Showman Killer
1. Un héros sans cœur
Une BD de Alejandro Jodorowsky et Nicolas Fructus chez Delcourt (Neopolis) - 2010
11/2010 (17 novembre 2010) 46 pages 9782756019420 Grand format 115972
Mercenaire de l'espace, le Showman est un super-assassin né de l'imagination démoniaque d'un généticien. Dénué de toute émotion, formé à l'art des combats, il a été conçu pour tuer et seul l'or ou les joies simples propres à la mécanique de destruction lui procurent du plaisir. Pourtant, le destin de l'implacable Showman prend une nouvelle tournure quand il croise, lors d'une mission, la fascinante Ibis...
J'ai également l'impression que Jodorowsky semble tourner en rond avec cette nouvelle aventure qui ressemble encore à son univers développé dans La Caste des Méta-barons. Il perd petit à petit ce qui faisait le charme de ces récits d'antan qui savaient nous surprendre. On dirait une enième production assez psychotique. Le showman killer sera-t-il un nouveau messie ? Les thèmes semblent toujours les mêmes.
Par contre, pour une fois, il n'y a point de sexe, ni d'inceste ! On est rassuré ! Et toujours cette atmosphère bien particulière à laquelle on reconnaît bien sa marque de fabrique. L'essentiel est de pouvoir s'évader le temps d'une lecture et de ce côté là, l'auteur n'a rien perdu de son talent. Il n'a rien à envier aux autres...
A différence des scénaristes de Marvel, Jodo, Dieu merci, a un tout petit peu plus d'imagination. Dans cette BD on trouve encore le même principe. Un super-puissant héros masculin super-méchant que découvre dans son cœur son coté humain et passionnel. Si le scénario de Jodo n'est pas terrible. Couleurs et peinture sont excellents.
Rien de nouveau chez Jorodowsky, un guerrier légendaire autodidacte, conditionné à tuer sans remord, des empereurs riches et puissants qui veulent toujours plus à travers ces services etc... mais en même temps ce truc en plus qui nous fait lire les pages, je ne sais pas vraiment comment le dire juste une énigme qui nous pousse à vouloir poursuivre. Donc un bon petit tome qui en appellera d'autres. Niveau dessin : très original peut être un peu trop lissé numériquement à mon goût, mais très travaillé.
Donc scénario 4/5 et dessin 2/5