S.O.S. Bonheur
5. S.O.S. Bonheur Saison 2 Volume 2
Une BD de Stephen Desberg et Griffo chez Dupuis (Aire Libre) - 2019
11/2019 (08 novembre 2019) 94 pages 9782800173610 Grand format 377835
Plus de trente ans après le cauchemar qu'Orwell nous promettait dans 1984, qu'est-il advenu de nos libertés individuelles ? Au profit de qui les gouvernements imposent-ils une norme censée organiser le bonheur de tous ? Griffo et Desberg confrontent leurs personnages à l'obligation de se conformer à ces lois prétendument prévues pour assurer le bien-être collectif, devenu une norme coercitive. En six destins croisés, ce sont six injustices, six combats, six flammes d'espoir que les auteurs mettent au jour, avec une acuité toujours plus fine et... Lire la suite
Toujours dans la même veine, le cycle 2 de "S.O.S Bonheur" propose une construction qui ressemble beaucoup au cycle 1, sur des thèmes plus modernes et dans l'ère du temps : immigration, divorce, surveillance de masse, plastique idéale, privatisation des assurances. Bon nombre de thème sont abordés, toujours avec un œil dystopique, excessif et oppressant : la police est partout et surveille tout le monde, c'est très Orwellien comme atmosphère. Cette forme de narration est plaisante à lire car elle amène une pièce de puzzle supplémentaire à chaque nouveau chapitre.
Les thèmes variés et remplis d'imagination suivent le même schéma narratif qui se répète inlassablement : découverte du thème, mise en situation, découverte de l'anomalie, rébellion du personnage principal, réaction de la par de la société/l'état vis à vis de cette rébellion, chute. Au bout de 4/5 chapitres, la mécanique est bien huilé et comprise avec quelques parties moins intéressantes que d'autres.
Le dessin est fidèle à Griffo, un trait que j'apprécie, la couleur (signé Daniel Florent) est plus moderne, un peu terne car trop numérique à mon gout, on va dire que le nécessaire est fait, sans réelle approfondissement. La conclusion prend quelques raccourcis dans l'organisation, mais il n'en reste pas moins bonne, malgré la redondance par rapport au cycle 1. Est-ce un hommage ou est-ce dommage ? Seule une lecture attentive vous permettra d'en juger.
Ce second tome se divise en trois parties en introduisant des personnages nouveaux dont un certain Verdier qui va jouer un grand rôle tout à la fin.
Je n'ai pas trop aimé par rapport au premier tome car il y a un autre découpage et sans doute beaucoup trop de personnages et d'autres qui passent aux oubliettes. J'ai senti comme un profond décalage et une césure par rapport au départ. Par exemple, le prologue reprend intégralement l'épilogue du précédent tome sans rien apporter de neuf avec un personnage assez fade pour mener l'enquête.
Bien sur, la lecture demeure toujours aussi plaisante grâce au dessin de Griffo qui excelle véritablement dans son art. J'ai bien aimé la premier récit bien qu'il se termine de façon dramatique pour la principale protagoniste. La télécratie est bien entendu pire que la démocratie. On ressent tout le malaise d'une société actuelle qui pourrait vite dans ces extrémités si elle y était aidée par certains événements provoqués.
On notera des trouvailles intéressante à l'image de cette rue Pétain dans un monde qui glorifie Hitler et qui considère que l’holocauste juif n'est qu'un détail de l'histoire. Puise un parti ayant ces idées là ne plus jamais gouverné un pays.
Cependant, on voit bien qu'une révolution est toujours remplacé par un système encore pire que celui qu'on désirait remplacer. C'était d'ailleurs la conclusion du dernier « Hunger Game ». L'objectif est toujours de faire progresser la société vers un bonheur mais cela peut conduire à la privation des libertés et par conséquent à une régression.
Les lecteurs seront quand même déçus s'ils font la comparaison par rapport à ce que nous avait proposé Van Hamme. Il faut en faire abstraction si on souhaite en profiter. Parfois, il faut tourner la page et laisser place à la nouveauté. C'est une lecture instructive qui invite quand même à des réflexions tout à fait intelligentes sur le devenir de nos sociétés.
Nous voici donc face à la suite du monument « SOS Bonheur » dystopie géniale débutée dans les années 80 par Van Hamme et Griffo. J’ai hésité à ouvrir cette suite en 2 volumes tant les critiques étaient dures ici et là et surtout tant je garde un souvenir marquant de la première série.
Je dois dire que j’ai pris du plaisir à retrouver ces histoires, ces personnages que l’on suit d’abord séparément puis qui se retrouvent en fin d’album. J’ai trouvé les scénarios assez crédibles, cette société totalitaire fait peur mais ne semble malheureusement pas si lointaine, le dessin ancré dans une normalité presque rétro rend ce monde très réel, très crédible.
Sans avoir été aussi marqué qu’à l’époque, je dois admettre que j’ai aimé. Il y a de quoi se poser des questions et réfléchir sur notre société, sur l’avenir … Lire SOS Bonheur, c’est aussi ça … réfléchir.
Pauvre Griffo... Je l'imagine en train de dessiner ses planches suivant ce scénario pourri.
Poursuivre de cette façon la trilogie de Van Hamme, c'est comme si Kendji Girac sortait un album de reprises de Jacques Brel.
meilleur que le tome 4 mais nettement en dessous des tome 1 et 2 de la serie originale
Le scenario est plus credible (on peut pense que le roi de la tele realite qui manipule les gens pour arriver au pouvoir est une sorte de Berlusconi).
Helas, on a encore la non credible police matrimoniale (serieux qui croit a l interdiction des divorces alors que vous avez aujourd hui une chance sur 2 de divorcer ?). Quant a la rue Petain ... je suis sur que meme l extreme droite ne s y amuserait pas