Ralph Azham
6. L'ennemi de mon ennemi
Une BD de Trondheim, Lewis chez Dupuis - 2014
02/2014 (07 février 2014) 46 pages 9782800157542 Format normal 208631
Les oracles, ça ne raconte pas de bobards : conformément à leurs prédictions, Ralph a bel et bien décapité le terrible Vom Syrus. Ou plutôt son sosie empaillé, utilisé par le roi pour entretenir la légende... Privé de l'alliance qu'il voulait nouer avec cet homme de paille et de retour sur les terres d'Astolia, Ralph va devoir trouver son père, une nouvelle stratégie, et un pantalon confortable ! Car l'aventure ne s'arrête pas pour la petite bande qui va découvrir que les ennemis de nos ennemis ne sont souvent que... d'autres ennemis !
Quelques moments forts dans cet album, comme lorsque Ralph retourne dans son village natal. Ralph se découvre également de nouveaux pouvoirs grâce à son épée. Vom Syrus fait enfin son apparition.
Il y a quelque chose qui m'a taquiné, par contre. Dans une scène de combat, Yassou ne cesse de crier "Figus, figitus" avant de lancer son truc paralysant. Ralph lui crie : "Mais arrête de dire ça avant!!! Tu l'avertis!" Et deux pages après, Ralph saute dans les airs et crie lui-même : "Figus machin-truc!" pour paralyser le reptile volant... Eum. D'accord, Ralph se moque de Yassou ici, mais quand même.
On a également droit à un autre retournement de situation à la toute fin. Difficile de prédire comment tout cela va se terminer...
La mécanique Ralph Azham ne change pas: des objets magiques toujours aussi surprenants , des dialogues cash, des combats très violents, des personnages croustillants, des moments poignants,... Bref j'ai dévoré ce 6ème tome avec autant de plaisir que les précédents.
J'ai ressenti également un changement dans la personnalité de de Ralph Alzham... A suivre...
Déjà le sixième volume des aventures de Ralph Azham, et la fin - en théorie - du second cycle, et il est toujours aussi difficile de savoir que penser de la série de Trondheim, qui oscille entre le bon et le franchement médiocre. Le médiocre, ici, c'est ce manque de souffle dans la narration, qui fait que même les moments épiques (combats dantesques et destruction générale) laissent assez indifférents... à la différence du "Donjon" qui savait être de la "vraie" heroic fantasy quand il le fallait et nous emporter loin... Le bon, c'est évidemment d'humanité de personnages qui nous ressemblent dans leurs problèmes émotionnels, et cet humour caractéristique qui élève régulièrement le niveau. Par contre on peut regretter que Trondheim revienne ici en arrière par rapport à l'idée forte du tome précédent (faire que le grand méchant n'existe finalement pas...) et ne nous propose que de relancer l'épopée à travers un improbable renversement des alliances. Pas de quoi nous donner réellement envie de poursuivre la route avec Ralph...
Dans la lignée des précédents épisodes, RALPH AZHAM poursuit ses péripéties et plans foireux au royaume d'Astolia afin de se mesurer au Roi et en découdre une bonne fois pour toute ... à moins que le venue d'un nouvel ennemi, bien plus terrifiant, ne vienne encore compliquer les choses !
La série a à présent trouvé son rythme de croisière et Trondheim s'en donne à coeur joie pour dérouter continuellement le lecteur en compliquant de manière systématique le scénario et en brouillant constamment les pistes. Loin de deviner comment tout ça va se terminer, on suit les périgrinations de RALPH AZHAM avec enthousiasme, tout en se marrant bien. L'action et l'humour sont sur un pied d'égalité, et font de ce sixième tome une vraie réussite.