Sans Pardon
Une BD de Yves H. et Hermann chez Le Lombard (Signé) - 2015
01/2015 (09 janvier 2015) 54 pages 9782803634958 Grand format 231538
Les chasseurs de prime ont enfin retrouvé la trace de Carter, le bandit le plus recherché du pays. Prêt à tout pour sauver sa peau, ce dernier abandonne sa famille aux mains de ses poursuivants. Dix ans plus tard, son fils est à son tour devenu un hors-la-loi sans pitié. Rongé par les remords, Carter décide le sauver à tout prix du sort qui l'attend.
Pour une fois, je serai indulgent dans ma notation d'une oeuvre signée Hermann. Ce n'est pas la première association avec le scénariste Yves H à savoir son propre fils. Zhong Guo ne m'avait guère enthousiasmé. Pour autant, le récent Station 16 ainsi qu' Une nuit de pleine lune ou encore Manhattan Beach 1957 étaient pas mal.
Sans pardon est un western dur et très âpre où la violence atteint des sommets presque inégalés. J'ai bien aimé le décors du Wyoming, un état encore sauvage et désertique. Le père semble être une ordure recherchée par un shérif aux méthodes très expéditives. Le fils ne sera guère mieux. Il n'y a que des méchants. Par conséquent, on ne versera pas des larmes.
Je reconnais que le dessin d'Hermann m'a séduit. Par ailleurs, le scénario est certes sommaire mais c'est efficace. Sans pardon ne fera guère dans la concession. Le western semble encore avoir de beaux jours devant lui.
Je trouve les commentaires un peu dures. Certains manquerait-ils d'objectivité? C'est possible. Toutefois avec le système de notation je dirai qu'il manque une note entre 2 et 3 étoiles. J'en donne 3 parce qu'on me dit toujours que je suis trop dur dans mes critiques, en tout cas j'essaie toujours d'être objectif. Rien à dire sur le dessin et les couleurs, c'est signé et identifiable. Déjà là c'est la moitié des points donc 2.5. C'était le minimum pour Hermann.
Sinon oui un peu déçu parce que pas grand chose à lire, donc terminée rapidement malgré ses 54 pages. Certaines répliques sont un peu vives, inadéquates et ne sont pas assez conceptuelles. Il reste beaucoup de zones d'ombres dans les événements qui se déroulent le long de l’œuvre. Ces derniers sont trop rapides, ne sont pas liés, tout est trop subjectif. Une BD un peu négligée. Un scénario construit sans passé et sans avenir. Dommage!
Le dessin est toujours à la hauteur (la couverture est magnifique), le scénario, aux antipodes. Je ne boude pas mon plaisir quand il s'agit de coller aux standards et ça pouvait me convenir: un personnage à la personnalité trouble, recherché par des flics très vilains, un passif familial compliqué, une histoire de vengeance qui se noue ... Mais des répliques dignes de nanards cultes viennent déjà ternir le tableau: "En attendant, joue ton rôle d'épouse et va me chercher ma bouteille de whisky" / "Nous sommes quittes à présent" lorsque sa femme est abattue... C'est dommage de se permettre ce genre de poncifs éculés quand on a Hermann au dessin et à la couleur (même si c'est son paternel) ... Ok, on a compris que le type était pas très fréquentable, pas la peine de nous le brosser à la tronçonneuse ... Puis après, on sombre dans une intrigue pseudo lyrique, pseudo gore qui ne parvient pas à me convaincre. Ça ne choque pas (quand bien même ça voudrait ! scène grotesque du viol), ça n'émeut pas (ce lien de paternité est un fil conducteur bancal), ça ne fonctionne pas. À mon sens, c'est beaucoup trop court comparé aux objectifs que s'est fixé Yves H avec son scénario. Tout est dans le non-dit, la suggestion ... C'est bien gentil, mais ça ne fait pas un scénario, ça laisse juste un goût amer persistant, et une conclusion sans saveur. Bref, très déçu ...
Un western sombre d'Hermann avec des planches vraiment superbes. Un scénario moyen d'Yves H, on ne sait pas grand chose du passé de Buck Carter, personnage "principal" du récit (son cheminement, son parcours de meurtrier et voleur est survolé et j'aurai aimé quelques cases "flashbacks" supplémentaires ou plus d'explications pour mieux comprendre sa personnalité, sa VIE, ce qui l'a rendu si âpre et presque indifférent). Avec un scénario plus "détaillé", l'histoire aurait marqué davantage.
Un dessin toujours de qualité, mais un scenario d'une pauvreté ..... la prochaine fois que je verrai le nom d'Hermann fils je fuerai.
Dessin magistral, scénario sans queue ni tête.
Yves H. a t-il déjà fourgué un scénar à quelqu'un d'autre que son papounet ?
Hermann reste fidèle à ses couleurs directes mais cette fois, les couleurs sont plus claires et rendent hommage à son immense talent graphique ! L'histoire par contre est sans morale et on ne sait plus de quel côté se ranger ! J'étais plutôt du côté du Marshall Matherson que de celui des Carter ( père ou fils ) mais Hermann fils en décide autrement ! Enfin, qu'importe puisque que l'on achète l'album pour les talents de papa Hermann ! J'ai rien contre Yves H, loin de là!!! je trouve même que ses scénarios ont évolués et, sur cet album, aussi rude soit-il, la narration est plaisante !
J'ai aimé cette narration toute en distances avec le dessin efficace de Hermann père
Je crois que la position géographique n'est qu'un prétexte et que l'aridité des paysages est à l'unisson à l'aridité des sentiments
"Sans pardon" est sans grand intérêt !
Pour ceux qui ont découvert le Wyoming dans Comanche, tout en relief, vallonné, vert avec des forêts et des rivières, ils vont cette fois-ci, avec "Sans pardon", pénétrer dans un Wyoming aride, sec, poussiéreux et plat, comme le scénario !
Si papa H. nous promène dans cette partie sud de l'Etat avec le talent de dessinateur qu'on lui connaît, Yves H. qui nous a habitué à mieux, nous délivre sans vergogne, un récit sans tenant ni aboutissant et sans même un pardon à la fin !
Un album de 54 pages qui se lit ou plutôt se regarde très vite puisqu'il y a très peu de dialogues et que de toute façon le dessin se suffit à lui même !
J'ai apprécié ce Western d'Hermann père et fils.
Bonne histoire de hors-la-loi : Buck Carter est un sacré tueur.