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Au-dessus du lot.
Sandman tient au sein de l'univers des comics la même place que son auteur: il est unique. Sandman a un côté intellectualisant et conceptuel trop rare dans le monde de la BD et qui lui a fait bénéficier d'un effet culte qu'il n'a pas démérité. En mélangeant avec bonheur culture et contre-culture, Neil Gaiman a puisé dans l'Histoire, la mythologie, le rock n' roll, le sexe, la drogue, la littérature fantastique pour créer un univer cohérent et dérangeant. On peut regretter le coloriage hideux, seule ombre au tableau du maître.
Sandman, Dream, ou Morphée, appelez le comme vous voudrez. L'important n'est pas son nom, ni son identité. L'important, c'est de savoir qu'il est vieux comme l'éternité, qu'il a toujours existé. A l'inverse des dieux, qui meurent au rythme des croyances des hommes, Dream fait partie de la famille des Eternels, qui forme les "7 D" : Dream, Destiny, Death, Desire, Despair, Delirium et Destruction.
Dream a ses obligations, ses contraintes, et ses faiblesses. Il cotoit dieux, démons et mortels. Nombreux sont ses pouvoirs, et nombreux sont ceux qui les convoitent. Et si ses choix sont toujours lourds de conséquence, c'est parcequ'il se doit de préserver cette éternité pour l'harmonie de l'existance.
Gaiman nous livre ainsi des histoires mures et immensément phylosophiques. Sans pour autant en comprendre le sens, le lecteur s'évade dans ses pensées, dans sa folie. Finalement, il serait dommage de se limiter au côté très basique des dessins, qui bien souvent ne sont là que pour représenter une pensée de l'auteur. Sandman se lit avant tout comme un roman illustré, de façon pensée, plutot que divertissante.
Bon je vais commencer par concéder un point aux détracteurs de Sandman : le graphisme (hors les couvertures) est assez rebutant, c'est inégal car il y a plusieurs dessinateurs par tome et c'est un style de graphisme de comics assez ancien. Mais par contre le découpage (s'il est parfois déroutant) est efficace et bien mené.
Mais surtout ce qui fait la très grande force de Sandman, ce son univers ! Immense, cohérent, complexe, fouillé ... Dream (ou Morphée ou Sandman) est un puissant parmis les puissants, le dieu des rêves en fait ;-), un dieu au milieu d'autres dieux où chacun est maître en son royaume et ou tout se joue par intrigues et rapports de forces ("La saison des Brumes" est une merveille scénaristique).
Dans "Préludes et Nocturnes", Sandman se réveille affaibli et joue et gagne pour regagner sa puissance.
J'y ai trouvé de nombreuses similitudes d'inspiration et de traitement avec "Le cycle des Princes d'Ambre" de R.Zelazni, confirmés par des commentaires glanés dans des préfaces, ils sont chacuns grands admirateurs de l'oeuvre de l'autre (enfin, était pour Zelazni, snif :'-(
Au-dessus du lot.
Sandman tient au sein de l'univers des comics la même place que son auteur: il est unique. Sandman a un côté intellectualisant et conceptuel trop rare dans le monde de la BD et qui lui a fait bénéficier d'un effet culte qu'il n'a pas démérité. En mélangeant avec bonheur culture et contre-culture, Neil Gaiman a puisé dans l'Histoire, la mythologie, le rock n' roll, le sexe, la drogue, la littérature fantastique pour créer un univer cohérent et dérangeant. On peut regretter le coloriage hideux, seule ombre au tableau du maître.
Sandman, Dream, ou Morphée, appelez le comme vous voudrez. L'important n'est pas son nom, ni son identité. L'important, c'est de savoir qu'il est vieux comme l'éternité, qu'il a toujours existé. A l'inverse des dieux, qui meurent au rythme des croyances des hommes, Dream fait partie de la famille des Eternels, qui forme les "7 D" : Dream, Destiny, Death, Desire, Despair, Delirium et Destruction.
Dream a ses obligations, ses contraintes, et ses faiblesses. Il cotoit dieux, démons et mortels. Nombreux sont ses pouvoirs, et nombreux sont ceux qui les convoitent. Et si ses choix sont toujours lourds de conséquence, c'est parcequ'il se doit de préserver cette éternité pour l'harmonie de l'existance.
Gaiman nous livre ainsi des histoires mures et immensément phylosophiques. Sans pour autant en comprendre le sens, le lecteur s'évade dans ses pensées, dans sa folie. Finalement, il serait dommage de se limiter au côté très basique des dessins, qui bien souvent ne sont là que pour représenter une pensée de l'auteur. Sandman se lit avant tout comme un roman illustré, de façon pensée, plutot que divertissante.
Bon je vais commencer par concéder un point aux détracteurs de Sandman : le graphisme (hors les couvertures) est assez rebutant, c'est inégal car il y a plusieurs dessinateurs par tome et c'est un style de graphisme de comics assez ancien. Mais par contre le découpage (s'il est parfois déroutant) est efficace et bien mené.
Mais surtout ce qui fait la très grande force de Sandman, ce son univers ! Immense, cohérent, complexe, fouillé ... Dream (ou Morphée ou Sandman) est un puissant parmis les puissants, le dieu des rêves en fait ;-), un dieu au milieu d'autres dieux où chacun est maître en son royaume et ou tout se joue par intrigues et rapports de forces ("La saison des Brumes" est une merveille scénaristique).
Dans "Préludes et Nocturnes", Sandman se réveille affaibli et joue et gagne pour regagner sa puissance.
J'y ai trouvé de nombreuses similitudes d'inspiration et de traitement avec "Le cycle des Princes d'Ambre" de R.Zelazni, confirmés par des commentaires glanés dans des préfaces, ils sont chacuns grands admirateurs de l'oeuvre de l'autre (enfin, était pour Zelazni, snif :'-(
En un mot comme en cent, découvrez Sandman !