La route de la vie
Une BD de Giovanna Furio et Marco Nizzoli chez Glénat - 2018
02/2018 (28 février 2018) 72 pages 9782344005958 Grand format 325620
URSS, 1941. La vie d’Olenka bascule lorsque les troupes nazies envahissent l’Union soviétique et assiègent la ville de Leningrad. La petite fille de huit ans perd alors ses parents et son frère et trouve refuge dans son appartement en ruines. Vivant désormais seule avec son chien, Olenka survit tant bien que mal à la faim et au gel, et s’évade en faisant vibrer les cordes de son violon. Un jour, elle rencontre en rêve un mystérieux aigle à deux têtes qui lui explique que la ville entière est sous le joug d’une malédiction. Seule la musique d’Olenka... Lire la suite
Rarement je n'ai lu un conte pour enfant aussi triste. Aussi, je me demande si c'est vraiment destiné à la jeunesse. Il faut dire que le siège de Léningrad durant la Seconde Guerre Mondiale a fait près d'un million de morts. Il n'y a pas eu autant de mort en France durant cette même guerre. C'est un chiffre effrayant qu'on a du mal à s'imaginer. Un million de personnes qui ont perdu la vie si ce n'est pas dans les combats, c'est par la famine.
On observera que le peuple soviétique s'est battu courageusement pour être maître de son destin et non dans la fuite éhontée face à l'adversité. Ce conte slave met l'accent sur une petite fille qui vient de perdre sa famille et qui n'a plus rien à perdre que sa vie pour sauver celle de son peuple. Certes, il y a un côté fantastique qui mêle les saisons hivernales avec la déesse de la vie contre le démon de la mort.
Je trouve que cette histoire est bien menée jusqu'au final époustouflant et dramatique. Le graphisme est d'ailleurs d'une grande beauté et d'une grande précision notamment dans les décors et les visages des personnages. Sinon, la pureté et l'innocence peut rencontrer l'horreur, la guerre ainsi que la mort.