La religion
1. Tannhauser
Une BD de
Benjamin Legrand
et
Luc Jacamon
chez Casterman
- 2016
Legrand, Benjamin
(Scénario)
Jacamon, Luc
(Dessin)
Jacamon, Luc
(Couleurs)
Willocks, Tim
(Adapté de)
10/2016 (19 octobre 2016) 78 pages 9782203093485 Grand format 290295
L'adaptation événement du best-seller de Tim Willocks. Malte, mai 1565. Les chevaliers chrétiens de l'ordre des Hospitaliers, aussi nommé la Religion, se préparent à l'invasion de l'île par Soliman le Magnifique et ses 45000 "lions de l'Islam". À un contre cinq, le combat semble perdu d'avance et le siège qui se prépare s'annonce d'une violence inouïe. Pour parer à la faiblesse de ses troupes, le grand maître La Valette décide de convoquer Mattias Tannhauser. Ancien janissaire du sultan, devenu trafiquant d'armes et d'opium, il connaît parfaitement... Lire la suite
Il y a du pour et il y a du contre. Il faut dire que l'album commence avec une narration lourde et très pesante. Lorsqu'elle se tait pour laisser enfin place à l'histoire, à la succession d'images et aux dialogues entre les personnages, cela va beaucoup mieux. Cependant, elle repointe vite le bout de son nez pour nous assainer de l'ennui mortel. Il faut s'accrocher.
Le pour, c'est le contexte historique assez peu connu sur la résistance de la petite île de Malte face à l'empire ottoman de Soliman le Magnifique (800 chevaliers et 2000 soldats de toute l'Europe Catholique contre 30000 Janissaires). Ce rare échec de Soliman a permis de garder la maîtrise de la Méditerranée par les Occidentaux. Par ailleurs, il y a une belle histoire d'amour naissante qui donne un peu de consistance dans ce milieu composé d'ecclésiastiques et de soldats.
Il reste cependant un sérieux manque de lisibilité. Je resterai très indulgent dans ma notation mais je ne conseillerais pas l'achat.
Beaux dessins (je suis un fan de la série « Le tueur »!) mais l'écriture est parfois un peu lourde. Comme si on lisait un manuel d'histoire d'université. Beaucoup d'infos, peu de cases. Bon moment de lecture quand même.
Ce livre est plus proche d'un manuel d'histoire que d'une BD et l'action s'en ressent énormément. On se perd parfois dans les détails de la grande histoire.
Les dessins sont de plus largement perfectibles.
Bref on reste sur sa faim.
5/10.
J avais adore le roman (et sa suite), je n'ai pas été déçu par sa transposition. Je rejoins néanmoins la critique qui précède relative à la nécessité d attendre la suite pour en mesurer la réussite: une partie de l intérêt du roman réside dans la narration des batailles: le bruit, l odeur, le sang et je suis curieux de voir comment cela pourra être mis en valeur dans une bd.
Sa lecture est d ores et déjà un bon moment.
Moins dithyrambique que les deux critiques précédentes, mais cela reste un bon album : Beaux dessins et 78 planches.
Après, l'histoire me fait penser, sous certains aspects, à la série du Scorpion : intrigues politico-religieuses, héros mercenaire au grand cœur, le meilleur ami me fait penser au Hussard...
J'attends la suite, comme souvent, pour me faire une idée...
Que de promesses dans cet très bon premier tome !
Le dessin de Jacamon, beaucoup plus fin et précis que dans « Le tueur » est agréable quoique plus impersonnel (en revanche carton rouge à la couverture que je trouve carrément médiocre).
De très belles planches agrémentent la lecture et donnent ainsi une intensité brûlante aux décors.
Les personnages que nous serons amenés à suivre au long de cette saga sont introduits un par un en révélant astucieusement les différentes facettes de leurs personnalités, ce qui permet de les identifier et de se les approprier très naturellement.
N’ayant pas lu le roman, je ne sais pas si l’adaptation est réussie mais la narration, assez dense, reste claire, fluide et prenante.
Le contexte historique du 16°siècle, des invasions ottomanes et de l’inquisition est particulièrement bien mis en scène.
Le rythme est lui aussi très bien mené puisque les scènes d’action pure savent laisser la place à des pauses bienvenues aux dialogues plus développés.
Bien qu’il soit trop tôt pour préjuger du résultat final, je recommande ce « Tannhauser » qui m’a vraiment semblé de bonne facture, en espérant que la suite soit au moins du même niveau.
Une fois cette BD fermée, on a une seule envie : connaître la suite. L'attente risque d'être longue, aussi je vais m'acheter le roman de Tim Willocks le plus vite possible.
Cette histoire de Mattias Tannhauser, qui dans sa jeunesse a été éduqué comme janissaire par le camps de Soliman le Magnifique, est vraiment passionnante. Soliman a décidé de mettre un terme à la main mise des templiers sur Malte et envoie pour ce faire une armada afin de conquérir l'île. Île où Tannhauser, devenu entre autre trafiquant d'arme, décide d'aller pour sauver le fils de la belle dont il est tombé amoureux. Bien évidemment l'histoire est beaucoup plus complexe car vient se greffer la dessus l'histoire d'un inquisiteur envoyé sur Malte par le Pape qui espère en reprendre le contrôle. Ce même inquisiteur est le père du garçon que Tannhauser doit retrouver.
Cette BD comporte beaucoup de texte explicatif mais les auteurs ont réussi le tour de force pour que celui-ci ne soit pas un poids. Du coup, la lecture des pages s'enchaine très bien et ne coupe pas le désire de connaître la suite.
Il parait que le roman est extraordinaire. J'ai vraiment hâte de le lire, mais je sauterai aussi sur les BD lors des futures parutions.