Le réseau Bombyce
1. Papillons de nuit
Une BD de Corbeyran, Éric et Cécil chez Les Humanoïdes Associés - 1999
11/1999 46 pages 2731612940 Grand format 20 à 25 euros 6185
Eustache traîne un lourd passé et une enfance perdue. Un poids qui pèse au moment de faire l'acrobate, quand il faut pénétrer dans les maisons bourgeoises dont Eustache, et Mouche son compagnon, font leur ordinaire de monte en l'air. Ce jour-là, Eustache et Mouche vont faire une drôle de découverte, au fond du coffre qu'ils viennent de forcer. La cassette d'un "snuff movie", ces films où on donne la mort pour de vrai - et pour exciter les pervers. La mort, qui ne les quittera plus après cette macabre découverte...
Habituellement je préfère commenter des albums récents mais une relecture du "Réseau bombyce" m'incite à poster un avis. Tout simplement parce que cette qualité de scénario se trouve de moins en moins à l'heure actuelle.
Rien d'extraordinaire non plus mais juste une très bonne histoire, solide et bien bâtie : des héros charismatiques et vulnérables avec de vrais personnalités ; un univers soigné ; une intrigue élaborée, cohérente et fluide où toutes les scènes sont justifiées et habilement interconnectées ; un ton sombre et poignant ; un rythme soutenu... Bref, un travail impeccable.
Alors on aime ou on n'aime pas mais c'est un vrai bon scénar comme on en fait peu aujourd'hui. Bravo monsieur Corbeyran !
Comme le dessin de Cécil a aussi un caractère affirmé qui crée une superbe ambiance steampunk crédible et sans esbroufe, cela en fait une BD à part qui vieillit en se bonifiant et que je suis fort heureux d'avoir dans ma bibliothèque.
A lire obligatoirement, bien entendu.
Je découvre enfin cet album après l'avoir très souvent vu mentionné ou relevé dans des postes divers relatifs à la bande dessinée. "Le réseau Bombyce" est souvent venu caresser ma curiosité mais là, je l'ai acheté, je l'ai lu. Quel bonheur!!!
En ce qui me concerne rares sont les albums de cette qualité. Les dessins sont sublimes, le steampunk magnifique bien qu'il pourrait encore être plus présent (omniprésent même), les nez sont un peu particuliers et aplatis, un duo de choc, tout finit bien dans cet album avec 3 grands blessés certes dont on ne sait pas encore la suite. C'est noir, glauque, violent et surtout très réussi.
Il convient de relever une ressemblance flagrante avec le fameux film "Huit Millimètres" de 1998 sorti dans la même période avec Nicolas Cage et l'extraordinaire Peter Stormare. Les "Snuffs Movies" sujet absolument original en matière de bandes dessinées. Je dirais même une grande curiosité qui mérite de faire partie de ma collection. Si je devais fixer une cote à cet album elle serait de l'ordre de 200 à 300 euros.
Et je relève encore un petit parallèle au récent "The Dream" qui m'a également enchanté mais qui n'est pas de ce niveau.
Carrément magnifique, je n'irai pas jusqu'au chef d'oeuvre dans ma définition (comme le sont pour moi Canardo - Le Chien Debout, Complainte des Landes Perdues - Blackmore et Les Murailles de Samaris) mais c'est peut-être un chef d'oeuvre d'une autre sorte?! Dans tous les cas c'est un must en la matière!!! Je recommande.
Noir, beau et triste.
Cela faisait des années qu'on m'avait prêté les deux premiers tomes de la série. J'avais de bons souvenirs de cette série très glauque. Je me suis donc lâché à l'occasion de la sortie du troisième tome, et notamment du très joli coffret intégrale.
Mes souvenirs ne me faisaient pas défaut : la "glauquitude" de cette histoire est vraiment hors norme. Une histoire à ne conseiller qu'aux adultes pour les thèmes abordés (snuff movies, tortures...) et la dureté de certaines scènes. Le dessin de Cécil est de toute beauté, son scénario parfaitement maîtrisé, et la colorisation "à l'ancienne" absolument magnifique.
Les deux personnages centraux sont très bien travaillés, notamment lors de scènes intelligemment placées tout au long du récit. Le reste des protagonistes, bien que plus manichéen, n'est pas en reste, et les très très méchants sont plutôt réussis eux aussi.
En bref, une série dont on comprend pourquoi elle a tant marqué les esprits depuis la sortie du premier tome en 1999. Un must... mais exclusivement réservé à un public averti (il est d'ailleurs étonnant que rien ne soit stipulé sur les albums à ce sujet).
Excellent, voilà comme résumé l'album en un mot. Une histoire mature très sombre et très violente dans une atmosphère steampunk traitant d'un sujet grave. les personnages sont profonds et très bien travaillés, on s'attache vraiment à nos deux héros. Les dessins sont magnifiques.
franchement cette série mérite que l'on s'y interesse :
les dessins sont superbes et détaillés, bonjour l'architecture et la déco des planches....un régal
les personnages sont attachants et hétéroclites.
L'histoire est sans compromis, la violence de la vie y est omnipresente du début à la fin qui, elle même, vous engage immédiatement à lire la suite.
Les yeux fermés ... ?
non ouverts je veux dire, et bien grands.
Ce qui m'a plu dans cette BD c'est avant tout l'atmosphère sombre et le scénario sans détour. Les personnages sont bien construits mais un brin trop manichéens. C'est glauque, violent et ça se lit d'une traite.
Un grand bravo pour les dessins.
Bref une vrai révélation.
7/10.
Cette BD a été pour moi une très bonne découverte.
J'avais déjà feuilleté très vaguement les albums et regardé de près aux couvertures sans pour autant me décider à lire les 2 tomes parus pour le moment. Un nain et un grand maigre affublés comme des aventuriers, tout ça me paraissait manquer un peu de sérieux, non pas que j'ai quoi que ce soit contre la BD humoristique mais, il faut bien l'avouer, j'y trouve rarement mon compte... Seulement là, d'humour il n'en est pas question ! L'histoire est des plus sérieuses. Le fond est même empreint d'une cruauté qui, si elle n'est pas inédite, est assez nouvelle en bande dessinée (attention à ce titre à ne pas mettre le premier album entre les mains des plus jeunes). Mais il y a aussi les rapports des personnages entre eux, l'amour impossible d'Eustache pour la prostituée Zibeline, ses relations avec Mouche, la vie fracassée de ce dernier et toute la rancoeur qu'il porte encore. Les portraits sont superbes, tous comme les décors, très Art Nouveau que réhaussent s'il en est besoin des couleurs chaudes et lumineuses. Je n'ai pus m'empêcher de penser aux Cités Obscures en voyant la ville imaginée par Cécil et, quelque part, c'est comme si avec son complice Corbeyran il nous racontait une histoire digne des Mystères de Paris dans l'univers imaginé par Schuiten et Peeters. Tout y est dans cette BD, un scénario simple mais fort bien construit, l'aspect psychologique, l'action, etc... A lire absolument !!
Dans notre monde, remodelé à la façon du scénariste et du dessinateur, une superbe histoire pour laquelle les qualificatifs ne manquent pas : dure, triste, parfois drôle, imaginative, ...
Un grand moment de BD.
Une histoire captivante mais aussi très sombre. Il vaut mieux ne pas être trop sensible quand on lit cette BD. Les dessins "collent" bien à l'histoire et la fin surprenante nous laisse scotchée. On a hâte de lire la suite.
Une couverture qui ne laisse pas indifférent. Deux cambrioleurs attachants, cabossés par la vie qui jouent au chat et à la souris avec la "rousse". Une histoire agréable dans une ville très art déco avec de somptueuses couleurs, et malheureusement petit à petit de manière insidieuse, on descend dans l'enfer, la cruauté humaine.
Un album qui ne laisse pas indifférent. Une histoire qui dérange.
Un BD de toute beauté.
Histoire intéressante : "gentils cambrioleurs" contre "policiers vendus et méchants gros riches pervers", une sorte de vieux polar aux rôles un peu inversés.
L'atmosphère est glauque à souhait et cruelle. On ne peut rester indifférent et la malaise surgit vite. A cause de l'horreur inspirée par les pratiques des méchants. Malheureusement, nos gentils cambrioleurs semblent ne connaître que des malheurs. A cet égard, la fin de ce 1er album fait froid dans le dos.
Côté dessin, il est en accord avec l'histoire : un rien glauque avec pas mal de marron et de gris. Côté graphisme, j'ai bien aimé, car les visages des personnages correspondent bien à leur rôle (et c'est vrai qu'ils ne sont pas franchement beaux) et le côté Art Déco m'a emballée.
Une bonne note donc.
pour l'histoire... pour donner une idée de l'ambiance je dirais que c'est les brigades du tigre du côté des bandits version trash... bon effet, c'est glauque, presque une chanson réaliste où tous les malheurs tombent sur les héros...mais l'histoire capte bien l'attention... mais bon on se sent pas très à l'aise à la fin de sa lecture....
pour le dessin... je trouve les visages laids... mais cela semble presque un choix de l'auteur plutôt que la réelle représentation de son talent.. Mais, ce qui fait que cette BD mérite le détour c'est les décors d'inspiration art déco qui sont de toute beauté!
une bd singuliére, cruelle à ne pas lire un soir de coup de blues...
Un scenario qui mélange habilement classique (gentils cambrioleurs contre méchants policiers) et moderne (snuff movies), le tout à la Belle Epoque.
C'est donc original et de plus en plus intéressant au fil de la progression de l'album.
C'est également relativement violent, moralement surtout, ce qui n'est pas courant en BD.
Côté graphisme, les personnages sont des "gueules", qu'on peut ne pas aimer, mais les planches des toits de Paris sont splendides. Les couleurs sont également réussies, même si on peut regretter le côté surchargé.
La fin en coup de théâtre donne envie de se jeter sur la suite.