La route de Tibilissi
Une BD de David Chauvel et Alex Kosakowski chez Delcourt - 2018
04/2018 (11 avril 2018) 174 pages 9782756062310 Autre format 327459
Jake et Oto viennent de voir leurs parents se faire assassiner sous leurs yeux par des miliciens masqués. Les derniers mots de leur père : « Allez à Tibilissi ! ». Pour se préparer, ils repassent par leur village dévasté pour y récupérer des vivres. Là, le cadet retrouve ses deux amis Doubie et Trois-Trois, une drôle de bestiole à fourrure et un robot rafistolé qui vont les accompagner tout au long de leur dangereux voyage...
On suit les aventures de deux garçons qui viennent de perdre brutalement leurs deux parents et qui fuient des cavaliers sanguinaires dignes de l’époque Conan le Barbare.
Pour autant et progressivement, on va se rendre compte qu’on est dans un drôle de monde sans doute le futur après une apocalypse. Dans ce monde moyenâgeux, il y a l’irruption d’un drôle de robot qui fait office de compagnon. Nous aurons droit aussi à un gros nounours.
Il y a une grande partie qui est consacré aux dialogues entre les frères. Rien d’extraordinaire mais c’est pour souligner une dimension psychologique au récit. Il y aura certes quelques péripéties car la route sera longue.
La fin va prendre une tout autre dimension car ce monde en guerre est résolument hostile. Il y a des dragons qui survolent et qui menacent. Bref, les dernières cases apporteront un tout autre regard sur l’ensemble avec un effet garanti.
Un très bon album en demi-teinte.
Le dessin fin et élégant contraste beaucoup avec la noirceur des paysages froid et enneigées.
Les dialogues légers d'enfants entre les 2 frères s'opposent avec le drame des morts et de la guerre.
Mais surtout le dénouement final même s'il nous surprend, nous laisse sur notre faim...
Néanmoins, l'album est très solide, presque poétique, mais surtout très juste et graphiquement impeccable.
Alex Kosakowski signe ici son premier album et il est incontestablement entré dans la cour des grands.
Très joli dessin, le scénario nous fait languir, et au fur et à mesure cela devient long, envie d'abréger, pour arriver à une fin moyenne, dommage pour le dessinateur que j'espère revoir sur un scénario à sa hauteur.