Servitude
6. Livre VI - Shalin (Seconde partie)
Une BD de
Fabrice David
et
Éric Bourgier
chez Soleil Productions
- 2020
David, Fabrice
(Scénario)
Bourgier, Éric
(Scénario)
Bourgier, Éric
(Dessin)
Bourgier, Éric
(Couleurs)
11/2020 (28 octobre 2020) 65 pages 9782302090798 Grand format 402806
Certains le nomment Kiromédon. Il a créé les Hommes. Non pas par amour ou pour peupler son Éden mais pour diviser les Puissances qui semblaient vouloir s'accaparer l'astre qu'il avait eu en cadeau. Et c'est ici, à Shalin, après des siècles de luttes obscures que doit se jouer le dernier acte. La Servitude des Hommes est sur le point de prendre fin.
Un tome qui achève de manière convaincante cette série.
Tout au long de celle-ci, la qualité graphique n'a jamais déçue.
Seul la mise en scène de l'action était un peu moins bien réussie. Beaucoup de scènes d'action ne sont pas lisibles au premier coup d'œil. Parfois il faut relire plusieurs fois pour comprendre le déroulement des combats ,des mouvements de troupes ou des infiltrations dans les places fortes.
Si la partie "superficielle" de la série est clôturée, on peut avoir un petit goût de trop peu par rapport à l'histoire décrite dans les annexes, des puissances divines qui manœuvrent dans l'ombre.
Je reste convaincu qu'il reste des choses à raconter dans univers.
Mais ne boudons pas notre plaisir, cela reste une lecture de qualité.
Non, je n'ai pas trop aimé cette série!
Je n'ai pas mieux compris à la fin qu'au début. Oufff! C'est fini...
Pour plus de détails, se référer à mon avis complet sur le tome1
Il manque plusieurs choses à cette série pour en faire l'une de mes favorites. Je trouve qu'on a du mal à s'attacher aux personnages qui sont assez nombreux et pas complètement nuancés graphiquement. La couleur sépia (pourtant originale) n'aide pas vraiment...
Le scénario est complexe, du moins l'univers développé est riche, et aurait gagné à être épuré (une civilisation de moins par exemple ou une narration moins morcelée). Parfois, je me demandais où se situait l'action, pourquoi les personnages étaient à cet endroit, d'où vient celui-ci, où va celui-là, mais c'est peut-être moi l'idiot !!! :-)
Je regrette l'apparition si courte des Dragons... Beaucoup de questions sans réponses. Les dernières planches colorisées permettent enfin de respirer tant j'étais concentré pour comprendre certaines actions (je parle pour l'ensemble de la série) ! Le graphisme est magnifique, certes, mais la bande-dessinée c'est aussi cette succession de cases, de plans justes, de scènes placées stratégiquement, qui nous permettent de comprendre sans nous casser le crâne ! Et là, il manque quelque chose... ce petit truc qu'on d'autres auteurs pour nous faciliter la lecture. Mais c'est peut-être le scénariste qui réalise le découpage !
Vivement en tout cas un album couleur de Bourgier !!!! çà va décoiffer !!! Bref, une excellente série mais plusieurs lectures seront nécessaires (sans oublier les chants et autres appendices) pour bien tout saisir.
Ce tome clôture une des meilleures séries du moment. Ce tome est pour moi le moins bon car à la fois beaucoup plus lent que les autres, laissant trop de points en suspens et nécessitant trop d'interprétation. Les dessins marqueront.
Servitude tome 6.
Voilà c'est fini...
Je me souviens encore il y'a plus de 10 ans quand j'ai découvert cette Bande dessinée.
La lecture des deux premiers tomes, une véritable claque tant par la justesse et la qualité du dessin que par le scénario intrigant et bien ficelé.
Et puis l'attente entre chaque albums pour en connaître plus sur ce monde et les différents peuples et personnages superbement travaillés dans les moindre détails: coutumes, traditions, politiques...
Et Paf !!!! Le dernier tome est enfin là !!! Et Paf !!! Grosse déception !!!
Le dessin est toujours aussi impeccable avec cette grosse baston finale d'un détail éblouissant , mais je n'ai rien pigé ou presque...
Durant tout les tomes précédents on nous présente des personnages avec une minutie au cordeau qui au final disparaissent, meurent ou se transforment sans, ou bien très très brèves, explications...
Ce côté ésotérique qui est censé expliquer bien des choses est pour moi une embrouille sans queue ni tête car à peine effleuré et expliqué.
J'ai l'impression d'avoir revu le dernier épisode de GOT, une grosse bagarre, beaucoup de morts et des réponses à la va vite pour tout boucler.
C'est sans doute mon côté cartésien qui me donne cet énorme sentiment de déception, ou alors je suis passé totalement à côté... car j'imagine que beaucoup d'entre vous ont aimé ce final.
Une autre chose me dérange, c'est un détail mais bon... Ce n'est pas obligatoirement que sur cette BD :
Je ne suis pas doué en orthographe et il m'arrive de faire des fautes, mais je ne comprends pas cette habitude, de plus en plus rependu, des auteurs, de ne pas placer le ne, n' etc... dans les phrases négatives...
Quel final ! Les auteurs ont eu raison de prendre leur temps pour finir cette série en 2 tomes. Ce dernier tome est époustouflant. Les dessins de Bourgier sont une merveille de subtilité, de travail d'ombre, de nuance de sépia. Chaque case est un œuvre d'art. Les scènes de combat sont aussi incroyables que les scènes de paysage, de désert, de roche. Le suspense reste entier jusqu'au bout. Et que dire des 3 dernières pages en couleur, symbolisant la fin de la servitude pour les hommes. Tout devient lumineux et on a à peine fini ce tome qu'on a envie de relire toute la série encore plus lentement. Une des meilleurs séries actuelles sans aucun doute
Quel souffle !
Cet ultime tome de Servitude est d’une intensité rarement vue en BD. Cela grâce au dessin vertigineux d’Éric Bourgier qui n’aura cessé de s’affiner au fil du temps : je reste admiratif devant la précision du trait et des couleurs qui viennent donner chair aux personnages, les lumières qui sculptent les décors et les visages pour en révéler les moindres détails, le dynamisme des angles de vue et la variété des cadrages qui parachèvent les cases. Une partie graphique qui frôle la perfection, donc, et happe le lecteur au cœur d’une bataille épique, en lui en faisant ressentir toute la fureur, l’héroïsme et la fatalité.
En revanche plusieurs « trous » subsistent dans le scenario au terme de ce dernier volet. L’histoire donne l’impression de rester en partie inachevée et des questions demeureront sans réponse ou mystérieusement allusives, comme la scène des dragons par exemple, dont la beauté ténébreuse envoûte mais dont le sens reste assez flou...
Pour autant, inachevé ne veut pas dire inabouti. Loin de brouiller la lecture, cela confère à l’ensemble une profondeur poétique inattendue.
Cette construction atypique est une des caractéristiques de Servitude. Dès le second tome, les auteurs ont fait choix d’une narration non linéaire, chaque épisode étant dépeint comme un "tableau", au sens théâtral du terme, n’hésitant pas à rompre avec les précédents. C’est une prise de risque assumée qui force l’admiration car si cela rend la lecture plus exigeante, ces différents biais permettent aussi une immersion globale dans l’univers. Ainsi la trame emprunte de multiples détours mais ne perd jamais son fil : nous chanter la geste du Royaume des Fils de la Terre, de ses fiefs et différents peuples, à travers un seul et discret personnage, Kiriel, le maître d’arme du roi Garantiel.
L’influence de Game of thrones, écrasante sur le 1er tome, s’est peu à peu estompée pour laisser place à une épopée dantesque, crédible, originale, baignée de noblesse et de mélancolie.
Ce dernier tome peut donc susciter des frustrations mais la qualité de l’œuvre transcende ses imperfections. « Servitude » restera pour moi la référence en Héroic Fantasy. Et bien au-delà, une grande série tout simplement.
Une conclusion épique, déchirante, pour cette sublime saga. On pourra regretter des planches très sombres (une bonne partie de la scène finale ayant lieu en nocturne).... mais c'est d'un très haut niveau ! Quelle tristesse de devoir quitter nos héros après une si belle aventure. Un grand bravo à Fabrice David et Eric Bourgier
Il y a des albums qui sont durs à refermer. Non seulement comme conclusion d’une grandiose aventure entamée il y a quatorze ans mais également par la frustration que la fermeture de la dernière page ouvre en nous. Servitude est un monument d’orfèvrerie artisanale, de précision documentaire, de finesse scénaristique, de qualité artistique. Il est indéniable que le plan était écrit depuis le premier album et qu’une série de cette qualité qui a refusé tout le long la facilité, ne pouvait se conclure de façon manichéenne. Reprenant l’alternance ethnographie/bataille à chaque nouvel album, il était logique que Shalin (parties 1&2) se concentre sur l’aspect guerrier de la saga. Et sur ce plan, tout comme le précédent Bourgier et David savent nous régaler de planches rageuses, de gueules cassées, de dénouements inattendus. Leur propos était de nouer la servitude volontaire des êtres dans leur société et celle des Nations, rattachées à un héritage fantastique décrit dans le Chant d’Anoerer sur le premier tome. Sachez le il n’y a pas de gloire dans Servitude, pas de happy end et tout n’est pas révélé. On pourra reprocher certaines pistes grandioses, attendues, qui restent assez cryptique faute d’une pagination nécessaire pour tout développer à terme. L’œuvre est gigantesque et comme souvent compliquée à refermer par tous ses côtés. La cohérence est pourtant là, les auteurs ayant toujours laissé l’aspect fantastique sous couverture hors quelques irruptions impressionnantes. C’est encore le cas ici… aussitôt ouvertes aussitôt refermées. Il est toujours important de laisser au lecteur sa part d’imaginaire, de ne pas tout expliquer, de laisser des portes ouvertes. Mais que de frustrations!
Lire la suite sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2020/12/09/servitude-6-shalin-deuxieme-partie/
Un très beau final voire époustouflant au niveau graphique.
L'héroic fantasy n'est pas ma tasse de thé mais le trait "sublime" d'Eric Bourgier m'a fait plonger avec bonheur dans cette histoire d'un autre temps, d'un autre monde.
Indispensable
Comme kergan666, je n'ai pas tout compris à l'histoire. Et pourtant, j'ai fait "l'effort" de relire les tomes précédents avant, pour ne pas avoir de difficulté à m'y replonger.
J'ai eu besoin des explications d'une bonne âme, sur le forum, sinon je passais complètement à côté de certaines choses pas si accessoires que cela.
Surtout, si le dessin est sublime et n'appelle pas vraiment de critique ou bémol, je suis un tout petit peu déçu du scénario.
L'affaire a commencé (il y a quelques années maintenant...) par des promesses, d'épique, de grandiose, de peuples, de civilisations. Et puis alors que l'histoire s'est accéléré, elle s'est transformée en parcours initiatique d'un seul homme (ou presque).
Et tout le reste a été occulté par les auteurs.
Que deviennent les peuples ? Les monarchies ?
Où sont les géants, les dragons et toutes ces créatures promises ?
Si j'étais méchant, je dirai "too much ado for nothing" (beaucoup de bruit - et de fureur - pour rien).
La comparaison avec la saga de "game of thrones" ne tient pas, au final, car les romans (et même la série TV) ont au moins ce mérite de ne pas focaliser trop sur 1 ou 2 personnages, mais de relater le destin d'une multitude de personnages, et d'expliquer ce que deviennent ces personnages et ces peuples.
Autant dire que la fin proposée dans "Servitude" m'a un peu déçu, comme ne m'a pas totalement convaincu la personnalité des personnages. Ce n'est pas qu'il ne sont pas attachants mais ils manquent un peu de personnalité. En faire des êtres torturés (je pense à F'Lar) n'en fait pas des personnages épiques pour autant.
Au final, c'est très bien dessiné, cela plaira aux amateurs de bruits et de fureur, mais je reste un peu frustré par la fin, que je trouve réductrice.
En cela, des sagas comme "le seigneur des anneaux" sont un cran au dessus.
Certainement la meilleure œuvre d'Héroïc Fantasy.
Les dessins sont magnifiques, le scénario est sombre et extrêmement bien huilé avec des personnages approfondis.
L'invention d'un univers qui va disparaître sous nos yeux au cours de ces 6 tomes.
Digne du 9ème art. Certains s'y engouffrent d'autres y surnagent. Merci messieurs Bourgier et David pour le bonheur que vous m'avez apporté en lisant "Servitude".
bon voila la fin de la saga.
j'ai adoré lire ces albums même si j'avoue ne pas avoir tout compris surtout ce tome 6.
une chose par contre qui m'énerve particulièrement chez beaucoup de scénaristes est cette habitude d'oublier les formes négatives dans les phrases.
ce n'est pas grave en soi et je corrige automatiquement mais ce n'est pas agréable.
le français est une belle langue pourquoi l'abimer?
en dehors de ces "petits" détails les dessins sont superbes et d'une qualité rarement atteinte.
les détails sont partout et c'est véritablement un plaisir de les découvrir.
les expressions sont également d'une précisions chirurgicale.
il y a beaucoup de dessinateurs doués et talentueux mais Eric Bourgier est vraiment au niveau des meilleurs voir au dessus.
cette série est et restera dans ma bibliothèque.