Rayons pour Sidar
2. Lionel
Une BD de
Valérie Mangin
et
Emmanuel Civiello
chez Ankama Éditions
(Les univers de Stefan Wul)
- 2015
Mangin, Valérie
(Scénario)
Civiello, Emmanuel
(Dessin)
Civiello, Emmanuel
(Couleurs)
Herbeau-Civiello, Hélène
(Lettrage)
Civiello, Emmanuel
(Autres)
Manchu
(Autres)
Wul, Stefan
(Adapté de)
09/2015 (21 aout 2015) 46 pages 9782359108101 Grand format 253498
Dernier tome. Lorrain est mort. Heureusement, il venait de retrouver Lionel, son double robotique gravement endommagé, mais vivant. Celui-ci affrontera à son tour les dangereuses créatures qui peuplent Sidar pour ramener son maître au dispensaire du Résident où il espère le ressusciter. Du moins si les Xressiens lui en laissent le temps : à peine débarqués, ils massacrent les indigènes et terrorisent les rares Terriens encore présents. Bientôt, il sera trop tard. Et si sauver Lorrain, c'était sauver Sidar ?
Il y a des BD ou c’est la relecture qui donne tout le sel et les saveurs du bel ouvrage. « Rayons pour Sidar » est de ces œuvres-là.
Comment faire ? Lire une première fois. Prendre en compte les heurts d’un dessin trop fouillé et certaines entre-scènes trop « cut » qui donne peine à la bonne lecture…puis laisser reposer une semaine, un mois et lire à nouveau. C’est alors que l’œuvre prend tout son essor.
De la volupté d’illustrations magiques (il n’y a que Civiello qui sache dessiner des poulets-serials killers) à la narration qui privilégie l’émotion. Sans cette relecture, vous risquez de passer à côté.
On regrette alors, que Valérie Mangin n’est pas approfondie la thématique du duo robotique. Il manque de l’Asimov dans cette adaptation-ci. Wul avait laissé dans le vague cette notion. Il y avait donc tout un champ libre à explorer pour un scénariste. On regrette aussi l'aspect ridicule et trop figé des méchantes chauve souris à cube poitrinaire.
Mais, on apprécie le final (presque) commun entre la BD et le roman. Car Valérie Mangin donne à Lionel un libre arbitre anti colonial salutaire en notre 21ème siècle.
Il est vrai qu’une BD peut se lire, se relire et se relire encore si elle se trouve dans votre bibliothèque. Celle-ci est de celle qui prenne toute sa densité dans ce cadre précis. Les dessins-illustrations de Civiello y sont pour beaucoup et Valérie Mangin a bien eu raison de privilégier, dans son découpage, les peintures de cette artiste.
Si bien sur, on relit l'œuvre. Car sans cela, les lecteurs qui considèrent que cette adaptation est ratée auraient raison...