Scène de Crime
Une BD de
Ed Brubaker
et
Michael Lark
chez Delcourt
(Contrebande)
- 2013
Brubaker, Ed
(Scénario)
Lark, Michael
(Dessin)
Sinclair, James
(Couleurs)
Phillips, Sean
(Encrage)
Lark, Michael
(Encrage)
Moscow☆Eye
(Lettrage)
Phillips, Sean
(Couverture)
Rivière, Benjamin
(Traduction)
Bendis, Brian Michael
(Préface)
10/2013 (02 octobre 2013) 100 pages 9782756040875 Format comics 198825
Dans une tentative de reconstruire sa vie brisée, le détective Jack Herriman a emménagé chez son oncle Knut, célèbre photographe de scène de crime. Alors qu'il se remet à peine d'une affaire qui a mal tourné, Jack accepte un dossier, simple en apparence. Mais ce qui ressemble à une banale disparition de personne se transforme en enquête pour homicide, sordide, imprégnée du parfum de scandale...
Scène de Crime est un petit polar sympathique par Ed Brubaker et Michael Lark, qui, bien que présentant une bonne – mais omniprésente – narration n’offre cependant pas de grande surprise. Je ne vois donc vraiment pas ce que Brian M. Bendis, dans son introduction, lui trouve de si génial (Scene of the Crime 1999, #1-4 et Vertigo: Winter's Edge 1998, #2 "God and Sinners").
Il s’agit là d’un de premiers scénarios de Brubaker, alors publié sous le label Vertigo, et sa première collaboration avec Lark. Sean Phillips, devenu entre-temps son indissociable partenaire dans des polars de plus grande envergure (notamment Criminal, Fatale, Fondu au noir ou Kill or be killed) et dont il s’agit également de la première collaboration, n’est crédité qu’à l’encrage. En un sens, et bien qu’il ne soit publié qu’en 2013 par Delcourt, cet album a son importance en ce qu’il se place chronologiquement en tête de la bibliographie respective de chacun de ces auteurs.
Mais si l’on s’en tient à l’histoire, l’enquête menée par ce détective privé un peu paumé n’est pas transcendante. Il est mis sur le cas d’une personne disparue puis, lorsque cette dernière est assassinée, découvre qu’il s’est fait berner et décide de mener l’enquête pour son propre compte et sa tranquillité d’esprit. La lecture reste plaisante mais ne présente pas de réelle surprise pour qui aurait déjà lu quelques romans policiers. Quant au dessin de Lark, il est correct mais est encore très loin du niveau qu’il atteindra quelques années plus tard sur Gotham Central, Daredevil ou Lazarus (avec Brubaker et/ou Rucka d’ailleurs). A vrai dire, sur un peu moins d’une centaine de pages et au vu des très nombreux récitatifs, il aurait été probablement plus intéressant pour Brubaker de faire de cette intrigue une nouvelle plutôt qu’un comics.
Plutôt fan des polars d'Ed Brubaker (fatale, criminal...) je trouve cette oeuvre inférieurs aux précédentes du même auteur.
Certes les ingrédients sont là mais on a pas le loisir de descendre dans les bas fonds comme dans "criminal". De plus il manque la galerie de méchants habituels.
Mais comme souvent la fin vous surprendra.
6/10.
Classique, dans sa forme (très polars des années 30-40) et tordu par son fond. Dessin efficaces...mais que les textes peuvent être parfois illisibles !
Un test pour votre vue...