Sables noirs
Sables noirs - 20 semaines au Turkménistan
Une BD de Troub's chez Futuropolis - 2015
03/2015 (05 mars 2015) 105 pages 9782754808736 Autre format 239592
Lorsque Troubs arrive à Achgabat, la première question que lui posent les Turkmènes en découvrant sa nationalité est « Travaillez-vous pour Bouygues ? » Alors que la culture hexagonale est portée hors de nos frontières par les seules figures de Pierre Richard et Gérard Depardieu, Troubs est invité par le Centre Culturel Français pour superviser un recueil de poèmes de Jacques Prévert illustrés par des artistes locaux. Un événement pour ce pays où le livre le mieux distribué, outre le Coran, est Rhunama, écrit par l’ancien président. « Au Turkmenistan,... Lire la suite
Ce n'est pas la première bd documentaire que je lis sur les pays d'Asie centrale (voir La Route de la soie... en lambeaux de Ted Rall). En l'occurrence, on va s'intéresser au Turkménistan où l'auteur a passé 20 semaines. Il nous ramène des anecdotes assez méconnues sur ce pays qui nous est un peu inconnu.
Il faut savoir que depuis la chute de l'URSS, cette ancienne république soviétique est tombé sous la coupe d'un président dictateur puis un autre à sa mort. Le premier a érigé une statue géante en or qui tourne sur elle-même pour faire toujours face au soleil. Les portraits des présidents sont affichés de partout. C'est totalement consternant pour le peuple qui souffre. Bon à savoir: 60% de la population est au chômage.
Maintenant, je n'ai pas envie de plaindre ce peuple qui ne se réveille pas, qui ne combat pas pour sa liberté. Il n'existe que 4 librairie dans le pays et encore, elles ne vendent que les proses du président et autres poètes proches du pouvoir. Il est interdit de prendre des photos dans ce pays sous peine de passer un sale quart d'heure. Bref, un pays très particulier.
Les autres puissances dont la France essaye de maintenir des liens commerciaux à cause des richesses en gaz de ce pays. L'excuse officielle est qu'il faut établir des liens même avec une dictature car sinon c'est le peuple qui souffre le plus. J'entends l'argument mais je ne l'approuve pas. L'auteur se garde de donner son avis sur la question se contentant de lourds silences qui en disent longs.
Sinon, j'ai trouvé que par moment, on passe du coq à l'âne sans aucun enchaînement logique. Cela nuit un peu à la cohérence de l'ensemble. Au final, il ne reste pas grand chose de ce périple. Ce fut tout de même un témoignage intéressant.