La règle du jeu
Une BD de
Paolo Eleuteri Serpieri
chez Mosquito
- 2016
Serpieri, Paolo Eleuteri
(Scénario)
Ambrosio, Raffaele
(Scénario)
Serpieri, Paolo Eleuteri
(Dessin)
<N&B>
(Couleurs)
Jans, Michel
(Traduction)
06/2016 (03 juin 2016) 43 pages 9782352834229 Format normal 271118
Suite de la série western du maître italien. Deux histoires Porter le coup et La Règle du jeu, deux drames de la confrontation entre deux civilisations. Paolo Serpieri fait revivre avec un trait vibrant d'émotion la grandeur, l'héroïsme et parfois la bassesse des personnages de l'Ouest.
BD western écrite et dessinée fin des années 70 et début des années 80, rééditée avec bonheur par MOSQUITO en 2016.
Deux histoires dans cet album : Porter le coup, texte et dessins de SERPIERI, qui nous raconte la vengeance d’un homme sur fond de pionniers allant vers l’Ouest, sous la protection de la cavalerie et la menace des Indiens Cheyennes, sans pour autant verser dans les clichés du genre. Est aussi évoquée la tradition indienne de « porter le coup ». La règle du jeu, avec cette fois AMBROSIO au scénario, histoire d’un volontaire du Pony Express (fuyant une condamnation à mort), qui accepte au péril de sa vie, de traverser une zone très périlleuse (guerre indienne) et réussit … son funeste destin l’attend alors …
Deux histoires, deux anti-héros à la destinée tragique, dans un Ouest américain réaliste et dur. Des Indiens qui défendent leur territoire et des pionniers courageux, mais aussi des aventuriers ou des soldats pas toujours très scrupuleux et prêts parfois à commettre les pires méfaits.
On y décèle à travers un dessin déjà très affirmé pourquoi SERPIERI deviendra un des maîtres du western en bande dessinée.
Excellent ouvrage qui traite de l’espoir et de l’absurdité de la vie avec deux merveilleuses histoires.
Par moment, cela me rappelle un peu les nouvelles de l’écrivain Bierce Ambrose et plus spécialement celle titrée « Ce qui se passa sur le pont de Owl Creek » même si l’histoire est totalement différente, sa « philosophie » est bien semblable.
Je ne dévoilerai pas les intrigues, car cela enlèverait le plaisir de ceux qui veulent s’y plonger. La deuxième, extraordinaire, est d’une cruauté morale sans pareil. Il faut dire que le pardon dans l’Ouest américain de cette époque n’était pas de mise.
Que dire des dessins ? Sublimes, comme toujours avec Serpieri.