©Lombard 1984 Andreas
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Album créé dans la bedetheque le 01/02/2002 (Dernière modification le 23/03/2024 à 15:22) par tchouckitchouck
Rork
1. Fragments
Une BD de Andreas chez Lombard (Histoires et Légendes) - 1984
01/1984 46 pages 2803604574 Format normal 10 à 15 euros 8461
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Tome 0 -
Tome 1 -
Tome 2 -
Tome 3 -
Tome 4 -
Tome 5 -
Tome 6 -
Tome 7 -
INT1 -
INT2
Enfant, j'ai trouvé ce Tome 1 posé sur une table chez des amis de mes parents. J'ai été très marqué par ce recueil de petites histoires. Courtes, un côté fantastique très original. Des liens entre certaines histoires qui donnent envie d'en savoir plus. Comme s'il y avait plus que ce qu'on voit dans cette BD.
Une fois adulte j'ai refais mon retard et définitivement plongé dans l'univers d'Andreas.
Il n'y a rien de meilleur pour moi qu'une même personne au scénario et au dessin. C'est souvent très poussé, exigeant et introspectif. Au même rang que Sean Murphy ou Barry Windsor Smith.
Andreas a des particularités qui font de lui un auteur à part. Son trait qui peut varier du style gravure à une composition plus BD traditionnelle. Je suis resté longuement à admirer des planches en noir et blanc. J'ai appris à apprécier les couleurs d'Isa Cochet qui participent souvent à l'histoire. Il a une manière de déformer les postures, les expressions de visage qui me parle. Et une certaine obsession pour le langage, les formes, les symboliques. Très prégnant dans la série Arq.
Les éléments anodins posés dans l'image qui prennent du sens plus tard, sans qu'on sache si c'était voulu ou exploité intelligemment ensuite. Combien de fois je suis revenu sur une case pour voir qu'effectivement un objet m'avait échappé. Ou qu'une absence aurait du me mettre la puce à l'oreille.
Les liens entre les séries Rork et Capricorne, vraie bonne surprise.
Gros coup de coeur BD depuis de longues années.
Comme d'autres "vieux" ;-) j'ai découvert Andreas dans les pages du journal Tintin, par feuilletons... CHOC visuel à l'époque: style et cadrages qui s'éloignaient franchement du reste des BDs qu'on lisait alors... L'atmosphère chargée de mystère, le suspens à chaque fin d'épisode publié, m'avait conquis. La suite des Rork ne m'a pas déçu, chaque album étant toujours plus inventif. C'est un chef d'oeuvre de la BD et le personnage de Rork est devenu une icône.
Une interview (rare!!) de Andreas ici: https://www.franceculture.fr/emissions/mauvais-genres/la-case-medium-dc-comics-andreas
(Andreas parle à partir de 1h17 du début de ce podcast)
Je découvre Rork avec l'intégrale attiré par les louanges faites à Andreas et je suis assez déçu. La faute en est au format des histoires.
Créées pour le journal de Tintin j'ai du mal à les apprécier aujourd'hui. Beaucoup trop courtes, tout nous est servi en 3 pages, on n'a absolument pas le temps de s'immerger dans l'ambiance ni de s'attacher au personnage. Le pire pour moi et la frustration de voir le mystère des histoires révélées en 4 cases. De plus certaines idées (je ne spoilerais pas) qui étaient certainement prenantes dans ces années là où Thorgal commençait (il y a un lien...) font aujourd'hui un peu vieillotes.
Je pense que l'on est face ici à une BD qui a mal vieilli et donc qui n'est pas un chef-d'oeuvre. Néanmoins ayant lu le tome 0 (lui récent) que j'ai beaucoup apprécié je continue à lire en attendant avec impatience l'arrivée de vraies histoire à la longueur correcte, faisant plonger progressivement le lecteur dans le monde d'Andreas sans lui retirer au bout de 4 pages.
J'ai découvert Rork dans les pages du journal Tintin lors de sa première parution qui fit sensation. Le courrier des lecteurs publiait alors les critiques des lecteurs qui demandaient ce que ces histoires incompréhensibles faisaient dans le journal !
Pour ma part, ce fut un choc. D'abord visuellement, la graphisme était totalement nouveau et le découpage des case tout autant audacieux que sompteux, avec des plans et cadrages plus souvent vu au cinéma qu'en bande dessinée.
Ensuite sur l'histoire, qui ne manquait pas de m'interpeller et me rappeler certaines histoires de Lovecraft. Les deux premiers tomes sont fabuleux, la suite diverge dans de nombreuses directions avant de se rejoindre pour le final.
Au final, un chef d'oeuvre de la BD paru sur 10 ans, qui en effet était un peu en décalage avec les séries publiées à l'époque dans Tintin.