Sherman
4. Le piège. Bayreuth
Une BD de
Stephen Desberg
et
Griffo
chez Le Lombard
(Troisième Vague)
- 2011
Desberg, Stephen
(Scénario)
Griffo
(Dessin)
Burgazzoli, Roberto
(Couleurs)
Griffo
(Couleurs)
Bautista, Maria Jesus
(Couleurs)
Laurin, Éric
(Couverture)
11/2011 (10 novembre 2011) 46 pages 9782803628865 Format normal 144655
L'inconnu du téléphone a été très clair : Jay Sherman va payer pour ce qu'il a fait ! Dont acte. Depuis la mort de son fils, le magnat de la finance est en train de tout perdre, pièce par pièce. Et, à présent, « ils » tiennent sa fille, Jeannie, dont il n'a plus de nouvelles depuis des années. Un lourd secret de plus dans le passé d'un homme qui semble n'avoir vécu que pour accumuler les ennemis. S'il veut sauver sa fille, Jay n'a plus le choix : il va lui falloir avouer les pages les plus controversées de son histoire, de New York au Berlin des... Lire la suite
L'histoire tire un peu en longueur mais nous replonge dans l'Allemagne du temps de la guerre. On comprend que c'est de là que viennent les griefs contre Sherman.
Le rôle de Jeanne reste encore mystérieux.
Quelques scènes sont peu crédibles comme cet homme qui tire à visage découvert en pleine rue sur un agent du FBI.
Dessins stables dans le ton mais sans exceller.
Un ton au dessous des tomes précédents.
6/10.
Ce 4ème tome (sur 6) consacre une place importante au passé et se déroule essentiellement en Allemagne lors de l'ascension du Reich, période que j'ai trouvée très bien évoquée. La technique de narration reste toujours la même avec l'alternance présent/passé qui reste très lisible grâce au jeu de couleurs entre chaque époque et un rythme relativement rapide. Le scénario ne s'embarrasse pas trop avec la profondeur des personnages et privilégie la description des évènements et du contexte ce qui finalement correspond bien au cadre du récit, Sherman contant son histoire afin que les enquêteurs puissent déterminer d'où vient le danger. Les révélations commencent vraiment à tomber, on peut enfin mettre un (des ?) visages sur la (les) personne(s) lui en voulant à mort même si le degré d'implication et les liens entre tous les ennemis potentiels (la dernière page le confirme bien) restent encore à découvrir. De plus, dans le présent, toujours pas de nouvelle de sa fille.
La partition de Griffo reste toujours aussi plaisante même si j'ai ressenti une légère baisse par rapport aux tomes précédents en particulier sur certains visages. C'est sans doute le prix à payer pour assurer un rythme de sortie aussi rapide des 6 tomes, mais globalement le trait reste efficace, les personnages bien campés et relativement expressifs. On ressent bien ce soucis de recherche d'efficacité avec des décors fournis que pour certaines cases. Mais je trouve que c'est fait adroitement et que cela ne perturbe pas trop la lecture les ambiances restant bien restituées.
Un album (une série) sans grande originalité mais une intrigue parfaitement maîtrisée et orchestrée qui peut ravir les amateurs de suspens.