Seul au monde (Fino)
1. Chanteloube
Une BD de Serge Fino chez Glénat - 2019
08/2019 (28 aout 2019) 54 pages 9782344030998 Grand format 371806
124 jours dans l'enfer du Vendée GlobeLe 11 mars 2017, au terme de 124 jours de navigation, Sébastien Destremau, 52 ans, clôture le huitième Vendée Globe, plus de cinquante jours après le vainqueur, Armel Le Cléac'h. Dix-huitième et dernier à avoir franchi la ligne d'arrivée aux Sables-d'Olonne, celui qui n'avait jusque-là jamais fait de course en solitaire vient d'écrire l'une des plus incroyables histoires humaines de la navigation.Cette aventure, qui inspira à son auteur l'autobiographie Seul au monde, Serge Fino nous la raconte aujourd'hui... Lire la suite
Je ne m'attendais pas à cela en ayant terminé ma lecture. C'est justement ce déroutement qui m'a bien plu car il s'est révélé plein de surprises.
On commence par suivre la vie de Sébastien Destremau, un skipper de 52 ans qui va terminer dernier au classement de la fameuse course Vendée Globe. Ces navigateurs en solitaires doivent tout de même traverser 3 océans avant de pouvoir franchir la ligne d'arrivée aux Sables-d’Olonne. Il faut dire que terminer la course est déjà un exploit en soi.
Pendant qu'il fait route vers la ligne d'arrivée, il y aura tout une série de flash-back qui vont nous faire découvrir sa vie. Or, on va vite s'apercevoir qu'il y a de fortes douleurs intimes à travers par exemple la relation qu'il a eue avec un père qui n'était pas un tendre, loin de là. Les différences de traitement entre frères ont véritablement jeté un grand trouble. Petite précision de taille : nous sommes en présence d'une famille française où les membres se vouvoient. Libre à eux.
Il sera également évoqué toutes les difficultés à participer à une telle compétition qui coûte beaucoup d'argent. Les conditions de navigation étant extrêmes, le matériel comme un mât se casse facilement. Or, la mer ne pardonne aucune erreur. Le matériel doit tenir coûte que coûte. On se rend compte que ce n'est guère facile.
A noter l'emploi de la couleur directe qui donne une forte impression sur le visuel avec une nature de toute beauté.
Seul au monde pourrait rappeler le film où le célèbre Tom Hanks parle à sa noix de coco en la personnifiant au beau milieu d'une île déserte. Cependant, je rassure le lecteur que cela ne sera pas du tout la même chose même si le thème de la solitude peut se déployer sous des aspects bien différents. C'est avant tout une histoire de vie assez passionnante.
Une histoire humaine loin de se cantonner à la bataille sportive du Vendée Globe. Destremau est un personnage atypique modelé par son histoire personnelle, touchante, et mise en valeur par le dessin (la peinture ?) remarquable de Fino.
Une vraie belle surprise pour moi, j'attends les tomes suivants avec impatience en espérant le même enthousiasme sur la durée.