Le retour de la bondrée
Une BD de Aimée De Jongh chez Dargaud - 2016
01/2016 (29 janvier 2016) 157 pages 9782505064855 Autre format 265893
L'histoire de Simon, jeune libraire au bord de la faillite, marqué par un événement dramatique, va devoir faire face à ses souvenirs. Entre rêve et réalité, entre passé et présent, un récit intimiste et touchant en noir et blanc, réalisé par une jeune et talentueuse auteure néerlandaise, Aimée de Jongh. Récompensée en 2015 par le Prix Saint-Michel (Bruxelles).
J’aime bien ce genre de récit quand c’est bien construit et c’est bien le cas en l’espèce. Nous suivons le parcours d’un homme qui ne souhaite pas vendre sa librairie héritée de ses parents alors qu’il est au bord de la faillite. Il faut dire que le marché du livre s’est effondré depuis l’arrivée d’internet et de toutes les nouvelles technologies numériques.
On le retrouve également avec de nombreux flash-back dans le passé où il a vécu une douloureuse histoire avec son meilleur ami harcelé à l’école. Cela s’est mal terminé et il s’en veut énormément. Bref, il a toutes les peines du monde. Je préfère nettement ce genre de récit introspectif qui reflète la réalité plutôt que la grosse dose de tous ces super-héros qui pullulent sur le marché. Mais bon, il ne faut pas tout mélanger.
On fera également connaissance avec la Bondrée qui possède une bonne philosophie de vie pour tout recommencer. Faire table rase du passé et avancer. Bref, un album comme je les aime avec d’ailleurs un très joli trait graphique. Une réussite pour une première par une auteure néerlandaise.
Et bien si quelqu'un a compris l'intérêt de cet album, qu'il n'hésite pas à le dire !
Encore une énième histoire en 150 pages, soit l'équivalent de 3 tomes d'une BD classique. C'est un peu court, je trouve, même s'il y a un effort pour développer le personnage...
Mais enfin, entre le nom bizarre de l'album, et l'histoire semée d'embuches (pour les lecteurs, que le scénariste- dessinateur prend un peu pour des idiots), difficile de ressortir satisfait de cet album.
Le dessin est correct, sans plus, mais lisible.
Les atmosphères sont correctement rendues.
Mais si l'histoire comporte un rebondissement (à la "6ème sens" avec bruce Willis, mais pas aussi surprenant quand même), on se demande à quoi il a servi.
Car au final, le personnage principal va d'un point A... à un point A.
On ressort juste déprimé devant le renoncement de ce loser à reprendre sa vie en main, à ne pas laisser sa librairie familiale faire faillite, alors qu'il dispose de solutions.
et l'histoire en flash-back, je n'y ai pas trop cru, cet ado qui laisse son pote se faire tabasser... mouais...
pareil pour la compassion qu'on essaye de nous faire avoir pour ces 2 bourreaux ados, qui "devront vivre avec la mort d'un camarade qu'ils ont supplicié pendant des semaines".
honnêtement, un ado sait très bien ce qu'il fait ; ce sont des crapules, et je n'ai aucune compassion pour eux, pour ce qui leur arrive.
Bref, ça plaira peut-être aux lecteurs de télérama et des inrocks, mais pas aux vrais amateurs de BD.