Ralph Azham
3. Noires sont les étoiles
Une BD de Trondheim, Lewis chez Dupuis - 2012
04/2012 (06 avril 2012) 50 pages 9782800150994 Format normal 160366
Ralph, toujours accompagné par les magiciens Yassou et maître Migachi, a décidé de voler la couronne de Tanghor, dont le pouvoir pourrait rendre la mémoire à sa soeur. Il s'associe à trois voleurs rencontrés sur le bord de la route et se rend à Onophalae, où la couronne magique est conservée en haut d'un pic particulièrement bien protégé. Du moins pour le commun des mortels, car rien ne résiste aux méthodes non- conventionnelles de Ralph. De son côté, le père de Ralph, qui a survécu à l'effondrement du barrage, s'installe à Astolia, où il ouvre... Lire la suite
J'ai ri, j'ai ri!
L'univers ne cesse de s'enrichir, le scénario est toujours aussi intelligent, les personnages toujours aussi développés et intéressants à suivre, les rebondissements terriblement efficaces; selon moi ce troisième opus est encore meilleur que les deux premiers.
Chapeau!
Le troisième tome de "Ralph Azham", qui apparemment clôt un premier volet de ses aventures, est sans doute le meilleur à date, surtout parce que Trondheim fait preuve d'une imagination foisonnante en ce qui concerne les péripéties qui s'enchainent sans faiblir, et multiplie les situations originales, nous tenant en permanence en haleine. On aimera beaucoup aussi la conclusion pessimiste, mais finalement réaliste : les méchants gagnent, d'abord parce qu'ils sont vraiment les plus forts, et puis aussi parce que, triste leçon pour ceux d'entre nous qui croient encore à la démocratie spontanée, le pouvoir absolu et la religion fascinent les masses. Ceci posé, tous nos doutes ne sont pas levés quant à la série elle-même, qui manque décidément toujours de magie, ou plutôt de cette "petite musique" si particulière à Trondheim qui créait une vraie émotion derrière le rire et l'excitation, cette "petite musique" qui nous a fait naguère adorer "Lapinot" et le "Donjon", et qui est ici sacrifiée au profit d'une sorte d'efficacité narrative quasi-stakhanoviste.
Cette fin du premier cycle des aventures de RALPH AZHAM ne manque ni d'audace, ni de surprise, ni de panache !
Les fils de l'intrigue et les mystères sont dénoués de belle manière, même s'il subsiste beaucoup d'interrogations en ce qui concerne le personnage de l'intendant (qui seront à n'en point douter levées dans le second cycle).
Le cocktail aventures / humour / magie fonctionne toujours à plein, le tout porté par des dialogues très fins et subtils.
RALPH AZHAM est au final une série HF au scénario bien plus complexe qu'il n'y paraît, et qui pour ma part m'a beaucoup plu.