Sillage
14. Liquidation totale
Une BD de Jean-David Morvan et Philippe Buchet chez Delcourt (Neopolis) - 2011
10/2011 (12 octobre 2011) 46 pages 9782756024332 Grand format 138186
Nävis s'apprête à rencontrer les autorités supérieures de Sillage. Mais pour les rejoindre, encore faudrait-il rester en vie. Car un assassin a été engagé, le plus terrible qu'elle ait jamais connu. Elle-même se donne peu de chances d'en réchapper. Sachant qu'il s'agit peut-être de son dernier combat, Nävis décide de l'endroit où aura lieu le duel. Un endroit qui lui est cher...
Un des meilleurs tomes depuis le début de la série.
Premièrement, parce que le suspens est à son comble. Avec le cliffhanger du tome précédent, avec la tension introduite par le nouveau "danger" sur la route de Nävis, c'est presque une des première fois que l'on doute de la capacité de notre
héroïne à se tirer de cette situation.
Deuxièmement, parce que qu'on a un certain nombre révélation sur les zones d'ombres parsemées depuis le tome 4. Une conclusion cohérente sur ce qui intriguait les fans (dont je considère dorénavant faire parti) de la série. Une conclusion plus que bienvenue, même si elle est délivrée en une demi page.
Troisièmement à cause du rythme, il n'y a pratiquement pas de temps mort. On enchaine les scènes d'action, illustrées avec maestria et le sentiment de danger et d'urgence induit par ce tempo est pratiquement omniprésent.
Les fans ne seront pas déçu par ce tome nerveux et violent, qui arrive à point pour clôturer une intrigue qui commençait à s'essouffler faute de concision dans la narration (10 tomes pour clôturer!).
Lecture complétée et je dois avouer que pour moi, c'est l'album de la consécration ! J'ai comme l'impression que l'on avait prévu la fin de cette saga par cet album car on obtient toutes les réponses laissées en suspens par les tomes précédents.
Les dessins sont a l'image de celle de la couverture, splendides ! Et pour l'histoire, elle est sans temps mort et on achève la lecture avec l'impression que seulement cinq minutes se sont écoulés entre le début et la fin de l'histoire.
Ne reste plus qu'a voir ce que nous réserve la suite des aventures de Navis dans les prochains albums !
Mon appréciation: 10/10 !
Je me réjouissais d'en arriver à cet album, car après avoir consulté les notes attribuées sur ce site, j'avais remarqué qu'il était considéré de très loin comme le meilleur de la série. Après lecture, j'en arrive à la conclusion que les lecteurs aiment la violence, puisque "liquidation totale" en est très chargé, à l'instar du tome 7, qui avait également été noté au-dessus de la moyenne... Et à vrai dire, ce n'est pas moi qui vais les contredire.
Car il s'agit là d'une véritable fin de cycle, qu'on sentait venir depuis maintenant plusieurs tomes. Mais lorsqu'un scénario est construit sur autant de pages et autant d'aventures suivies, le risque est toujours que la conclusion donne l'impression de tomber du ciel. Pour éviter cet écueil, il fallait trouver un "truc", quelque chose qui fasse de ce quatorzième album un véritable inédit pour la série. Et ce truc est trouvé en la personne du redoutable super-vilain que nous proposent les auteurs. Dans une série qui a prit l'habitude de présenter des extraterrestres toujours plus spectaculaires les uns que les autres, on atteint ici un véritable sommet. Tout est mis en place pour que l'effet soit réussi. Le personnage est bien dessiné, bien animé, bien coloré, bien présenté, et il vient renverser la hiérarchie établie depuis le début de la série, en mettant à mal des protagonistes que l'on considérait jusqu'alors comme quasi-invulnérables.
Vient alors l'heure du duel, et la boucle se boucle de façon intelligente, puisque le combat final à lieu dans le vaisseau-gite de Nävis. On assiste alors à l'apothéose d'un cycle qui se termine à mon goût au bon moment. Je ne m'étais pas encore lassé de la série, mais j'avais malgré tout l'impression qu'il était temps d'en finir avec cette histoire de complot qui a si longtemps occupé Nävis. C'est maintenant chose faite, et les dés sont jetés pour l'ouverture d'un nouveau cycle. J'en suis le premier heureux, car après ces quatorze albums d'excellente qualité, avec certes quelques temps faibles, mais aussi et surtout quelques véritables chefs-d'oeuvre (je pense aux tomes 3 et 12 notamment), j'ai l'impression que Jean-David Morvan et Philippe Buchet en ont encore sous le pied, et que Sillage n'a pas fini de me ravir.
Cet avis concerne la série dans son évolution depuis le début, jusqu'au tome 14.
A ses début la série proposait des aventures complètes, portant sur la découverte de Nävis, de Sillage et des différentes missions de Nävis en tant qu'agent de Sillage. Le fil rouge étant la condition d'Être Humain unique de Nävis et sa quête de ses semblabes ou du moins de leur civilisation.
Au - delà de la fraicheur et de l'originalité de cette nouvelle série de SF, les auteurs avaient sus proposer un savant dosage entre action et réflexion. Ajouter à cela une héroine (attachante) au caractère bien trempé, des planètes et des races tout aussi surprenantes les unes que les autres et vous obtenez l'une des meilleures série SF de bande dessinée, au succès largement méritée.
Mais comme dit la pub, ça c'était avant.
Avec le tome 8, on assiste au grand virage de la série. A partir de là Morvan va intensifier l'aspect dramatique et la psychologie de ces personnages. C'est la rencontre entre Nävis et une colonie d'être humains.
C'est là le premier point faible de la série. Malgré la découverte de la colonie d'humains, Morvan n'apporte aucune réponses à son héroïne (et ses lecteurs) et passe à autre au chose. Ainsi au lieu d'avoir un album inscrit dans le fil rouge de la série, fort en révélations. On se retrouve avec une histoire autonome, indépendante et en cela similaire à ceux recouvrant les missions de Navïs.
D'où une impression de frustration et de fin de cycle baclée, par un scénariste dépassé par sa série et en panne d'inspiration.
Succès éditorial oblige, la série continue avec un album par an.
Avec les albums suivant le fil rouge devient celui du "complot".
Mais le mélange entre action et réfléxion fonctionne de moins en moins. Morvan à des idées, des ambitions pour ses personnages, pour son univers, ça se voit. Mais sur le papier il ne maitrise rien.
La dramaturgie et la psychologie qu'il essaye d'insérer, sont en décalage avec le récit. La série semble lui échapper de plus en plus.
A ce stade et bien qu'ils en soient loin, on peut craindre que la série et son scénariste, ne suivent le chemin calamiteux de Lanfeust et Arleston.
Cependant on assiste à une reprise en main du récit à partir du tome 10, qui correspond à la fin du premier cycle de Sillage. Cet album permet à la série de repartir sur de nouvelles bases.
Cependant si l'on prend plaisir à lire les nouvelles aventures de Navïs, découvrir de nouveaux mondes et différentes espèces d'extraterrestes, l'évolution dramatique de la série, basé sur celle de son héroïne (censée gagner en maturité) ne fonctionne pas. Nävis, devient de plus en plus anthipatique, car n'affiche plus qu'un seul trait de caractère (sans nuance) de « pleurnichiante » (dixit Krompir). C'est là le cas le plus frappant de la psychologie ratée, voulue par Morvan. Il ne contrôle plus son héroïne.
De plus le fil rouge se déroule lentement et au vu du précédent cycle et de sa fin, on doute de plus en plus, en la capacité de Morvan à savoir où il va et à nous offrir une fin digne de ce nom.
Et nous voilà au tome 14, qui se présente comme une fin de deuxième cycle.
Si l'album en lui même est bon, offrant son lot de péripéties et de révélations, il reste qu'il s'agit d'une fin de cycle un peu baclé (ce qui fait un peu lourd après la précédente fin de cycle = Morvan à l'instar de nombreux auteurs nippons, aurait-il du mal à conclure ?).
En effet les informations distillées, ici et là, au compte gouttes, dans les précédents tomes, ne laissent pas du tout présager une fin (de cycle) aussi proche, aussi rapide. Ca sent le précipité.
Surtout qu'au final, les quelques révélations faites précédements, apportent peu. L'album aurait presque pu se suffire à lui – même.
De plus si les auteurs ne cessent de nous éblouir à travers l'originalité et la richesse de leur univers. On ne peut décidément pas en dire autant de la trame narrative autour du complot. Qui s'avère en définitive, bien sommaire.
Enfin on subit une grosse ficelle sur le dénouement final (je ne dirais pas quoi pour ne pas spoiler). Et franchement, pour le coup, à la place de Nävis, y aurait vraiment de quoi se mettre en colère, parce que c'est un peu foutage de G.... .
Pour conclure je dirais que cet album est parfaitement représentatif de la série. C'est à dire des aventures à chaques fois extraodinaires, des tomes individuellement bons. Mais qui depuis le tome 8 sont assez bancales, dans leur construction autour du développement dramatique de Navïs.
Sillage: une série qui laisse peu de lecteurs indifférents...(+ de 100 avis c'est rare!!!)
Alors, 14 albums, des excellents et des beaucoup mais vraiment beaucoup moins bons... Cependant, le dessin reste toujours d'une excellente qualité.
Alors que faire?
Pour ma part, c'est oui, n'hésitez à lire et à conserver car dans le style ça reste malgré tout du "lourd" et du travail soigné.
8/10
Pareil que Grimm, je trouvais que la serie commençait à tourner en rond, qu'on ne sortirait plus du complot, et finalement, ce 14e tome offre un dénouement. Une bonne fin de cycle, avec son super vilain, le bon gros boss de fin.
Ce n'est pas pour autant une fin de série, car si Morvan et Buchet font le grand ménage dans ce tome, de nouveaux personnages plutôt intéressants -au moins un - laissent présager d'un nouveau cycle à venir...
Perdiode de renouveau dans les blockbusters de Delcourt ?
En tous cas c'est avec bonheur qu'on retrouve le bestiaire improbable de sillage, et les rappels et allusions aux premiers tomes de la série sont les bienvenus . Dommage qu'après avoir un peu tourné en rond sur les 2 derniers tomes cette fin arrive aussi vite et brutalement du coup.... Mais si c'est pour mieux sauter après, on y va !!
je trouvais que la série commençait à s'enliser un peu dans des histoires répétitives et les méandres du grand complot. Heureusement, les auteurs ont du s'en rendre compte et nous offrent enfin un dénouement au terrible complot qui menace sillage. Dans cet album, un terrible assassin s'en prend à tous les témoins et parvient à venir à bout des mieux protégés. Même Nävis lui échappe de peu, avant de préparer sa contre-attaque en usant de moyens non technologiques et surtout de s'en sortir grâce aux bons alliés. C'est un bon album, rythmé et efficace, dont le dénouement nous laisse espérer un nouveau souffle pour la saga.
"Suite à un problème logistique, ce tirage spécial n'a pas été distribué en dehors de la France métropolitaine, il est donc très recherché"
J'en ai trouvé à la librairie Anthracite (205 chée de Waterloo, 1060 Bxl). Mais ils n'en n'ont pas bcp...