Sillage
9. Infiltrations
Une BD de Jean-David Morvan et Philippe Buchet chez Delcourt (Neopolis) - 2006
09/2006 46 pages 2756003034 Grand format 58222
Pour oublier la déception de sa rencontre avec les humains, l'agent spécial Nävis se plonge dans une nouvelle mission. La Constituante la charge d'infiltrer un groupe de truands mené par une dangereuse activiste alter-universaliste. Nävis intègre le groupe en tant que pilote et découvre un trafic des plus monstrueux. Par son action, elle met en péril l'ensemble du convoi?
Un épisode qui avance sur les chapeaux de roues. D'ailleurs certaines transition ne sont pas claires du tout. On a pas le temps de s'ennuyer, et les auteurs laissent parler leur imagination pour renforcer leur récit d'aliens plus originaux les uns que les autres.
Malgré que certains situations ne sont pas (volontairement ?) bien "camouflée", on prend un plaisir à lire ce tome plaisant.
"Infiltrations" n'est à mon goût de loin pas le meilleur album de la série, esthétiquement parlant. Non pas que la qualité du dessin soit en baisse, mais je trouve que l'absence de découverte d'une nouvelle planète se fait un peu ressentir et fait souffrir ce neuvième tome à la comparaison avec les précédents. Il n'y a pas non plus de grande prise de risque, on ne retrouve pas les originalités qui font de Sillage cette série à part dans le paysage contemporain de la bande dessinée franco-belge. Certes, il y a cette page 18 avec une grande représentation de Nävis en pied, mais celle-ci ne me convainc pas vraiment. Je trouve que le vide laissé sur la gauche rompt trop fortement avec la présence des cases accolées sur la droite, nuisant ainsi à l'équilibre de la page.
J'ai également été dérangé par l'enchaînement des cases en haut de la page 7, je ne comprends pas pourquoi le faux policier débarque déjà à la fenêtre de la navette dans la case 2, pour revenir ensuite à la porte de l'appartement à la case 3. Je suis peut-être le seul à avoir été gêné par ce détail qui ne nuit heureusement pas à la compréhension générale de l'histoire, mais j'avoue avoir été surpris de ce fait, dans une série qui nous a toujours habitués à un découpage proche de la perfection.
Au-delà de ces petits détails, le scénario tient comme d'habitude très bien la route, avec une intensité dramatique qui continue à aller crescendo. Avec le tome précédent et celui-ci, j'ai l'impression que nous arrivons au cœur même de la trame de la série, et ce n'est pas pour me déplaire.
L'album s'achève sur une fin surprenante, une véritable chute, fait intéressant au sein d'une série qui avait fait de la page-émotion une sorte de marque de fabrique pour clôturer ses différents tomes. L'impatience du lecteur en est décuplée, et je m'en vais me jeter sur le tome suivant avec d'autant plus de plaisir.
Bof, voilà mon ressentit à la lecture de ce tome.
Une trame peu palpitante, archi-connue et prévisible. L'album de trop.
Morvan à trop vouloir faire dans le genre "dramatique" et "triste" passe à coté de la série.
Navïs se laisse (une fois de plus) manipulée. Après tous ce qu'elle a vécu, elle pourrait enfin grandir. Et nul besoin d'en rajouter une couche avec cet album, les tome 5, 7 et 8, suffisaient amplement à faire éclore cette maturité, encore absente chez Navïs.
Il s'agit d'un bon album surtout orienté action où le côté fonceuse de Navis se retourne fnalement contre elle. Même si j'ai du mal avec certains points (notamment le fait que la constituante n'essaye pas plus que ça de récupérer un de leurs agents qu'ils savent découvert) globalement je suis satisfait par cet album qui m'a fait passer un bon moment.
Je trouve également que la série s'essouffle un petit peu. Le fait que Navïs se trompe lourdement et se fasse manipuler augure je l'espère d'une relance qui évitera à ses aventures de nous emmener dans une routine "d'employé de bureau".
La série s'essoufle, même si les dessins sont toujours aussi bien. L'auteur a du mal à essayer de tenir le lecteur en haleine.L'histoire est banale, et n'apporte pas grand chose de nouveau. La fin du tome augure forcément une suite. Mais finalement, on perd un peu le fil du début de la série: Une nouvelle créature qui recherche son peuple, et qui pour survivre dans le convoi, va sur d'autres planètes en mission "diplomatiques".
Seul point positif, notre héroïne est mise en difficulté sur la fin, ce qui présage un prochain tome beaucoup mieux.
Excellent tome d'une de mes séries favorites : on retrouve Nävis et son impulsivité généreuse, mais cette fois la chance n'est pas de son côté et elle se vautre sérieusement.
L'action se situe dans cette zone grise entre le bien et le mal où on peine à savoir qui sont les gentils et les méchants, même Nävis n'agit pas de manière positive malgré ses intentions. Je trouve ça excellent !
L'album finit sur une révélation qui nous permet de retrouver un personnage presque oublié.