Le sentier de la Guerre
1. Fort Buford
Une BD de Marc Bourgne et Didier Pagot chez Glénat - 2018
04/2018 (25 avril 2018) 46 pages 9782344019375 Grand format 330796
1868, Washington DC. Diane Myers, 22 ans, est une jeune peintre surdouée que la bonne société s’arrache. Son rêve : peindre les paysages de l’Ouest sauvage et le mode de vie de ses habitants, les Indiens des plaines. Farouchement opposée aux idées politiques de son père sénateur qui ne souhaite que leur extermination, elle décide sur un coup de tête de partir à leur rencontre, matériel de dessin sous le bras. Avec l’aide du scout « Missouri », elle parvient à intégrer la tribu du célèbre chef indien Sitting Bull. C’est le début d’une belle aventure... Lire la suite
J'ai été assez emballé par cette belle couverture. On est entrainé dans les guerres indiennes de la seconde moitié du XIXème siècle. Il s'agit d'assouvir les derniers indiens à savoir les lakotas qui résistent dans le Dakota. Une jeune artiste idéaliste prend position pour les sauvages contre son père exterminateur et part les défendre.
C'est vrai que le postulat est un peu naïf surtout quand on connait la position des femmes dans la société de l'Ouest américain. Cela part d'un bon sentiment car on est placé du côté des indiens mais ce n'est guère crédible.
J'ai adoré le graphisme particulièrement soigné et réaliste quant à lui. C'est assez enthousiasmant.
Au final, une aventure assez romanesque mais qui ne brille pas par l'originalité. Pour autant, j'attends quand même la suite et fin avec le second tome.
J'ai passé un "bon" moment de lecture, si tenté qu'on puisse se délecter d'un sujet aussi dramatique que l'holocauste des indiens d'Amérique.
Le sujet est fort, intéressant, lorgne du côté de "danse avec les loups" (inévitablement...), et ne donne pas forcément une juste image des indiens, de ce qu'ils ont vécu.
Leur côté guerrier, par exemple, je n'y crois pas plus que ça.
L'Europe a passé son temps à se faire la guerre, à travers les siècles, d'une région à l'autre, d'un pays à l'autre, et ce n'est pas l'indien qui est belliqueux, mais l'homme, quand il est question d'espace vital et d'expansion.
N'empêche, l'histoire se lit bien, parce qu'elle est bien écrite.
Le scénariste sait y faire, et ce n'est pas une surprise pour qui lit déjà "pirates de Baratavia".
Le dessin, par contre, mériterait plus de netteté.
Le dessinateur sait positionner ses personnages, dessiner des décors, illustrer le mouvement, mais les visages sont un peu moyen.
A une autre époque, ce dessinateur aurait continué à travailler comme assistant d'un dessinateur confirmé.
La suite ne s'annonce pas joyeuse, fatalement.
Un album à réserver aux personnes non dépressives !