La révolution des Œillets, 25 avril 1974, le jour de la liberté
Une BD de Sandra Canivet Da Costa et Jay Ruivo chez Cadamoste éditions - 2024
04/2024 (24 avril 2024) 52 pages 9782958677435 Format normal 502212
En ce 25 avril 2024, Ruben et Matilde sont chez leur papi-vôvô (leur grand-père portugais). Intrigués de voir TF1 relayer des images sur les grandes célébrations de la journée au Portugal, ils demandent à leur papi pourquoi les TV françaises parlent du Portugal, chose qu´elles ne font que rarement ! Commence alors le récit de papi et un voyage dans le temps pour les enfants : la dictature de Salazar, la guerre dans les colonies et le coup de d´État organisé par un petit groupe de jeunes militaires. Papi-vôvô et les enfants suivent les pas du Capitaine... Lire la suite
J'ai été assez surpris par le tout petit format presque de poche de cette BD. Il est vrai que cela ne met pas trop en valeur les dessins. Cela doit être à ce jour la plus petite BD européenne que je possède.
Cette BD a pour objectif de faire découvrir notamment à un public jeune une partie de l'histoire du Portugal et notamment la fameuse journée du 25 avril 1974 de ce qu'on a appelé à travers le monde la révolution des œillets.
Il s'agit sans doute d'un cas presque unique dans l'histoire où une dictature installée depuis un demi-siècle est tombée sans faire de morts. Cela sera merveilleux si cela pouvait s'appliquer à chaque fois à travers le monde mais on peut toujours rêver !
En effet, les dictateurs qui arrivent au pouvoir font tout en sorte pour préserver leur pouvoir en mettant par exemple en place une police répressive chargée de surveiller la population, en contrôlant totalement les médias et en mettant dans sa poche l’église catholique. Il s'agit aussi d'emprisonner tous les opposants dans un établissement pénitencier situé dans les îles du Cape-Vert bien loin de Lisbonne.
Le dictateur, en question était un brillant professeur d'université d'économie nommé Salazar. Je ne le savais pas mais un prof. peut tout à fait devenir un dictateur. Comme quoi tout est possible !
Au moment de la révolution, le dictateur en question était mort depuis quelques années mais son système avait perduré. Il a fallu le courage d'un groupe de jeunes sous-officiers de l'armée qui en avait marre de la guerre contre les colonies pour entraîner le pays vers la voie démocratique. D'autres peuples ont suivi par la suite le mouvement comme l'Espagne ou la Grèce.
On a aujourd'hui du mal à se rappeler que toute la péninsule ibérique était dominé par des militaires. Aujourd'hui, ce sont des pays prospères qui font partie de l'Union européenne. On y va en vacances et ils sont de bonnes équipes de football. Bref, on a oublié le lourd passé et c'est tant mieux. Certes, tout n'est pas réglé mais au moins, il y a la liberté par exemple pour les femmes de porter un maillot de bain en deux pièces et non une seule.
J'ai bien aimé cette BD pour ce qu'elle m'a appris sur le fond même si la forme aurait pu être sans doute améliorée.