Le serpent et le coyote
Une BD de Matz et Philippe Xavier chez Le Lombard (Signé) - 2022
09/2022 (09 septembre 2022) 129 pages 9782808205375 Grand format 455134
USA, 1970. Joe se balade en camping-car dans les grands espaces du Far West. Il y fait des rencontres : un petit coyote, pour commencer, mais aussi des gens plus ou moins bien intentionnés — des voyous locaux, des agents du FBI, un U.S. Marshal, d'anciens amis plus ou moins fréquentables… Mais qui est vraiment ce bon vieux Joe ? Ceux qui croisent son chemin ont tendance à voir leur espérance de vie se réduire dangereusement…
J'ai aimé le côté cinématographique, à la fois road movie et thriller. Et surtout, j'ai été subjugué par le rendu de l'atmosphère de ces superbes paysages de l'Amérique profonde que j'ai eu la chance de visiter plusieurs fois.
Et puis il y a ce coyote qui apporte un peu d'humour dans ce polar dur.
J'ai moins apprécié les flash-backs à répétition, la multiplication des personnages. Par moments, on s'y perd.
Et puis, c'est quand même long au début, il ne s'y passe pas grand chose et ça décolle seulement vers la 50ème page. Heureusement qu'il y en a 140 (saluons le travail)!
Mais petit à petit on se laisse gagner par l'histoire et par une forme de "sympathie" pour ce dernier des salauds poursuivi par les derniers des pourris!
Finalement, un agréable album qui aurait largement mérité une note de 4sur5 sans ces quelques défauts.
4/5 pour le dessin et la mise en scène
3/5 pour l'écriture
Total : 3,5/5
Un scénario convenu, qui tire cependant son épingle du jeu en mélangeant faits réels (création du programme de protection des témoins avec certains des vrais protagonistes) et histoires fictives . Ajouter à cela un rythme cinématographique du genre road movie, grâce à un découpage maitrisé, des plans justes,une utilisation des flashbacks avec parcimonie et certaines scènes marquantes .
J'ai tout de même ressenti quelques longueurs dans les monologues et paradoxalement des passages importants de l'histoire sont à mon goût, trop vite expédiés pour en faire un récit culte . Les personnages, bien que stéréotypés , restent attachants et plaisant à suivre, surtout la relation avec ce coyote qui changera de nom durant tout le récit, ce qui apporte une petite touche d'humour .
La grande réussite de cet album réside avant tout sur ses dessins sublimes qui nous font traverser les Etats-Unis des années 60-70 avec beaucoup d'émerveillement et cette sensation de quasi regret de ne pas avoir vécu à cette période . Des envies de roadtrip en camping-car se sont mêmes manifester chez l'éternel casanier que je suis , c'est dire la puissance du décors .
Je suis resté un peu sur ma faim concernant cet album, le scenario est intéressant mais on aurait pu faire quelque chose de plus marquant surtout concernant la fin.
Si on enlève toutes les pages ou le héros parle a son chient avec a chaque fois un prénom différent, il ne doit resté que la moitié de l’album...
Un bon album au scénario plutôt convenu. Seule la mise en scène, extrêmement cinématographique, permet à cette BD de sortir du registre. Bref pour moi une bonne lecture mais pas plus.
C’est l’histoire d’un loup solitaire qui erre dans le grand ouest au volant de son camping car. On apprend qu’il s’agit d’un ex-truand devenu témoin (pas si repenti que cela) du FBI pour faire condamner d’anciens complices. Évidemment des types le cherchent pour le liquider.
Ce one-shot est un formidable western moderne qui tient en haleine pendant une bonne centaine de pages avec de l’action, de l’émotion, et qui fait rêver par la beauté de ses dessins qui nous plongent dans des espaces désertiques où ne vivent que paumés et coyotes. Une Amérique de road-movies comme on la dessine si bien dans la BD française. Un indispensable.
Après "Tango" le duo Matz/Xavier nous revient avec ce 'one-shot' qui nous narre l'itinéraire d'un vieux truand repenti désireux de se faire oublier de ses anciens amis.
Le scénario peut paraître basique et déjà vu mille fois, néanmoins il faut bien avouer qu'il y a un savoir-faire indéniable tant au niveau découpage, chronologie, flashbacks, tant au niveau des dialogues bien affûtés.
Les références à tout un pan du cinéma sont bien présents et les personnages ont de bonnes têtes. Au final il se dégage un doux parfum de nostalgie de cette Amérique des années 70.
Je suis toujours en admiration devant les dessins de Philippe Xavier depuis "Tango" et encore une fois, c'est effectivement à tomber part terre (cela me fait penser à du XIII/Largo Winch de la bonne époque).
Une œuvre qui prend son temps afin d'installer son atmosphère et ses personnages et dotée d'une belle mise en page dépaysante. Que demander de plus ?
De superbes dessins, un scénario très bien monté, un rythme lent, comme un périple en camping-car sur des routes vides, mais avec une vitesse limitée.
Beaucoup de retours en arrière qui campent bien le sujet, les liens extraordinaires entre les USA et l'Italie.
Une peinture acide du système judiciaire américain.
Une magnifique balade...
Avant tout, je dois préciser que j'ai lu cet album dans la version noir et blanc, sans pour autant avoir été attiré par l'achat de l'édition couleur.
Les premières pages muettes, même en n&b, sont somptueuses. Et, je regrette presque de ne pas avoir acheter la série "Tango", en n&b, signée par les mêmes auteurs, mais je me suis juré, dans la mesure du possible, de ne plus me lancer dans les séries, privilégiant ainsi les one shot.
Et en l'occurrence, quel one shot que nous offrent ici Matz et Xavier, dans la collection signé, qui a toujours été pour moi, gage de qualité.
Les auteurs nous présentent un polar qui prend du temps à s'installer, mais avec justesse sur près de 140 pages.
J'avoue, dans un premier temps, retardé la lecture de cette bd , devant le nombre de pages. Et puis, je me suis lancé, sans m'arrêter jusqu'à la fin pour qu'au final, je dise Waouh! quel album!
Le scénario est parfaitement maitrisé par un Matz au mieux de sa forme (je l'avais rencontré il y a quelques années pour "Adios Muchachos", et le personnage m'avait bien séduit!) et le dessin de Xavier est parfait pour ce type de thriller.
Nous suivons donc dans cette aventure, Joe, qui au fil des pages , n'est pas le personnage auquel on s'attendait.
Malgré les flash-back qui ponctuent cet album, la lecture reste toujours fluide.
En associant le programme de protection des témoins avec l'histoire personnelle du fameux Joe, Matz , sans oublier Xavier, nous offrent un des meilleurs albums de cette rentrée.
Une très bonne surprise... pour un album acheté un peu par hasard, de deux auteurs que je ne connaissais pas.
Bizarre comme on peut être toujours et encore un peu fasciné par ces grands espaces, ce far-west contemporain, ces histoires de gangsters bien machos, virils et violents, par tout ce qui touche à ce pays par ailleurs si souvent détestable quand on écoute les infos. Un scénario qui aborde en fait un thème déjà vu ailleurs mais très bien repris, celui du repenti, avec un dessin magnifique, j'aime toujours cet exercice qui consiste à utiliser deux styles graphiques bien différents pour distinguer deux époques, narration contemporaine et souvenirs.
Je conseille. Vraiment.
Dès l’introduction, le classicisme réconfortant du dessin et la force de la mise en page procure une impression de qualité immédiate. Impression qui ne se dément jamais au fil des pages.
Une chasse à l’homme peuplée de gangsters patibulaires, de politicards véreux et de flics ripoux qui s’appuie sur un héros charismatique et solitaire comme on les aime. Le scenario, plus touffu qu’il n’y parait, offre un suspense jubilatoire au terme d’une aventure violente et tendue, particulièrement bien écrite.
Paradoxalement, il y a d’ailleurs peu de surprise puisque tous les ingrédients traditionnels du road-movie désertique sont attendus et bel et bien réunis, y compris les touches d’humour autour du nom du « chien ». C’est justement ce respect des codes qui met tout de suite à l’aise et procure un grand plaisir de lecture.
Matz maitrise avec brio le rythme et la narration en parvenant à glisser dans cet univers familier des éléments bien à lui qui font toute la singularité de cette histoire. Les auteurs réussissent l’exploit d’en faire une BD complètement originale dans un genre déjà surexploité auquel ils ont su rendre hommage sans tomber dans les poncifs et la facilité.
Je recommande donc sans hésitation ce très bon album dont je ne doute pas une seconde du succès.