Saria
1. Les Trois Clés
Une BD de Jean Dufaux et Paolo Eleuteri Serpieri chez Delcourt ( ) - 2012
11/2012 (07 novembre 2012) 9782756018942 Grand format 175610
Venise. Le prince Assanti se meurt. Il confie à sa fille naturelle, Saria, un coffret contenant trois clefs qui, utilisées sur la Porte de l'Ange, donnent accès l'une au Paradis, l'autre aux Enfers, et la troisième au Néant. Escortée par Orlando, un fidèle serviteur, la petite fuit loin du palais royal et de ses dangers. Six ans plus tard, la jeune femme, surnommée la Luna, se prépare à affronter son destin...
Deux grands noms: Dufaux au scénario et Serpieri au dessin. Le lecteur avait tout pour être heureux. Et pourtant, il manque quelque chose qui ferait véritablement décoller cette histoire. Le manichéisme sera de mise. Bref, peu d'originalité dans le scénario. On était habitué à mieux.
Au second tome, on change le nom de la série et on remplace également le dessinateur de la sérié érotique des Druuna. Le successeur se débrouillera fort bien avec des planches de bonne qualité. C'est un bel univers que cette Venise futuriste où le Doge s'accroche à son pouvoir.
En conclusion, c'est beau mais sans véritable saveur particulière.
J'aime Serpieri, son dessin si particulier, ses décors, même si je ne m'intéresse pas du tout au scénario de ses albums de la série "druuna" (mais est-ce vraiment important ?).
J'apprécie le travail de Duffaux, en général, comme par exemple "la complainte des landes perdues".
Mais là, je n'ai pas accroché.
Ni aux personnages, ni à l'histoire ; trop de laideur, trop de noirceur, pas d'empathie (mais pour qui ? Saria n'est finalement qu'une fille de riche qui s'encanaille et cherche à se donner des airs du peuple).
Et ENCORE une fois, l'Eglise est la cible, le méchant de l'histoire...
Pire encore, l'auteur donne à l'Islam des airs de libérateur ; totalement incongru, quand on voit, depuis des siècles, comment se comporte cette religion de soumission !
Le monde à l'envers.
A fuir.