Le sac à malices
Immersion au coeur d'une épicerie solidaire, espace de vie sociale
Une BD de Thibaut Lambert chez Des ronds dans l'O - 2023
11/2023 (08 novembre 2023) 108 pages 9782374181448 Autre format 486465
Épicerie sociale et solidaire, Le Sac à Malices propose bien plus qu'une aide alimentaire. L'association permet, grâce à un espace de vie sociale, de maintenir le lien entre les gens, d'apprendre à se parler, à cuisiner, à réparer des vélos et bien plus. Qu'on soit bénévole ou précaire, l'ambiance solidaire et l'écoute, permettent à tous de trouver en soi des possibles et de retrouver la confiance qui peut manquer dans les situations difficiles. Comme de nombreuses autres initiatives partout en France, l'association basée à Saint-Pierre-Des-Corps... Lire la suite
Cette BD nous propose une immersion au cœur d'une épicerie solidaire dans la région Centre Val-de-Loire.
On apprendra qu'il y a beaucoup de pauvreté ainsi que d'immenses tours de logements HLM similaire à certains quartiers de la région parisienne à Saint-Pierre-des-Corps, municipalité communiste de 1920 à 2020.
La ville a financé, en partie, cette épicerie pour proposer des articles agro-alimentaires à des gens qui sont dans la nécessite. Il existe, en effet, une France qui ne dispose pas assez de moyens pour pouvoir vivre décemment malgré les aides de l'Etat.
C'est assez intéressant de voir les différents témoignages, non seulement des bénévoles qui donnent leur temps gratuitement pour faire du social mais également des personnes destinataires de ces aides alimentaires.
Au-delà de cet aspect purement alimentaire, cette association a créé du lien social en organisant des activités ce qui permet de libérer plus facilement la parole. En effet, ce n'est jamais évident d'être un nécessiteux. Il s'agit de retrouver un peu de dignité face à une France qui les jugent sévèrement parce qu'ils ne travaillent pas tous.
Sur le fond, cela explore en restant un peu en surface sans aller jusqu'au bout. Il y a un positivisme et un optimisme à toute épreuve dans une espèce de béatitude que j'ai trouvé vraiment assez naïve. Certes, il faut en retenir tout l'humanisme qui se dégage d'une telle expérience.
On se rend compte que l'Etat se désengage en mettant laissant la place à ce type d'association qui sont plus qu'utile pour faire face aux conséquences de la pauvreté dans un pays riche.
Au moins, on voit une expérience sociale assez concrète qui va au-delà de l'intention afin d'aider les plus démunis.