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J'ai mis le nez dans cet album et je n'en suis plus sorti. L'absurdité de la guerre est là comme une comédie et la mort y voisine avec une apparence inattendue. le dessin, ,enlevé et maitrisé souligne à la perfection un climat suréaliste, absurde, drôle et en même temps tragique. ce bouquin m'a un peu tourneboulé. a lire absolument
Cet album m'a véritablement pris aux trippes. Derrière une histoire loufoque
se cache un étonnant récit dont le resort principal semble être l'absurdité de la
situation vécue par le personnage principal, héros malgré lui et mort
programmé. Une absurdité atroce, angoissante et terrible.
Etant donné que «Qui a tué l’idiot» figure toujours sur la liste de mes BDs à lire absolument, cet album est la première œuvre de Nicolas Dumontheuil que j’ai lu.
A la lecture des premières planches c’est surtout l’absurdité et l’originalité du scénario qui m’a attiré. On se retrouve en compagnie de Simon Virjusse, dernier mort de la Première Guerre Mondiale avant l’armistice du 11 novembre. Seulement, la Mort en personne est écœurée par le carnage de cette guerre et décide de remonter le temps de 9 mois, tout en présentant un Simon Virjusse (ignorant tout de son futur) comme le dernier mort de cette guerre. La mort signe un pacte avec les autorités afin d’éviter tout meurtre jusqu’à l’armistice, propulsant Simon en véritable héros national et symbole de l’armistice qui arrivera dans 9 mois.
Un scénario complètement déjanté, une narration excellente et surtout un personnage de la Mort qui m’a totalement séduit. Cela m’a donc navré de voir ce personnage cocasse disparaître après quelques planches et abandonner Simon face à la société. C’est à ce moment que Dumontheuil prend plaisir à mettre en évidence la stupidité de la guerre, de ses dirigeants, l’absurdité de la société face à ses idoles et les péripéties de ce héros malgré lui.
C’est avec brio que Dumontheuil met à nu ces héros qui naissent malgré eux, qui ne parviennent pas à vivre avec leur nouveau statut qui s’avère souvent éphémère. Malgré un scénario absurde à la base Dumontheuil parvient donc à mettre à jour un phénomène de héros soudains, qui est de plus en plus fréquent de nos jours depuis le boum de la télé réalité.
Personnellement j’ai fort apprécié les passages qui incluent le personnage de la mort, le dialogue avec Jésus et les scènes au Paradis. Le reste, même si c’est très bien narré et abordé, m’a moins accroché pour une raison que j’ignore.
J’ai trouvé le dessin très agréable et je trouve qu’il sied parfaitement à ce récit très copieux (plus de 90 pages) et original.
Le résumé
Il ne supportait plus la guerre, ses tranchées, ses gaz pourris… Il a déserté et se planque dans une masure abandonnée. L’armistice va être signé dans quelques heures, ce serait trop bête qu’il soit le dernier mort de cette sale guerre. Pourtant, quand il aperçoit deux soldats qui se dirigent vers lui, il tire et en tue un. Puis, il se précipite sur le second… et saute sur une mine. Il revient à lui dans le brouillard, et tombe sur son voisin, Monsieur Lespinasse, attablé et buvant un verre. Erreur, bien sûr : c’est la Mort qui a pris les traits de son voisin, et lui annonce tout à trac qu’il est passé de vie à trépas. Pourtant, la Mort est écœurée elle aussi par toute cette boucherie. D’où sa surprenante initiative : remonter le temps et revenir neuf mois en arrière, afin de modifier le cours de l'Histoire
L'avis
Dumontheil explore le mythe des héros :
Comment naissent-ils ?
Comment meurent-ils ?
Comment vivre avec le statut de héros entre gloire et oubli ?
Un dessin un peu flou, presque une esquisse met en relief les personnages et leurs attitudes, le tout dans une atmosphère sombre, voir glauque par moment, propice à soutenir le scénario.
Un peu de courage, la prise en main de l’album est un peu difficile, mais ensuite le lecteur est pris par un récit qui voyage en absurdie entre la stupidité de la guerre (et celle des généraux, ministres et autres dirigeants), la révolte de l’ange de la Mort, la souffrance des victimes de la guerre, les errances d’un héros malgré lui, le tout colorisé à l’humour.
J'ai mis le nez dans cet album et je n'en suis plus sorti. L'absurdité de la guerre est là comme une comédie et la mort y voisine avec une apparence inattendue. le dessin, ,enlevé et maitrisé souligne à la perfection un climat suréaliste, absurde, drôle et en même temps tragique. ce bouquin m'a un peu tourneboulé. a lire absolument
Cet album m'a véritablement pris aux trippes. Derrière une histoire loufoque
se cache un étonnant récit dont le resort principal semble être l'absurdité de la
situation vécue par le personnage principal, héros malgré lui et mort
programmé. Une absurdité atroce, angoissante et terrible.
Une grande réussite sur sa totalité.
Etant donné que «Qui a tué l’idiot» figure toujours sur la liste de mes BDs à lire absolument, cet album est la première œuvre de Nicolas Dumontheuil que j’ai lu.
A la lecture des premières planches c’est surtout l’absurdité et l’originalité du scénario qui m’a attiré. On se retrouve en compagnie de Simon Virjusse, dernier mort de la Première Guerre Mondiale avant l’armistice du 11 novembre. Seulement, la Mort en personne est écœurée par le carnage de cette guerre et décide de remonter le temps de 9 mois, tout en présentant un Simon Virjusse (ignorant tout de son futur) comme le dernier mort de cette guerre. La mort signe un pacte avec les autorités afin d’éviter tout meurtre jusqu’à l’armistice, propulsant Simon en véritable héros national et symbole de l’armistice qui arrivera dans 9 mois.
Un scénario complètement déjanté, une narration excellente et surtout un personnage de la Mort qui m’a totalement séduit. Cela m’a donc navré de voir ce personnage cocasse disparaître après quelques planches et abandonner Simon face à la société. C’est à ce moment que Dumontheuil prend plaisir à mettre en évidence la stupidité de la guerre, de ses dirigeants, l’absurdité de la société face à ses idoles et les péripéties de ce héros malgré lui.
C’est avec brio que Dumontheuil met à nu ces héros qui naissent malgré eux, qui ne parviennent pas à vivre avec leur nouveau statut qui s’avère souvent éphémère. Malgré un scénario absurde à la base Dumontheuil parvient donc à mettre à jour un phénomène de héros soudains, qui est de plus en plus fréquent de nos jours depuis le boum de la télé réalité.
Personnellement j’ai fort apprécié les passages qui incluent le personnage de la mort, le dialogue avec Jésus et les scènes au Paradis. Le reste, même si c’est très bien narré et abordé, m’a moins accroché pour une raison que j’ignore.
J’ai trouvé le dessin très agréable et je trouve qu’il sied parfaitement à ce récit très copieux (plus de 90 pages) et original.
Le résumé
Il ne supportait plus la guerre, ses tranchées, ses gaz pourris… Il a déserté et se planque dans une masure abandonnée. L’armistice va être signé dans quelques heures, ce serait trop bête qu’il soit le dernier mort de cette sale guerre. Pourtant, quand il aperçoit deux soldats qui se dirigent vers lui, il tire et en tue un. Puis, il se précipite sur le second… et saute sur une mine. Il revient à lui dans le brouillard, et tombe sur son voisin, Monsieur Lespinasse, attablé et buvant un verre. Erreur, bien sûr : c’est la Mort qui a pris les traits de son voisin, et lui annonce tout à trac qu’il est passé de vie à trépas. Pourtant, la Mort est écœurée elle aussi par toute cette boucherie. D’où sa surprenante initiative : remonter le temps et revenir neuf mois en arrière, afin de modifier le cours de l'Histoire
L'avis
Dumontheil explore le mythe des héros :
Comment naissent-ils ?
Comment meurent-ils ?
Comment vivre avec le statut de héros entre gloire et oubli ?
Un dessin un peu flou, presque une esquisse met en relief les personnages et leurs attitudes, le tout dans une atmosphère sombre, voir glauque par moment, propice à soutenir le scénario.
Un peu de courage, la prise en main de l’album est un peu difficile, mais ensuite le lecteur est pris par un récit qui voyage en absurdie entre la stupidité de la guerre (et celle des généraux, ministres et autres dirigeants), la révolte de l’ange de la Mort, la souffrance des victimes de la guerre, les errances d’un héros malgré lui, le tout colorisé à l’humour.