Sillage
3. Engrenages
Une BD de Jean-David Morvan et Philippe Buchet chez Delcourt (Neopolis) - 2000
08/2000 54 pages 2840554488 Grand format 2022
TRI-JJ 68 est une planète sur laquelle Sillage ne s'est pas attardé. Mais quand le convoi repasse près de ce monde, tout a changé : en un temps record, une civilisation industrielle est apparue ! De quoi intriguer Sillage et Nävis, car les habitants de TRI-JJ 68 ressemblent étrangement à la race dont elle pensait être la seule représentante : les humains.
Les auteurs nous servent un scénario de haute volée dans une ambiance steam punk "soviétique" très réussie. Avec les plusieurs couches de lectures politiques et philosophiques, ce tome est vraiment une belle réussite.
Génial. Tout simplement génial. Tout d'abord parce que cette première enquête de Nävis met le dessin et la couleur à l'honneur, avec des décors variés et très réussis, des scènes urbaines qui nous ramènent à la première moitié du vingtième siècle aux grands paysages enneigés en passant par la hutte intimiste dans laquelle Nävis crée le premier contact avec cette race qui lui ressemble. On a même droit à une scène d'action qui se déroule dans une boucherie industrielle, ce qui ne manque pas d'originalité.
Ensuite, parce que les personnages sont très bien développés, comme par exemple le révolutionnaire Clément Vildieu ou encore le rustique mais néanmoins redoutable Princhard. Les dialogues, qui restent une force de la série, sont à nouveaux très bien trouvés, comme par exemple les discours remontés de Clément.
Enfin, et c'est le point le plus important, parce que le scénario prend une ampleur et une complexité qui n'avaient été qu'effleurées dans les deux premiers tomes. Cette recherche de ses congénères dans laquelle semble se lancer Nävis pourra certainement servir de fil pour la suite de la série.
Au niveau des détails, on notera que la police d'écriture est bien choisie, après avoir changé à chaque album jusqu'ici. C'est un parti pris moins violent que dans le premier tome, et moins brouillon que dans le deuxième.
Une autre petite chose qui me plait beaucoup dans le travail de Jean-David Morvan, c'est sa faculté à introduire de façon toute naturelle un élément original, lequel servira ensuite à la résolution d'une scène de combat. C'était le cas dans le deuxième album avec les chauves-souris géantes, cela se reproduit dans celui-ci avec la plante qui enfle au contact d'une flamme.
Tout cela mis ensemble fait de cet album une sacrée réussite, pour une série dorénavant bel et bien lancée.
Quelle claque (dans le bon sens du terme)! Là où les premiers tomes étaient de la SF sympathique et agréable à lire, ce troisième fait rentrer la série dans une autre dimension! Déjà on a une histoires complexe et profonde avec des personnages forts aux ambitions propres, avec une Nävis qui gagne en complexité et donc en intérêt. De plus par le biais de la SF, l'album propose une critique du pouvoir dans les systèmes politiques...un peu à l'image de Valérian.
Un album à lire, une réussite totale!
J'adore cette histoire, les personnages sont tous attachant, un bel album à lire, re-lire et re-re-lire !
Du progrès pour ce troisième opus mais qu'il est difficile d'adhérer à cette histoire. La fin est baclée et inachevée.
Les dessins sont stables ni mieux ni pire que dans les tomes précédents.
Encouragement.
6/10.
Très interressant ce tome.
Navis vas découvrir sur une planète une race très proche de la sienne qui vit à une époque proche de nos années 1940.
Cette histoire donne un paysage différent des deux précédents et s'est pas mal trouvé.
Pour moi, le meilleur album de la série et de loin!!!
Le dessin de Mr Buchet est au top. L'univers XIXème siècle sur cette planete glacée fourmille de détails et on y croit vraiment.
L'histoire est tout simplement magnifique ou se mélangent luttes sociales, tensions familiales, amour, et disparitions inexpliquées le tout sur fond de manipulations génétiques. Enfin, le peuple puntas et ce qu'il représente m'a beaucoup touché.
Navïs apprend au cours de cet album qui elle est réellement, ie un être humain lors d'un "bref" contact avec un congénere. On espère en savoir davantage lors prochains albums...
A noter que cet homme vient du passé lointain par rapport a navis et qu'il existe donc un hiatus important dans l'histoire de l'humanité entre ces deux individus. Exploité dans les prochains albums ??
Le top du top de la série Sillage. Ce sera impossible de faire mieux à mon avis.
Quel plaisir de relire cet épisode de SILLAGE qui voit la truculente Navïs à la recherche de ses origines se battre pour une grande cause. Cet épisode marque un virage par rapport aux deux premiers tomes. Les dialogues, la mise en page et les couleurs servent admirablement l'histoire. A lire absolument !
TROPP TROPPP AU TOP !
J'adore cette bande dessinée! Les dessins sont vraiment beau!
La 1er de couverture est allucinante et l'histoire est vraiment chouette!
Buchet détails vraiment bien chaque case! C'est extras! =)
Nävis quitte le convoi Sillage pour une mission sur la planète TRI-JJ 68, où les habitants ressemblent étrangement aux humains.
Le scénario de ce troisième tome est excellent, plus profond, développant sans manichéisme et avec humour des thèmes telles que la révolution sociale, l’industrialisation, la manipulation génétique et l’amour d’une personne et d’une cause.
Nävis effleurera la vérité concernant ses origines et l’on sent bien que tant qu’elle n’aura pas trouvé ses racines son bonheur restera incomplet et ses chagrins profonds. On voit Nävis évoluer à travers cette nouvelle aventure, où découvrant l’amour elle deviendra un peu plus femme.
Le dessin de Buchet quitte également les vaisseaux de Sillage aux décors plutôt froids pour nous plonger dans un nouveau monde, en pleine révolution industrielle et sociale. Le résultat est sublime, avec des barricades faisant penser à la révolution française et un univers steampunk, et nous livre un monde d’une originalité et d’un réalisme rare.
Le meilleur Sillage sans aucun doute.
Au fur et à mesure que l'on lit Sillage, on peut mesurer la richesse de l'univers de Navis. Un nouvel album plus politique. Pourquoi ? Navis se range aux côtés d'un peuple opprimé et y met tout son courage pour supprimer ce joug. Dans cet album, une révolution se prépare, mais au fond, après une révolution, les choses reprennent leur cours normal et tout recommence.
Le parallèle (s'il peut y en avoir un) est celui de la révolution industrielle qu'ont connu nos civilisations.
Morvan avec Sillage me fait penser un peu à Christin dans les débuts de Valérian ; un même souci de faire passer des idées de sociétés meilleurs, de sauver les peuplades opprimées. On ne pouvait rêver meilleure référence scénaristique. La comparaison s'arrête ici, Morvan n'a point besoin de références, c'est son univers à lui qui deviendra une référence.
Et toutes ces idées sont superbement mises en images par le trait net, et précis de Buchet. Il est aussi à l'aise dans les réprésentations de Science-Fiction que dans les recoins d'une civilisation en pleine révolution industrielle.
La série n'est plus prometteuse, elle tient ses promesses.
Attention: avec ce tome de sillage, on passe un cran au dessus. A croire que chaque tome de cette série est meilleur que le précédent. Tout y est: un graphisme magnifique, des couleurs parfaites (on retourne enfin sur une planète) et un scénario qui allie critique de la societe (comme d'habitude avec Sillage), sentiments exacerbés de Navis (nostalgie, découragement, passion, tristesse, résignation etc ... on pourrait en parler des heures), action, suspens et retournements divers. Le meilleur est pour la fin ... Une leçon de morale qui fait TILT et que l'on pourrait résumer par ce proverbe: "l'enfer est pavé de bonnes intentions".
En prime, des Puntas qui ressemblent à un troupeau de Yoda: j'adore :o))
Pour moi, le meilleur de la série.