Info édition : En page 2, illustration de Stephane Louis reprise de l'ex-libris Aquarelle d'Alessandra de Bernardis en fin de volume. Il existe en plus de dette version 3 autres couvertures différentes (TL).
Info édition : Collector limité à 136 exemplaires à l'occasion du 'Festival des Arts et Métiers de Cluny'. Un ex libris de Stéphane Louis. Ré-édition avec couverture spécifique.
L’inhibiteur de violence a été vaincu! L’humanité a repris son destin en main avec à sa tête Cass, qui ne s’est toujours pas remise de la perte de son frère. Alors que la guerre de reconquête dans le système Trappist fait rage, les choix binaires de vengeance sont remis en question par des avis divergents au sein de la rébellion mais aussi parmi le Conclave des Nations aliens dont un émissaire s’apprête à rendre visite au commandant suprême des forces humaines…
Le premier album avait été une très agréable surprise. Cette conclusion marque une rupture assez nette avec ce dernier dans un étonnant scénario assez ambitieux et construit donc en deux parties qui abordent des questions tout à fait différentes. Le style même est autre puisque après avoir parcouru les couloirs des stations spatiales des mineurs et assisté au conflit entre le frère et la sœur, on bascule ici en plein cœur d’une guerre spatiale où seule l’extinction totale d’une des deux parties semble un aboutissement possible. Alternant les séquences de dogfights et de bombardements d’aliens étonnamment faibles et les discussions stratégiques musclées entre Cass et son Etat-Major, l’album se lit agréablement en provoquant d’intéressantes réflexions sur la destinée de la guerre et le concept de libre-arbitre. Car le sujet de la série est bien celle du choix et des compromis nécessaires pour vivre en communauté. Si le trouble jeu des aliens reste camouflé jusqu’à une conclusion plutôt réussie (ce qui n’est pas toujours le cas dans le genre SF), assez tôt l’héroïne dont la solitude est palpable se retrouve confrontée à la contestation de ses hommes, des premiers Dots, mais aussi en conflit intérieur. La discussion sur l’idée de chef suprême avec l’ambassadeur alien est à ce titre tout à fait passionnante avec en filigrane l’argument défendu par Cass que les humains ont besoin d’un chef autoritaire et tout puissant. A l’heure où les nations semblent remettre en question les vertus de la démocratie cette BD a le gros intérêt de nous interroger mine de rien sur un choix majeur des sociétés humaines. Désormais scénariste chevronné, Stephane Louis montre sa très bonne maîtrise des structures scénaristiques pour proposer une lecture fluide.[...]
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