Sambre
7. Fleur de pavé
Une BD de Yslaire chez Glénat - 2016
09/2016 (28 septembre 2016) 67 pages 9782344002414 Grand format 288310
Juin 1857. Bernard-Marie Sambre est élevé par sa tante à la Bastide. Judith, elle, grandit dans un orphelinat à Paris. Enfermé, il subit l’éducation stricte de sa tante et le poids du legs familial. Elle fréquente gamins des rues, voyous et gavroches. Après le drame qui a frappé leurs parents, les jumeaux grandissent chacun de leur côté. Mais ils seront rattrapés par le destin : eux aussi seront atteints par la malédiction de leur famille. Après la folie de Bernard pour Julie, il y aura celle de leurs enfants...
Excellente série, saga familialeS, à travers les différents cycles / périodes...
Les dessins sont très bons et les touches de rouges sont une véritable marque de fabrique...
La guerre des yeux est intemporel.
Le 7e chapitre de Sambre suit la 3e et dernière génération, d'un côté Judith qui vit dans la misère à Paris et de l'autre son jumeau Bernard-Marie qui vit hanté par des cauchemars à Roquevaire. Le dessin d'Yslaire est toujours excellent mais l'histoire n'avance guère.
De Paris à Roquevaire les destins parallèles de Bernard-Marie et Judith, jumeaux et orphelins.
L’un est élevé à l’abri de tout péril extérieur par sa tante, mais ses cauchemars sont tellement plus dangereux. L’autre erre d’orphelinat en famille d’accueil, ou court les rues des bas-fonds en compagnie de vauriens attachants. Chacun est en manque de l’autre sans le savoir et construit peu à peu son avenir incertain, tandis que près de Londres leur mère a donné le jour à un petit frère…
Toujours aussi sombre et romantique, Sambre (tome 7) nous ramène à l’histoire originelle à travers les fruits des amours maudites de Bernard et Julie. Même si l’on est habitué au style narratif d’Yslaire et à son dessin superbe, on craint de savoir qui de l’auteur ou du lecteur va sombrer le premier dans la déprime mélancolique…
Les années passent, la série demeure excellente. Mais il faut avoir le moral pour lire cette saga !
Graphiquement, c'est toujours aussi beau, aussi virtuose, et intemporel (on pourra relire cette BD dans 20 ans, cela n'aura pas pris une ride).
Et comme l'histoire est toujours aussi bien racontée, il n'y a pas de faille, pas de faute de gout, pas de tromperie sur la marchandise.
On approche doucement de la fin et la fin des personnages est annoncée (involontairement ?) dans l'arbre généalogique, puisque les dates de décès sont inscrites !
Bon, après, il faut vraiment avoir le moral, car Dieu que c'est dur d'être un Sambre...
Mais c'est le genre qui veut ça ; du romantisme noir et sang.
Mais Dieu que Yslaire est doué.