Qui est Jake Ellis ?
Une BD de
Nathan Edmondson
et
Tonči Zonjić
chez Panini Comics
(Best of Fusion Comics)
- 2013
Edmondson, Nathan
(Scénario)
Zonjić, Tonči
(Dessin)
Zonjić, Tonči
(Couleurs)
RAM
(Lettrage)
Sarrazin, Stéphane
(Traduction)
03/2013 (06 mars 2013) 128 pages 9782809430486 Format comics 185581
Voici une mini-série qui a beaucoup fait parler d'elle aux États-Unis. Elle raconte l'histoire de Jon Moore, un ancien agent de la C.I.A. qui a été l'objet d'expériences illégales. Depuis, Moore est visité par un personnage fantomatique, Jake Ellis, qu'il est le seul à voir et qui sait tout sur le monde de l'espionnage. Aidé par cette inestimable source d'informations, Moore se retrouve avec tous les services secrets à ses trousses. Mais qui est vraiment Jake Ellis ?
La brève introduction en début d’ouvrage cite Jason Bourne, le héros des romans d’espionnage de Robert Ludlum, interprété par Matt Damon durant quelques films qui ont précédé la sortie de ce comics. Et elle ne s’y trompe pas tant il s’agit du même sujet, de la même géographie et du même rythme (Who is Jake Ellis? 2011, #1-5).
L’histoire, scénarisée par Nathan Edmondson, est menée tambour battant et pourrait se résumer à une scène d’action, en l’occurrence une longue chasse à l’homme à travers l’Europe et, en particulier, la France. Jon, notre héros, y fuit de mystérieux individus à sa poursuite avec une étonnante facilité. Il faut dire qu’il est aidé en cela par Jake, qui le guide dans chacun de ses mouvements et le prévient de chacune des menaces. Dans un film, Jake serait la voix omnisciente dans l’oreillette. Mais dans ce comics, il parait bien plus réel, on penserait presque à un dédoublement de la personnalité, et c’est tout l’objet de l’intrigue.
Malheureusement, on ne saura rien, ou si peu, de Jake et pas davantage de Jon, encore moins des expériences qu’ils auraient tous deux subi et le rebondissement final n’est qu’une pirouette destinée à vendre la suite (inédite en VF, Where is Jake Ellis?). En fait, on ne saurait répondre à la question posée par le titre en refermant l’album. Le dessin de Tonci Zonjic convient tout à fait au genre mais est trop peu détaillé pour que l’on prenne véritablement le temps de s’y arrêter. En somme, si c’est un comics correct, il se lit bien trop rapidement et ne parait faire office que d’introduction à un récit plus large.