration, Timothé Le Boucher nous livre un récit d’une violence inouïe, qui n’est pas sans rappeler les premiers romans de Bret Easton Ellis. Reprenant tous les codes du teen-movie et nous immergeant dans le monde immature et sulfureux des skins parties,... Lire la suite
C'est le genre de soirée où je n'aimerais pas y voir mon fils où boire et se droguer voir se donner est la règle pour se faire remarquer. Cela fait franchement peur en ma qualité de parent. Je n'ai jamais connu cela pourtant l'alcool coulait également à flot. Bref, il y avait des limites.
Cette bd est intéressante dans la mesure où elle nous fait découvrir les skins party. J'ignorais tout de ce phénomène glauque venu du Royaume-Uni. L'auteur n'y va pas par 4 chemins. C'est cru à souhait avec un dessin précis. C'est surtout une immersion dans un monde de jeunes immature. Le drame est quasi inévitable quand il y a tant de bêtises...
Une oeuvre puissante et provocante pour marquer les esprits. Une descente aux enfers réussi !
(note:7/10)
Skins Party nous raconte une soirée festive qui tourne à la tuerie, à travers les points de vue croisés de 5 adolescents. Ainsi, chaque scène-clef est vécue plusieurs fois, sous le regard d'Eve, Alexandre ou Marion, ... chacun amenant une part de vérité supplémentaire au lecteur.
Cette trame tissée de plusieurs récits rappelle forcement les premiers romans (en particulier "les Lois de l'Attraction") de l'étasunien Bret Easton Ellis, influence revendiquée en 4ième de couverture.
Et, en effet, la construction en puzzle constitue le principal intérêt de "Skins Party".
Mais aussi la principale difficulté : approfondir la psychologie d'autant de personnages, comme on le ferait dans un roman de 400 pages, est-ce possible?
Un défaut de cet album est donc une impression de superficialité, de vide émotionnel, même pour certains personnages qui auraient mérité plus de générosité. Dans ce contexte, les scènes de sexe peuvent paraitre racoleuses.
Néanmoins, on termine la lecture avec une impression positive.
Graphiquement, l'album est réalisé à la tablette avec un dessin simple, proche de l'animation. Le trait est maitrisé (la perspective, moins), mais j'aurais préférè un dessin plus réaliste, moins candide.