Se jeter à l'eau
Une BD de Gwénola Morizur et Elléa Bird chez Jungle - 2022
03/2022 (10 mars 2022) 9782822235068 Format normal 444954
Leïla vit une vie tranquille et lisse, un ronron quotidien dans lequel elle se sent un peu à l'étroit. Cette vie, qu'elle a l'impression d'avoir choisie, semble l'étouffer, sans qu'elle sache vraiment pourquoi. C'est une succession de signes qui l'amènent à prendre la route, partir en Bretagne sur les traces de sa vie, de ses envies et de son histoire pour se bâtir le futur qu'elle désire et le tourner vers le monde, la mer et les baleines.
Parfois, il faut se jeter à l'eau. Cependant, ce n'est pas très conseillée quand on ne sait pas nager ce qui semble être le cas de notre héroïne Leïla qui ne va pas très bien.
Il est question de la préservation des baleines qui sont toujours menacés par des bateaux japonais malgré le moratoire mis en place par la communauté internationale en 1986. Il faut dire qu'il existe une exception au moratoire. La pêche à la baleine peut être acceptée si elle est effectuée pour des raisons scientifiques. Du coup, le Japon se servait de cette explication pour contourner l'interdiction de la chasse à la baleine.
Outre cet aspect écologique, on va suivre le cheminement intérieur de notre héroïne qui veut donner du sens à sa vie et à son travail. Elle se sent étriquée dans sa vie qui semble pourtant équilibrée entre un travail à l'océanographe de Nantes et un petit ami actif. Elle partira pourtant pour suivre une quête écologique afin de sauver les baleines ce qui la mettra d'ailleurs en danger.
On observe un dessin à la ligne claire assez classique. Ce n'est pas ce que je préfère, je dois bien l'avouer. Par ailleurs, le trait manque parfois de constance et de consistance. Pour autant, cela le fait quand même car le récit demeure assez fluide et agréable à lire.
C'est une lecture fluide et intéressante sur un thème d'actualité que la préservation des espèces dans un monde aquatique menacé par la pollution humaine ou la chasse industrielle.