Scotland Yard
2. Poupées de sang
Une BD de
Dobbs
et
Stéphane Perger
chez Soleil Productions
(1800)
- 2013
Dobbs
(Scénario)
Perger, Stéphane
(Dessin)
Perger, Stéphane
(Couleurs)
Perger, Stéphane
(Couverture)
07/2013 (03 juillet 2013) 46 pages 9782302025639 Grand format 190700
À Londres, les jeunes femmes respirent de nouveau… Elles peuvent enfin sortir sans craindre de rencontrer celui que l’on nommait Carfax : ce tueur fou n’est en effet plus une menace, car il vient d’être mis hors d’état de nuire par les actions conjuguées de Scotland Yard et de la pègre. Malgré ce succès l’inspecteur Gregson et son équipe savent qu’ils doivent mettre la main sur l’autre monstre qui s’est échappé de la prison de New Gate, et qui se cache toujours dans l’ombre. Sa traque finale débute alors que l’alliance entre policiers et malfrats... Lire la suite
Une deuxième partie dans la parfaite lignée de la première. Le dessin de Perger colle parfaitement à l'ambiance de ce polar gothique et le jeu des couleurs est remarquable. Scénaristiquement également on est dans le même type de récit. Seulement, les deux épisodes n'ont que très peu de liens entre eux, hormis l'équipe d'enquêteurs.
Un diptyque à l'ambiance réussie qui vaut la peine d'être lu.
Cet avis vaut pour les deux tomes de Scotland Yard.
Avec ce diptyque, nous suivons une enquête mettant en scène l’inspecteur Gregson (de Scotland Yard donc) à la poursuite de deux tueurs en série sadiques dans le Londres de Jack l’Eventreur. Dans son périple, il sera épaulé du Dr. Seward, d’un gamin de rue et de Faustine Clerval, personnage féminin que l’on retrouve également dans le diptyque ‘Mister Hyde vs Frankenstein’.
Les auteurs (Dobbs et Perger) rendent une très bonne copie avec cette histoire sombre, sordide et empreinte de références avec l’apparition de personnalités ayant existé (Bram Stoker, Elephant Man) ou célèbres dans la littérature grand public (Lestadre, le commissaire Fix, le Colonel Moran). Il est dommage que certains de ces invités prestigieux ne soient pas plus mis en avant quand ils ne sont pas purement figuratifs.
Le duo Gregson/Seward m’a fait légèrement fait penser au duo Holmes/Watson par instant même si Faustine leur vole la vedette par sa présence et les mystères l’entourant. J’ai d’ailleurs trouvé dommage qu’elle ne soit pas plus développée, de même que l’histoire aurait pu bénéficier de davantage d’approfondissements et de rebondissements.
Le trait est bon et mené de main de maître par Perger : certaines cases sont magnifiées par le choix des cadrages et l’emploi du clair/obscur, enfin les aquarelles sont sublimes pour un rendu mettant en exergue le côté glauque et instaurant une ambiance noire et malsaine. J’ai particulièrement apprécié les pages 19/20 du tome 2, où les cases se déforment et se déchirent entrant en adéquation avec le fond de l’histoire.
Une très bonne enquête policière, par moment trop précipitée, mais efficacement bien menée et à l’ambiance oppressante.
Comme pour le tome 1, ce "scotland yard" vaut surtout pour le travail de Perger. Ces aquarelles sont magnifiques et le cadrage très intéressant. L'histoire aurait mérité d'être approfondie, repartie sur 2 volumes. L'enquête est vite expédiée avec des invités, elephant man et Stoker qui n'apportent rien tant peu exploités... dommage.