Russian Olive to Red King
Une BD de
Immonen, Kathryn
et
Stuart Immonen
chez Akileos
- 2017
Immonen, Kathryn
(Scénario)
Immonen, Stuart
(Dessin)
Immonen, Stuart
(Couleurs)
Achille(s)
(Traduction)
05/2017 (15 juin 2017) 99 pages 9782355743115 Format comics 306787
Russian Olive to Red King, ce sont deux récits parallèles détaillant les dernières jours d’une relation. Red est celui qui est rester à la maison et doit lutter sans succès avec un travail en retard et la disparition inexpliquée de sa compagne, Olive , laquelle pourrait ne pas avoir survécu à un accident d’avion dans la forêt nordique. Russian Olive to Red King, c’est une histoire d’amour qui n’est pas romantique, une histoire de fantôme qui ne fait pas peur. C’est aussi une histoire sur la mort et l’absence. Mais c’est surtout un voyage envoûtant... Lire la suite
Les lecteurs de comics connaissent probablement le couple formé par Kathryn et Stuart Immonen – pour ma part, surtout ce dernier, récemment retraité – pour leurs travaux chez DC ou Marvel. C’est donc une petite surprise de les voir collaborer sur un titre aussi éloigné de leur registre super-héroïque habituel, d’autant plus que le nom de ces deux auteurs est à peine visible sur la couverture (Russian Olive to Red King, 2015).
C’est l’histoire d’une séparation qui ne dit pas vraiment son nom et dont on met un certain temps à comprendre le véritable objet. On ne saura trop rien de la relation qui unissait Olive et Red et l’on nous montre seulement quelle forme peut prendre l’attente et l’espoir de retrouver l’être aimé, mais aussi le courage de s’en libérer et d’autres sentiments traversés en pareille période et sur lesquels on ne met pas nécessairement de mots. Elle, se bat et cite Tchekhov et Shakespeare au milieu du Grand Nord tandis que lui, s’enferme, s’abandonne graduellement et laisse son répondeur parler à sa place.
Leur histoire est racontée avec une économie de mots et illustrée avec un trait épuré, c’est une belle lecture pour peu que l’on se montre ouvert à cette mélancolie et que l’on ait un minimum de culture littéraire classique. Le dernier chapitre est cependant plus déconcertant car il ne s’agit plus de bande dessinée mais d’un texte, peut-être extrait d’un journal intime, que je suppose écrit par Red à l’attention d’Olive. Son auteur a manifestement du mal à exprimer son ressenti et se perd dans des considérations décousues qui me font dire que je suis peut-être passé à côté du sens caché de ce dernier chapitre.