Ralph Azham
12. Lâcher prise
Une BD de Trondheim, Lewis chez Dupuis - 2019
08/2019 (16 aout 2019) 44 pages 9791034736874 Format normal 371392
Pour le surintendant du royaume, la vie semble bien morne. Ralph en a ras-le-bol. Tout simplement. Sa copine et lui ont rompu, son père a été assassiné, sa soeur croit qu'il est le meurtrier et s'est enfuie, son meilleur ami a déserté pour cause de différends religieux et il n'arrive pas à contrôler le peuple comme il veut. Alors quand sa meilleure ennemie, Tilda Pönns, lui tombe dans les bras et que le roi revient, il prend la décision de passer la main. Malheureusement, le roi comprend mal et décide de l'assassiner. L'Élu toujours contrariant... Lire la suite
== Avis pour les tomes 8 à 12 ==
Vous connaissez des gens dans la vie qui sont des monsieur ou madame je-sais-tout? Des gens qui ont une opinion sur tout, qui parlent tout le temps et qui n'écoutent rien? Des gens fermés d'esprit qui croient que le monde entier est stupide sauf eux-mêmes?
Voilà, c'est Ralph Azham.
Le personnage de Ralph Azham, au fil des albums, est devenu de pis en pis. Absolument détestable, condescendant, arrogant, blasé, hautain, haïssable...
Personne n'aime côtoyer ce genre de personnes dans la vraie vie, alors pourquoi prendrions-nous plaisir à lire les aventures d'un personnage comme tel? Si Ralph Azham a toujours été assez sarcastique et cynique depuis le début, sa personnalité s'est assombrie au fil du temps. Avec parcimonie, ça peut-être très drôle. Sans cesse, ça devient très lourd. Je comprends que ça fasse partie de l'histoire, en quelque sorte, mais quand même.
J'ai adoré les quatre premiers albums. Un peu moins les tomes 5-6-7, pour les raisons mentionnées ci-haut. Et les tomes 8 à 12 ont simplement empiré la donne. Mon tome préféré du deuxième cycle est le tome 9. Les autres, bah!
En plus, Trondheim a la fâcheuse habitude de faire disparaître des personnages sans qu'on les revoie. Yassou, Zania, la sœur de Ralph... tous absents du dernier tome, sans épilogue aucun pour eux. C'est passablement frustrant.
Je comptais vraiment ajouter cette série à ma collection personnelle après avoir lu les premiers tomes. Mais je ne suis pas certain que j'aie envie de refaire connaissance avec ce Ralph Azham méprisant. C'est dommage, parce qu'il y a avait énormément de bonnes idées dans cette série, qui auraient pu la propulser au rang de chef-d’œuvre.
Par exemple, cette idée que les bleuis perpètrent des massacres et qu'ils doivent être contrôlés, ce qui expliquerait les agissements du roi, et que Xénophon confirme aussi. Malheureusement, ça s'arrête là. Ce ne sera jamais véritablement expliqué. On ne saura jamais pourquoi. Trondheim crée un univers intéressant, mais semble peu intéressé à nous en expliquer ses tenants et aboutissants. Un pétard mouillé.
Voilà, c'est fini… Terminer cette fabuleuse saga ne s'avérait pas être une sinécure. Durant 11 tomes, les personnages se sont en effet multipliés, les intrigues se sont succédées à un rythme effréné, bref comment conclure cette toile d'araignée?
On sent chez Trondheim une certaine lassitude et la volonté d'en terminer au plus vite avec Ralph Azham. L'histoire est donc assez sommaire, plate et bouclée au pas de charge. Il n'y a plus ce grain de folie qui faisait la marque de fabrique de cette super série.
J’ai fait pareil que le héros, à force, j’ai lâché prise…
Alors ça se suit, comme toujours, mais j’ai perdu l’entrain et la passion du début.
C’est dommage parce qu’il y a toujours des réflexions drôles, d’un cynisme parfait, sur la critique du pouvoir, sur la différence…
Mais pas assez pour que j’accroche.
Quelque part, je suis content que ça se termine…
Ca y est, c'est enfin la fin !
Ce n'est jamais évident de terminer une série au long cours, mais force est de constater que Lewis Trondheim s'en sort plutôt (très) bien avec ce dernier album. Une saga qui se termine donc de belle manière, et que j'ai eu beaucoup de plaisir à lire au fur et à mesure de la parution des albums.
Bien sûr, même si cette "seconde époque" fut inférieure à la première (la faute principalement à un scénario parfois confus et qui s'éternisait par moments), l'ensemble est quand même d'une grande cohérence et se lit avec beaucoup de plaisir.
Merci donc M.Trondheim pour cette grande et belle saga d'Héroïc Fantasy !
Voila c'est fini !
Heureux d'écrire mon 800ème avis avec cette excellente série, qui en 12 tomes est devenu un classique de la BD.
Comme toute grande fresque d'héroïque Fantasy, les fins des aventures d'un groupe d'aventuriers sont complexes à terminer... C'est le cas ici, lorsque les héros sont devenus des Gros Bills, dopés aux armes et artefacts magiques.
Mais Lewis Trondheim aura été au bout de son histoire et nous pouvons l'en remercier.
Ralph Azham, l'élu de son monde, a accompli sa mission, mais il a perdu trop d'êtres chers pour supporter de vivre dans son grand nouveau château, auprès d'une reine... Comme un grand chef d'entreprise qui est au bout du rouleau, il décide de "lâcher prise".
Dommage que nous n’apercevons pas certains personnages phares de la série : j'aurais bien aimé avoir des nouvelles de Yassou.