Quatre vies de Mario Marret
Une BD de
Nina Almberg
et
Laure Guillebon
chez Steinkis
- 2023
Almberg, Nina
(Scénario)
Guillebon, Laure
(Dessin)
Guillebon, Laure
(Couleurs)
<N&B>
(Couleurs)
Almberg, Nina
(Préface)
04/2023 (06 avril 2023) 160 pages 9782368464830 Format normal 470767
Impossible d’écrire la vie de Mario Marret au singulier. Espion anarchiste, explorateur polaire, cinéaste militant et psychanalyste, Mario Marret a vécu autant de vies, faisant table rase ou presque de la précédente. Reconstituées au fil de recherches et d’entretiens, ces quatre vies de Mario Marret forment toutes ensemble l’existence d’un homme singulier, énigmatique et tellement fascinant.
Je ne connaissais pas Mario Marret tout comme le grand public. Cette biographie a été l'occasion de me rattraper sur cette lacune culturelle.
On va découvrir successivement les quatre vies bien différentes de cet homme qui a été espion anarchiste durant l'époque de la Seconde Guerre Mondiale, puis explorateur polaire après la guerre, cinéaste limitant et enfin psychanalyste à la fin de sa vie. Il existe des hommes qui peuvent se transformer tout le long de leur vie et s'adapter un peu comme le caméléon.
C'est un très beau parcours qui puise dans une valeur commune à savoir celle de prendre la défense des plus faibles et de le montrer au monde par le biais du cinéma. Le côté anarchiste va s'effacer au profit de celui d'un militantisme au profit de la classe ouvrière exploitée par le patronat et qui luttent pour ses légitimes droits.
Chacune des vies semblent être totalement différente dans son approche. Ainsi, la première est un véritable roman d'espionnage pour contrer la menace nazie après avoir fait la guerre d’Espagne pour lutter contre les fascistes. On passe ensuite à une sorte de documentaire sur la banquise pour la préservation de la Nature. Puis, il y a cet aspect cinéaste militant qui intervient sur les radios pour défendre la cause.
Je reconnais que c'est une belle biographie mais j'avoue ne pas avoir été plus passionné que cela malgré tout. Il y a toujours des personnages auxquels on s'attache et d'autres un peu moins.
Au niveau du graphisme, c'est une aquarelle aux couleurs assez douces qui rendent la lecture aérée et assez agréable dans son ensemble.
Pour le reste, c'est une destinée qu'on rêverait tous d'avoir ou presque. Cela reste une icône pour les militants.