Sillage
8. Nature Humaine
Une BD de Jean-David Morvan et Philippe Buchet chez Delcourt (Neopolis) - 2005
09/2005 (28 septembre 2005) 46 pages 2847899057 Grand format 50020
Nävis est bouleversée ! L'enterrement du magister Mackel-Loos et les révélations du cyber- médecin de la prisonef, qui lui a avoué avoir croisé la route d'autres humains, l'ont plongée dans un mutisme inquiétant. Ses amis Bobo et Snivel décident de l'emmener à la recherche des dits humains, malgré la mise en garde des autorités de Sillage ?
C'est le premier tome dont le niveau est inférieur aux autres.
Même si la construction de cet opus est sérieuse, convaincante et du même tonneau que ses prédécesseurs c'est à la conclusion que le bât blesse.
C'est vrai que Morvan avait pris l'habitude de conclure en quelques pages alors que la mise en place était beaucoup plus progressive. Mais dans les autres tomes cela semblait moins "venu de nulle part" qu'ici.
Si tout le coeur du récit est intriguant et accrocheur, la conclusion, elle n'est pas très crédible.
Cet album se démarque du reste de la série, car en plus de proposer une nouvelle planète, et donc un nouveau décor dans lequel Philippe Buchet peut à nouveau exprimer tout son talent, il présente l'originalité d'être centré sur l'émotion plutôt que l'action. Preuve en est le nombre réduit de dialogues, au sein d'une série habituellement plutôt bavarde. Ce choix de l'émotion se défend à mon goût, puisque cet album est celui de la rencontre avec l'espèce humaine, rencontre attendue par Nävis comme par le lecteur depuis de nombreux tomes maintenant.
Faire vivre de façon efficace un certain nombre de planches muettes est un pari que seuls peuvent à mon avis réussir les grands auteurs. Ici, le défi est relevé et remporté haut la main, permettant plus que jamais le développement de la psychologie du personnage principal. Qu'elle est belle, notre Nävis, dans sa tristesse qui la fait obéir à Bobo sans protester à la page 9, chose qu'elle ne ferait jamais en temps normal. Qu'elle est touchante, quand elle laisse éclater son enthousiasme, dans cette petite case de la page 22.
Toute cette évolution psychologique est rendue plus marquante encore par le travail de couleurs. Ces tons pastels conviennent parfaitement à ce monde de paix qu'elle découvre chez ses congénères, mais les couleurs portent malgré tout une forme d'aspect maladif, une tension liée à la drogue, à l'abandon et à la violence dissimulée.
Encore un bel album donc, un tournant dans une série qui n'en a pas fini de me plaire, d'autant que quelque chose me dit qu'il ne s'agit pas là du dernier contact entre Nävis et l'humanité.
Pas mal mais la trame est assez classique et la découverte des humains aurait put être plus percutante. Alors que l'on attendait cela avec impatience, ça n'apporte rien au récit. Il semblerait même que cela ne change rien au statut, d'humain unique, de Navïs
En conclusion un album de transition sans grandes surprises, très en-dessous du niveau général de la série.
NUL, NUL, NUL et NUL!!!!
Je pensais que la série était repartie sur de bonnes bases après un bon tome 7. Mais c'est carrement la catastrophe. J'ai l'impression d'être pris pour un porte-monnaie... Et c'est surement pas qu'une impression!!
Le scénar est totalement bidon. Il ne se passe presque rien et le peu est d'un interêt proche du néant. Certes navis rencontre enfin les humains mais c'est traité n'importe comment, sans faire aucune relation avec les tomes 3 et 7.
Morvan sacrifie définitivement sa série pour vendre un max d'albums. C'est dommage.
Moi, je vais revendre le mien d'album et garder mes sous pour des séries et des auteurs qui en valent la peine.
Je n'inclue évidement pas Buchet dont le travail est irréprochable et sauve la série. Jusqu'à quand???
Cet album m'a fort plu ! Navis à la rencontre des humains, c'est beau au début et ça se termine en cauchemar. Et le dessin, sublime une fois de plus !
Cet album est globalement réussi est intéressant à lire. En effet le personnage de Nävis est confronté à un deuil dont elle n'arrive pas à se remettre, tout son hunivers s'écroule et même ses amis Bobo et Snivel n'arrivent pas à lui remonter le moral. Cependant Bobo et Snivel arrivent à trouver une planète habité par des humains à partir des éléments collectés lors de leur dernière aventure. A partir de là Nävis va essayer de se reconstruire un monde autour des autres Humain qu'elle idéalise avant de se rendre compte de la terrible réalitée. Le seul petit point qui me gène c'est que Nävis prend plutôt "bien" ce qu'elle apprend sur ces humains et finalement c'est ce qui la marque le moins alors qu'au contraire ça aurait du être un coup supplémentaire. Reste à voir comment elle va évoluer par la suite.
j'adore cette série mais j'ai vraiment été déçu par "Nature Humaine" au niveau scénario. On y retrouve tous les poncifs sur la nature humaine justement , du genre "l'homme est un loup pour l'homme" ainsi de suite.....mais ce qui aurait du être une rencontre incroyable est traitée avec facilité par Morvan. Heureusement le dessin de Buchet reste toujours aussi beau.
Les vingt premières pages de cet album se lisent très vite et l’ambiance y est des plus tristes et il y a deux raisons à cela. Tout d’abord l’enterrement du mentor de Nävis et des bulles où le texte est remplacé par des images de moments partagés avec Mackel-Loos que les gens prennent plaisir à se remémorer. Ensuite il y a Nävis qui déprime et ne dit pas un mot pendant 18 planches.
Heureusement, Snivel et Bobo vont tenter de lui redonner le moral en lançant une expédition clandestine et périlleuse à la recherche d’autres êtres humains. C’est donc à la grande joie du lecteur qu’après huit tomes Morvan laisse Nävis rencontrer d’autres humains, mais malheureusement elle rencontrera également … la nature humaine.
L’autre agréable surprise côté scénario vient du rôle du consul qui, après son entrée en scène complètement ridicule lors du deuxième tome, commence à jouer un rôle clef et énigmatique dans cette série.
Côté dessin, Buchet nous fait découvrir un nouveau monde et d’autres humains au milieu d’une ambiance « drugs, sex & rock’n’roll », mais pas aussi « peace & love » que les couleurs pastelles ne laissent présager.
Bref, un tome charnière pas mauvais du tout, qui devrait lancer la série dans une nouvelle direction maintenant que la rencontre a eu lieu. A Morvan de nous surprendre dans le prochain tome.
de plus en plus decevant,des postures de navis la ou il faudrait de l'émotion,du défonçage de portes ouvertes sur la nature humaine,seul le dessin conserve encore de la finesse,à ranger à coté du dernier ric hochet,du dernier asterix,du dernier XIII ...
Nävis n’est plus seule dans l’univers ! D’autres humains subsistent, naufragés sur une planète hostile et perdue. Et notre héroïne va découvrir ces derniers échantillons (représentatifs ?) de sa propre espèce en voie d’extinction... Et l’on reste navré pour elle de ses cruelles désillusions. Morvan a-t-il un compte à régler avec l’Humanité ? Car si l’on excepte le personnage si lumineux et attachant de Nävis, il semblerait que tous les Hommes ne soient que des pantins falots, méprisables, et qu’aucun d’entre eux ne soit digne de respect. Qu’aucun d’eux ne puisse se hisser à la hauteur de Nävis, à l’image des extra-terrestres aussi nobles qui ont gagné son amitié : le défunt Mackel-Loos, le fidèle Bobo, le paternel et exemplaire Snivel (un robot, pourtant !). Même le froid magister et l’inquiétant Atsukau font preuve de noblesse d’âme. Alors pourquoi Nävis ne rencontrerait-elle pas un Homme qui, pour une fois, illustrerait autre chose que les défauts et les bassesses d’une espèce à laquelle on n’ait pas honte d’appartenir ? Mais bon ! Espérons que Morvan nous réserve des lendemains moins déprimants et que son héroïne retrouve foi en la « Nature Humaine ». Elle mérite bien cela.
En ce qui concerne le travail de Buchet, il est tout simplement d’une qualité extraordinaire. Le dessin, les couleurs, le design des décors et des costumes (la planche 20, notamment, nous permet d’admirer les tenues et coiffures diverses de notre charmante héroïne), tout est parfait !