Reborn
Une BD de
Mark Millar
et
Capullo, Greg
chez Panini Comics
(Best of Fusion Comics)
- 2017
Millar, Mark
(Scénario)
Capullo, Greg
(Dessin)
Plascencia, Fco
(Couleurs)
Glapion, Jonathan
(Encrage)
RAM
(Lettrage)
Belingard, Laurence
(Traduction)
10/2017 (25 octobre 2017) 157 pages 9782809465198 Format comics 314069
Lorsquon meurt, on ne va ni au Paradis, ni en Enfer mais dans un nouvel univers où il faut se battre pour survivre. On y retrouve aussi les gens quon a aimés... et ceux qui nous détestent.
Visiblement, il y aurait une vie après la mort. Notre héroïne se retrouve ainsi catapultée dans un nouveau monde féerique où elle était attendue comme l'élue pour mettre fin aux agissements macabres de Lord Golgotha. Elle passe au passage d'un vieux corps à un nouveau corps assez avantageux. Nous voilà rassuré !
A noter un graphisme qui ne laissera pas de marbre avec un bestiaire assez effrayant par moment.
Cela se lit assez rapidement avec une grande fluidité dans les scènes d'action. Pas de temps mort car place à l'action et au combat. Le scénario reste classique dans son déroulement. Il y aura des clichés mais une assez bonne maîtrise du scénario dans son ensemble.
Pour autant, je dois dire que le questionnement de la vie après la mort est assez bien traité par l'auteur qui apporte une réponse originale. Cette vieille femme a eu une vie assez douloureuse par moment comme par exemple quand elle a perdu son mari lors d'une tuerie en ville. Elle va recroiser dans ce nouveau monde les personnes qu'elle a croisées dans sa vie, que cela soit les bons ou les mauvais !
Cela reste un bon divertissement qu'il faut prendre comme tel. On retrouve par ailleurs tous les codes de la fantasy, ce qui n'est pas pour me déplaire. Reborn est une renaissance pour un voyage onirique assez merveilleux, quoique périlleux !
Une nouvelle mini-série de Mark Millar qui s’aventure cette fois-ci dans le fantastique dans un récit ayant pour sujet la vie après la mort (Reborn 2016, #1-6).
Après sa mort, Bonnie, notre héroïne, revient soudainement à la vie. Elle retrouve sa jeunesse et débarque dans un monde fantastique dont les inspirations sont aussi diverses (médiéval, contemporain, futur) que les créatures variées (dragon-lion, chien, bêtes à cornes, zombies). Une guerre y oppose des ressuscités tel Bonnie que les actions du monde réel ont réparti en deux camps : les gentils et les méchants... La prophétie raconte que Bonnie mettra fin à cette guerre mais elle souhaite auparavant retrouver son mari disparu, c’est alors qu’une quête – par moments sanglante – débute.
Pour apprécier l’histoire, il faut accepter son postula de départ sans trop chercher à comprendre. Par exemple, pourquoi Bonnie et pas quelqu’un d’autre ? Pourquoi cet univers fourre-tout ? Pourquoi une opposition aussi basique entre les bons et les mauvais ? Et puis l’idée à l’origine du scénario est insuffisamment exploitée, il n’y a que vers la toute fin du récit que l’on retrouve des scènes du monde réel qui laissent à penser qu’un lien entre les deux mondes existe. Bref, il y avait matière à bien plus de développement.
Quant au dessin de Greg Capullo, il est bien difficile dans les premières pages de faire abstraction de son travail sur Batman ou Dark Nights: Metal tant il aura donné à ce personnage durant des années qui précèdent. Mais une fois rentré dans cet univers fantastique un brin bizarre, on ne peut que constater qu’il s’en est très bien imprégné. Certes, on pourrait regretter que son dessin soit toujours dans le plus pur style comics mais son trait est très précis et détaillé, le découpage riche et l’encrage comme les couleurs sont particulièrement réussis.
Alors déjà, je n’ai absolument pas accroché au postulat de départ.
Oui, alors quand on est vieux et cancéreux, qu’on meurt, paf, on se réincarne dans une nouvelle vie trépidante avec des fées et des dragons, à 20 ans environ, avec une nouvelle vie devant soi, sans passer par la case apprentissage de la vie en scolarité pénible…
Trop facile.
En plus, ce nouveau monde n’est pas complètement clair : on se réincarne en héros si on était gentil, on est d’autant plus fort et terrible qu’on était méchant… C’est un jeu de rôle ?
Je trouve que tout l’enrobage ne sert à rien ou presque (juste à mettre un peu de suspense à la fin) alors que l’aventure en elle-même aurait plus ou moins suffi…
Les dessins sont plutôt pas mauvais, l’action, la vitesse, les mouvements, tout est plutôt bien dessiné et représenté…
Même l’histoire avance bien, s’il n’y avait pas ce postulat pour expliquer toute l’aventure et qui ne fonctionne pas, dommage…