Robert Sax
1. Nucléon 58
Une BD de Rodolphe et Louis Alloing chez Delcourt - 2015
02/2015 (18 février 2015) 50 pages 9782756043357 Grand format 235999
1956. Robert Sax traîne son désarroi dans la ville de Bruxelles. Garagiste malgré lui suite à l'héritage de son père, seul depuis la disparition de sa femme, sa vie se concentre autour de Boon, son meilleur ami libraire. Quand ce dernier se trouve kidnappé par des Roumains à la recherche d'un mystérieux crayon, son quotidien en est profondément bouleversé.
Je suis toujours étonné de voir des séries aussi vieux jeux sur le marché actuel où une certaine forme de modernisme domine.
Celle-ci semble tout droit sortir des années 70 avec son intrigue classique et sa ligne franchement claire. Trois cases pour faire un pas, des actions qu'on devine aisément, un humour à deux euros et j'en passe !
Bon, en même temps, je pense qu'il y a toujours un public de nostalgiques de Blake et Mortimer ou de Tintin qui mordront à l'hameçon. Robert Sax est un polar très vintage ! Ce n'est pas pour moi.
Pourquoi des dessinateurs de Ligne Claire aussi talentueux vont ils en permanence s'acoquiner avec des scénaristes nullissimes!
Quel gâchis.
J'espérais au moins du second degré sympa ou une bonne vielle histoire savoureuse à l'ancienne. Non, rien de tout ça...un tissu d'incohérences et des situations ringardes dans le mauvais sens du terme. Rien de plausible.
Dommage, Dessinateurs de talents, choisissez mieux vos scénaristes !! (dans le style j'avais beaucoup aimé les albums de Floch et Rivière des années 1980, là il y' avait et consistance et une nostalgie pimpante!)
Du potentiel, un dessin riche en décors, mais une histoire aux failles énormes.
Effectivement, j'ai bien aimé l'ambiance années 50, même si cela semble assez éloigné des vrais années 50, où le discours et les moeurs étaient moins libérés.
Mais cela passe quand même.
Par contre, le scénario...
Pourtant écrit par un auteur chevronné, dont j'ai vraiment apprécié le travail ("Taï-dor", notamment), le scénario contient des énormités qui gachent le plaisir de lecture.
Difficile de donner un exemple sans révéler l'histoire, mais en voilà une illustration tout de même :
des individus emmènent dans sa propre voiture un homme pour le tuer discrètement dans un terrain vague ; cet homme est secouru par d'autres hommes, profitant de l'absence des tueurs.
Pour échapper à coup sur aux tueurs, les sauveurs intiment l'ordre à la personne sauvée de laisser sa voiture et de fuir avec eux dans une autre auto.
Et donc, sans surprise, les tueurs accourent et poursuivent les sauveurs et le sauvé, puisqu'ils disposent de la voiture du sauvé, abandonnée "généreusement" par les sauveurs (un peu idiots, faut avouer).
ça n'a pas de sens !!!!!
Et des incongruités de ce genre, il y en a plein dans l'album.
(une voiture est dézinguée à la grenade explosive, mais son propriétaire la conduit quelques heures plus tard !)
Et puis, bien sur, on a droit à l'épisode "gay-friendly", insensé dans les années 50 où c'était TRES mal vu, raillé (surtout dans un milieu comme celui des garagistes).
C'est toujours le tort des auteurs d'aujourd'hui, de vouloir introduire des éléments contemporains dans une histoire se déroulant dans un passé très différent.
Si vous voulez évoquer l'homosexualité, messieurs les auteurs (puisque visiblement cela vous démange), utilisez le présent, bon sang !
Et comme cela, pas de mauvaise surprise pour le lecteur. Car là, je me suis senti trahi.
Bref, j'espère que le tome 2, que je m'apprête à lire, aura corrigé les erreurs de scénario du 1er tome. Sinon, cette série a toutes les chances de passer aux oubliettes, malgré un dessin riche en décors. Les personnages sont encore un peu creux, mais j'attends de voir la suite.
Des dessins intéressants mais l'histoire est décevante. Je n'ai pas du tout accroché aux dialogues et au style linguistique . Ca manque de profondeur et ne tient pas toujours la route.
Le scénario n'est pas à la hauteur du graphisme. Malheureusement, l'histoire ne tient pas toujours debout.
Je viens de l'acheter, c'est assez amusant et le décor est bien, ça se passe à Bruxelles en 1957. Il y a quand même pas mal d'erreurs, qui ne seront remarquées que par des gens comme moi qui vivaient à Bruxelles dans les années 50, les autres n'y verront que du feu. Une bonne séance de pinaillage, avec aussi par-ci par-là des détails exacts et de nombreux endroits que je reconnais, comme par exemple la boutique du marchand de fusils Challe que j'ai bien connu, j'habitais juste en face. Je reconnais aussi la boutique du bouquiniste, sauf qu'en 1957 le bâtiment existait mais il n'y avait pas encore de bouquiniste à cet endroit, il n'est arrivé qu'au début des années 60, et c'est marrant, lui aussi il vivait avec sa mère, mais il ne ressemblait pas du tout au bouquiniste de la BD. Ce qui choque c'est par exemple quand on parle de la reine Fabiola : en 1957 personne n'avait encore entendu parler de Fabiola, les Belges n'ont fait sa connaissance qu'en 1960 à l'occasion de son mariage avec le roi Baudouin. Et en 1957 personne ne se promenait à l'Expo 58 qui n'a ouvert ses portes qu'en avril 1958, mais bon allez passons . . . N'empêche que j'ai bien aimé, pour moi c'était un petit voyage dans le temps dans les quartiers de mon enfance, je vais certainement acheter les suivants.
Un très bon moment de lecture en compagnie de ce Robert Sax.
J'aime beaucoup ce côté vintage des 50's/60's bien retranscrit avec une belle ligne claire.
En dehors de l'intrigue réussie, c'est surtout le petit monde qui entoure Robert Sax qui est intéressant et attachant (le pote libraire, la secrétaire,...) ainsi que l'héros atypique (garagiste) qui ne demande qu'à être développer par la suite. Il y a des zones d'ombre et du potentiel avec ce personnage.
Ce premier tome peut se lire comme un one-shot et un 2ème tome est annoncé en fin d'album, à paraître 1er trimestre 2016.
Une sympathique découverte et je serais présent pour le second opus.